Télécabine du Fornelet à Montalbert

L’association Vivre en Tarentaise a pris connaissance du dossier d’enquête environnementale concernant la réalisation de la télécabine du Fornelet à Longefoy (Aime).
La première remarque qui s’impose est de constater que la trouée forestière a déjà été réalisée alors que l’enquête environnementale est en cours... Le déboisement ainsi créé, il est bien temps de s’intéresser aux conséquences paysagères et environnementales.

Quelles sont les surfaces de mousse protégée Buxbaumia viridis qui ont disparu à cause de l’excès de lumière ? L’association Vivre en Tarentaise ne comprend pas comment les services de l’Etat ont pu laisser une telle situation s’installer.

La présence du Sabot de Vénus dans le secteur a-t-elle été recherchée ? Sa présence signalée par les promeneurs locaux à tort ou à raison aurait dû faire l’objet d’une recherche approfondie.

Les questions formulées à de nombreuses reprises par les responsables des différents centres de vacances, situés en amont de Montalbert, semblent être restées sans réponse. En l’absence de neige les personnes qui fréquentent ces types d’hébergement devront emprunter des bus pour se rendre à Montalbert. Combien de bus seront nécessaires pour transporter les 800 touristes potentiels ? La non prise en compte des besoins de ces trois centres de vacances n’est-elle pas un mauvais coup porté à une forme de logement touristique en régression en Tarentaise, alors qu’il est de notoriété publique qu’elle fait défaut ? Compte tenu de la façon surprenante dont cette affaire est engagée, il serait bon que des réponses sérieuses soient apportées à la desserte du secteur du Dou de la Ramaz. Aussi, nous souhaitons que cette enquête soit suspendue pour laisser la place à une nouvelle phase de concertation entre les différents acteurs.

Dans le cas où notre demande ne serait pas prise en compte :

  • Notre structure espère évidemment que les différentes tranchées forestières pourront être reboisées au maximum afin de limiter l’impact paysager considérable des travaux de déboisement déjà entrepris.
  • Afin de préserver des zones de tranquillité pour les oiseaux présents sur le site, il serait bon que des filets soient mis en place pour éviter la pratique du ski dans la forêt en aval de la remontée mécanique. (Présence de Chouette de Tengmalm, Petit Tétras, Chevêchette d’Europe, Bondrée Apivore, Gélinotte des bois)
  • La présence de la mousse protégée Buxbaumia viridis implique une autorisation de destruction d’espèce protégée. La destruction ayant déjà eu lieu il est permis de s’interroger sur les conséquences que les services de l’Etat entendent donner à cette affaire... VET espère que les mesures de suivi de la présence résiduelle de cette mousse seront effectives. Quel sera l’organisme chargé du suivi ?

De la même façon VET souhaite que les différentes mesures compensatoires soient effectives rapidement : pose de balises sur les câbles pour éviter les chocs avec l’avifaune, pose de barrière physique pour éviter les déplacements d’amphibiens pendant la phase travaux, création d’ ilots de sénescence en forêt, statut de protection pour le bois des Allemands (304 HA).
L’emploi de bois pour les bardages des gares de la future télécabine semble envisagé, nous ne pouvons qu’encourager ce choix. Il faut souhaiter également que toutes les mesures soient prises pour limiter les émissions sonores dues au fonctionnement de cette remontée mécanique.

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