Projets Alimentaires Territoriaux : pourquoi pas en Tarentaise ?

Ce type de contrat est proposé par le Ministère de l’Agriculture et de la souveraineté alimentaire et peut concerner de nombreux aspects : alimentation saine, circuits courts, diversification agricole, biodiversité, pratiques agroécologiques, alimentation des cantines scolaires, etc...
 
Il est clair que l’autonomie alimentaire de la Tarentaise paraît hors de portée même en développant autant que possible le maraîchage, mais parallèlement les réflexions menées par certaines stations de ski ont montré que la nourriture des touristes était parfois le deuxième poste d’émissions directes ou indirectes de CO2. Nous disposons malgré tout de quelques marges foncières permettant de développer la culture de légumes et de fruits rouges. Les quelques individus qui produisent des légumes, des plantes aromatiques, des pommes, du vin, de la bière, des alcools, des confitures, du miel mériteraient notre soutien et notre attention afin que les expériences menées ne le soient pas en vain. 
Nos vergers autrefois florissants devraient être rénovés et remis en état. Les associations qui tentent de préserver les vergers ou les vignes sont méritantes mais animées par des personnes âgées qui gagneraient à être mieux soutenues. Il est clair que la maîtrise foncière des anciens vergers ou vignobles est un enjeu important et délicat afin de pouvoir en remettre une partie en état. Les connaissances accumulées par les croqueurs de pommes ou l’association Vignes de Tarentaise sont précieuses. Par exemple un inventaire mené il y a bien des années avait mis en évidence l’existence d’une centaine de variétés de poires en Tarentaise..
La filière viande peine à pénétrer le marché local… Les cantines des établissements scolaires ou des EHPAD pourraient davantage utiliser certaines de nos productions mais les appels d'offres obligatoires constituent un frein... Nos restaurants pourraient également soutenir et proposer davantage de produits locaux. 
 
Les exploitations bovines sont bien sûr très largement dominantes dans le paysage agricole de notre vallée. Celles qui ont connu l’avènement du Beaufort semblent s’orienter progressivement vers des  « GAEC » permettant l’inclusion de nouveaux jeunes. Mais la valeur élevée de ces entreprises peut être en même temps un frein à l'installation. La filière connaît malgré tout des faiblesses : l’autonomie fourragère est souvent respectée de justesse, la gestion des lactosérums en alpage reste à améliorer… L’impact paysager de quelques exploitations est largement perfectible… 
Notre vallée dispose également d’un contrat local de santé comportant différents axes dont un consacré au thème santé-environnement. L’alimentation en fait partie !
La biodiversité en Tarentaise est sans doute encore très riche, mais le plus souvent on pense aux plantes présentes dans les alpages et aux réserves naturelles. La diversité des milieux en fond de vallée mérite également notre attention. Nul doute que la variété des productions présentes apporte une large contribution à celle-ci.
 
Ce bref article oublie sans doute plusieurs aspects du sujet, mais nous nous permettons d’attirer votre attention sur cette possibilité de conforter nos productions locales, de veiller à leur diversité, de mieux nourrir nos habitants, de soutenir l’économie locale et la biodiversité. A titre d’exemple, la Communauté d'Agglomération Arlysère porte l’animation d’un Projet Alimentaire Territorial depuis 2021, ce qui a permis la mise en place de plusieurs actions concrètes en faveur d’une agriculture et d’une alimentation locale et de qualité :
https://www.arlysere.fr/economie/agriculture/pat-projet-alimentaire-territorial
 
Si ce message vous a intéressé, nous vous proposons le lien suivant qui vous permettra d’en savoir davantage sur les « PAT » (Projet Alimentaires Territoriaux) :
https://agriculture.gouv.fr/quest-ce-quun-projet-alimentaire-territorial
 

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