La demande d’un tourisme « écoresponsable » est de plus en plus forte dans notre société. Nos concurrents suisses ou autrichiens sont déjà dans l’action concrète et dans la communication.
L’avenir du tourisme hivernal est incertain : mode, réchauffement climatique, coût des séjours et des transports etc … Beaucoup d’observateurs s’accordent pour penser qu’il faut diversifier les activités proposées à nos visiteurs.
Le tourisme estival recèle des possibilités de développement. Mais il nécessite une réflexion spécifique et globale qui intègre la problématique transport.
Quels transports ?
Pour faire basculer une personne du transport individuel vers le transport collectif, il faut s’intéresser à toute la chaîne : transport sur de longues distances et acheminement local. Prise en compte des bagages. Pas de rupture de charge. Offre de commerces à des prix raisonnables sur place. Idem pour le matériel.
Le transport le moins consommateur de produits pétroliers paraît être le train. La voie ferrée unique de Tarentaise et le tronçon de voie unique sur le trajet Lyon Chambéry sont des handicaps. Mais en semaine, la nuit et même le dimanche il y a de larges disponibilités pour augmenter le transport ferré.
Il n’est pas interdit d’envisager également des bus de liaisons entre la Tarentaise et certaines grandes villes d’Europe. La route d’accès à la Tarentaise est saturée une dizaine de WE par an seulement.
Chaque jours des milliers de personnes viennent travailler en Tarentaise. Une étude sur les liaisons fond de vallée station a été réalisée et à montré que sur certains créneaux horaires, il y a matière à mettre en place des transports collectifs.
L’axe Albertville Bourg Maint Maurice n’a toujours pas fait l’objet d’une étude même s’il faut reconnaître que cela n’est pas facile. La mise en place d’un tram-train sur ce trajet a souvent été évoquée par le CLD.
Le développement du tourisme estival et les besoins de la population locale impliquent aussi de desservir certains villages, lieux de visite, départ de ballades à pied..
Quels moyens d’action ?
L’offre de transport doit précéder la sensibilisation du public …
Décourager l’accès en voiture : parking payant en station, voies réservées aux bus sur les accès routiers ? Péage à l’entrée de la Tarentaise ?
Billets couplés transport grandes lignes +transport local+ forfait de ski+ transport des bagages.
Trains ou bus affrétés par des opérateurs touristiques.
Trains de nuit à des tarifs très proches du coût du transport en voiture.
Les séjours décalés du dimanche au dimanche, du mercredi au mercredi ou encore les séjours courts ne nécessitent pas de travaux sur le réseau ferré.
Il est possible également de s’interroger sur le type de clientèle que l’on souhaite accueillir. Faut-il vraiment continuer d’aller chercher des touristes très loin en Europe et à la surface de la planète ? Ne faut-il pas viser progressivement des personnes plus proches géographiquement et probablement moins fortunées ? Nous voilà en plein dans le projet d’avenir pour notre Tarentaise…
Qui doit agir ?
L’Etat est responsable des trajets grandes lignes, la région des TER, le Conseil général de certaines lignes de bus, des collectivités locales mettent en place des navettes, des compagnies privées desservent certaines destinations.
On ne peut pas demander à l’APTV de mettre en place des TGV ou des trains de nuit à destination des quatre coins de l’Europe. Mais il ne faut pas négliger l’impact que pourrait avoir une démarche collective de stations de Tarentaise auprès de l’Etat (ou de la SNCF). Une concertation multi acteurs est indispensable. Localement la mise en cohérence des différentes possibilités devrait être assurée par l’APTV, mais cela suppose peut être une modification de ses statuts.
Dans quel cadre ?
L’opportunité des réflexions sur le SCOT doit être saisie. Le plan Climat Energie Territorial ne devrait pas ignorer cette question centrale. D’autre part de tels plans sont en cours d’élaboration ou de finalisation par le Conseil Général et par la Région..Le Parc de la Vanoise doit également en élaborer un dans son aire de compétence. Il semble qu’on s’oriente vers une démarche commune PNV et Tarentaise.
Il faudra prendre en compte bien sûr le chauffage des logements permanents ou touristiques…Le développement de l’isolation, de l’utilisation des énergies renouvelables, les économies d’énergie, l’efficacité énergétique…Egalement la provenance de la nourriture qui impacte également notre bilan carbone.(Une famille de quatre personnes nourrie suivant les conseils du ministère produit l’équivalent d’un parcours en voiture de 35 000 km en CO2).
Avec quels objectifs ?
Sensibilisation, information, programmation chiffrée du passage du transport individuel au transport collectif ???
Le rythme actuel serait de 1% de report vers les transports collectifs.
A ce rythme, sur 45 ans on passe d’une consommation 100 à 67.
Avec un rythme de 3 % par an, sur 45 ans on passe de 100 à 25 et on remplit les engagements en termes de réduction des gaz à effet de serre liés aux transports …
Quelle action pour le CLD ?
Courriers aux élus de tout niveau ? Articles dans la presse ?Exposé des plans climat énergie par la région et le conseil général…Participation à l’élaboration du plan local …
Comment aboutir à des objectifs ambitieux ????