En matière d’agriculture : les territoires de montagne abritent une activité d’élevage de bovins dont l’action en matière climatique mériterait d’être évaluée objectivement : quand les vaches sont à l’étable, il y a des émissions de méthane du fait de la « digestion des ruminants ». Lorsque les animaux sont dans les prés il semble que le bilan soit en faveur du stockage de carbone dans le sol. Mais on donne aux animaux des compléments alimentaires dont le bilan CO2 peut être plus ou moins important suivant l’origine géographique des constituants. Quel est le bilan global sur une année ??? Comment mettre en œuvre les engagements de la France à réduire ses émissions de méthane. Quelles sont les pistes ou les bonnes pratiques à recommander aux éleveurs ?
La Tarentaise comptait dans le passé de grands vergers et de grands vignobles. L’action des croqueurs de pommes a montré qu’il est possible de restaurer de vieux fruitiers. Les questions foncières ont bloqué depuis 40 ans la remise en états des vignobles de Tarentaise. A quand une politique volontariste de diversification de l’agriculture de Tarentaise ? Il y a un gisement d’emplois dans ce domaine en combinant deux ou trois activités : élevage de d’ovins de caprins de poules et des cultures maraichères, pommes, raisin...La diminution des troupeaux d’ovins et caprins pose évidement problème pour l’entretien de nos paysages.. A quand un soutien au regroupements foncier des petites parcelles de vergers ou de vignes ?
Soutenir le pastoralisme en luttant contre la prédation suppose que les éleveurs mettent en œuvre les moyens de protection. La situation parait évoluer plutôt favorablement, mais certains éleveurs rechignent encore à mettre en place des filets de protection et la surveillance par les chiens de troupeaux. Depuis longtemps il est question de créer une filière d’élevage de chiens de troupeaux sélectionnés et dressés pour ne pas attaquer les randonneurs...Il y a un réel besoin à pourvoir sur ce point ! Ces chiens sont trop souvent mal ou pas dressés ....
Mobilité Tarentaise -le reste de l’Europe. Le bilan CO2 de la Tarentaise provient aux 2/3 du transport des touristes dont une bonne part en hiver vient hélas en avion. Notre vallée ne peut répondre seule à ce défi qui consiste à mettre ces visiteurs dans des trains . La voie ferrée de Tarentaise est saturée le samedi, il faudra donc étaler les départs et les arrivées sur toute la semaine. Il faudra recourir évidemment aux trains de nuit qui pourraient permettre de rallier bon nombre de villes d’Europe. La voie ferrée Chambéry Lyon doit être améliorée d’urgence : à quoi bon percer le Lyon Turin si on met près de deux heures à parcourir 90Km ? Ne faudrait-il pas également travailler sur l’axe Valence Grenoble Tarentaise. Il existait autrefois des trains directs Valence Bourg saint Maurice.
Energies renouvelables. Notre région possède un potentiel dans le domaine photovoltaïque. La rentabilité ne se produit qu’au bout d’une quinzaine d’année compte tenu du tarif de rachat. Ce temps de retour est trop long et il faudrait envisager un système amortissant l’investissement sur dix ans et éventuellement ne rapportant rien après ..Le système actuel est décourageant pour la fraction âgée de la population qui aurait les moyens d’investir mais ne le fera pas compte tenu du temps de retour.
Filière Hydrogène. Nos chercheurs doivent impérativement améliorer le rendement des électrolyseurs sinon il risque d’y avoir gaspillage d’une énergie électrique difficile à produire..
Economies d’énergie. Le transport aérien doit faire l’objet d’une réflexion en Rhône Alpes : faut-il maintenir des petits aéroports comme celui de Grenoble ou celui de Chambéry ? Le plus souvent ils accueillent des charters qui viennent alourdir notre bilan de gaz à effet de serre. II faut recentrer notre tourisme sur la proche Europe et éviter d’aller démarcher des clientèles éloignées en Amérique ou en Asie.
Parc locatif des stations de montagne. Chaque village de Tarentaise connait des débats à propos de la poursuite du bétonnage des espaces d’altitude. La fuite en avant n’est pas la solution ! Il faut à la fois remettre les logements sortis du par locatif sur ce marché, mais aussi les rénover et les isoler pour qu’ils soient louables et économes en énergie. Il n’est pas sûr que les dispositifs d’aide à la rénovation proposés aujourd’hui soient suffisamment incitatifs... Ne faudrait-il pas créer un statut particulier pour les résidences situées en station de ski ? Cet enjeu est vraiment l’un des plus importants en montagne si l’on souhaite préserver des espaces non bétonnés !
Services publics en Tarentaise. Le centre des impôts de Moutiers va être transféré à Albertville...Encore un éloignement entre le citoyen et les services de l’Etat qui sera forcément mal vécu par les populations. A moins que les maisons de services au public incluent désormais une offre dans le domaine fiscal ??
Biodiversité et protection forte de nos espaces montagnards. Il faudra consacrer des moyens financiers importants pour conduire les inventaires naturalistes et les études paysagères qui précèdent les mesures de protection...Il y a dans nos montagnes un très grand nombres de sites qui devraient être classés, mais beaucoup d’élus sont hostiles à ces mesures ..Comment lutter contre le sentiment de dépossession qui s’empare d’eux ?
La montagne en été est largement fréquentée et il ne parait pas souhaitable d’accueillir davantage de monde à cette époque. Sauf à l’automne ou au printemps. Des sites remarquables et protégés vont être très bientôt victimes de sur fréquentation...ATTENTION !