L’association Vivre en Tarentaise a pris connaissance du dossier relatif à la construction d’un nouveau refuge au lieu dit le Nant du Beurre sur la commune de Naves-La Léchère.
En ce qui concerne le bâtiment, elle n’a pas de remarques particulières à formuler. Une petite suggestion cependant, le nombre de WC à l’étage paraît un peu limité pour une vingtaine de personnes. Il serait souhaitable d’en prévoir au moins un deuxième.
L’idée d’associer le nouveau bâtiment et l’ancien dans le paysage pour constituer un hameau est intéressante, mais dans ce cas il aurait peut être fallu essayer de les rapprocher davantage. Cette éventualité a-t-elle été envisagée ?
Comme le précise le dossier, page cinq, un refuge est caractérisé par l’absence d’accès par voie carrossable ou par remontée mécanique. Pour répondre à cette condition, un arrêté municipal a été rédigé et restreint la circulation motorisée sur la piste principale d’accès durant les deux mois d’été.
Cet aspect du dossier mérite toute notre attention car il est possible de parvenir aux abords du refuge à partir d’autres communes que celle de Naves : Montgirod, Aigueblanche et Hautecour.
L’association Vivre en Tarentaise souhaite donc que l’espace situé autour du Quermoz devienne une vaste zone de silence interdite à la circulation motorisée. Une concertation intercommunale sur ce thème nous paraît indispensable afin que le projet de construction ne soit pas détourné de sa mission initiale.
Un plan précisant exactement le secteur interdit à la circulation et les autres possibilités d’accès aurait du être annexé à la présente demande. Existe-t-il une carte à jour mentionnant toutes les pistes agricoles réalisées ces dernières années ?
L’arrêté municipal joint au dossier est une initiative intéressante, mais il peut laisser penser que de nombreuses exceptions permettront d’emprunter la route. Cela ne nous paraît ni souhaitable ni conforme à l’idée que nous nous faisons du caractère de nos montagnes. Il y a peu de chalets dans ce vallon et nous ne voyons pas quelle raison pourrait justifier l’usage d’un véhicule à moteur en dehors de secours éventuels ou de l’exploitation agricole (deux exploitants à notre connaissance). Pourquoi se limiter à deux mois ? Pourquoi pas toute l’année ? La pose de barrières nous parait indispensable pour concrétiser l’interdiction de la circulation motorisée. L’idée d’autoriser le passage pour les parapentistes ne nous paraît pas justifiée.
D’autre part, il a été question de bitumer la route d’accès jusqu’au site des Terreaux. Ce point non mentionné au cours de l’enquête devrait être éclairci. En effet, cette hypothèse est envisagée par la commune pour assurer la praticabilité du ski de fond sur le site en hiver. Mais en retour, elle risque d’artificialiser un peu plus le site en permettant à des voitures de monter plus haut l’hiver et l’été. Elle diminuerait aussi l’intérêt de monter au Quermoz en ski de randonnée l’hiver. Le déplacement du stationnement des véhicules en altitude pourrait orienter à la baisse la fréquentation des structures d’accueil du village de Naves. Notre association préfèrerait qu’une navette permette d’acheminer les skieurs au site des terreaux et que la circulation des autres véhicules soit interdite dès la sortie du village de Naves. Cette navette pourrait d’ailleurs être utilisée également en été pour éviter toute circulation motorisée au-delà du village de Naves.
L’association Vivre en Tarentaise souhaite donc vivement que les conditions de circulation sur les différentes voies d’accès au secteur fassent l’objet d’une réglementation très restrictive afin de préserver au site toutes ses qualités. L’examen de cette question nous parait indissociable du projet de reconstruction du refuge.
Au nom de l’association , le président Alain Machet