La construction de l’hôtel nécessitait de maitriser le foncier sur une assiette plus large que celle annoncée dans le dossier. La commune ne maitrisait pas toutes les parcelles nécessaires.
A proximité du projet coulait un ruisseau dont le delta présentait une importante diversité biologique que l’étude d’impact avait négligée.
Le tribunal administratif de Grenoble a donné raison sur ces trois motifs d’annulation aux associations représentées par leur avocat Maitre Posak. La commune avait fait appel de ce jugement. La Cour d’Appel de Chambéry vient de confirmer le jugement du tribunal administratif de Grenoble.
Une décision qui permet de préserver un site naturel au sein d’une des grandes stations de Tarentaise. Vivre en Tarentaise décembre 2016- sur le fond, le non respect de l'article L.145-5 du Code de l'Environnement. Elle suit totalement l'appréciation de nos associations sur le caractère naturel des berges du lac et cite deux décisions de justice faisant jurisprudence concernant des cas similaires. Selon elle, les quelques aménagements présents au bord du lac sont légers et peu importants et n'affectent pas sensiblement le caractère naturel du lac qui à cet endroit assure une "coupure verte" entre les différentes urbanisations. Nous pouvions donc légitimement invoquer la loi montagne et l'inconstructibilité sur les berges des lacs naturels.
Le juge vient de rendre son verdict, daté du 9 octobre 2014 : "L’arrêté du 14 novembre 2011 par lequel le préfet de la Savoie a autorisé la création d’une unité touristique nouvelle à Tignes, .. est annulé."
Nos associations se félicitent de ce jugement et tiennent à rappeler qu'une grand partie de l'attractivité touristique, et donc économique, des montagnes tiennent à leur richesse écologique et paysagère. Ce n'est pas en détruisant celles-ci à coup de pelleteuses, y compris pour y construire des complexes hôteliers de grand luxe, qu'on assurera un avenir à ses habitants.
Vivre en Tarentaise, Frapna Savoie, Mountain Wilderness