Comme on le voit ici, l’Etat et les associations ont été très patients et compréhensifs vis-à-vis de cette commune dont les déficits budgétaires sont souvent comblés via les redevances EDF.
Aujourd’hui cette collectivité fait semblant d’ignorer ce qu’on lui répète depuis de nombreuses années. Elle avance que seuls 5 % de la surface du vallon lui sont nécessaires. Comme si l’impact paysager pouvait se limiter à l’implantation des pylônes ... Comme si on pouvait passer sous silence la desserte de fait de l’immense vallon de Mercuel par ces éventuelles remontées.
Le patrimoine exceptionnel de Sainte Foy mérite d’être protégé et reconnu et il appartient à l’Etat d’y veiller.
L’appel « au secours » lancé par cette commune à ses voisines se déroule dans un contexte très particulier. Le marché de l’or blanc est à maturité depuis une dizaine d’années. Cela signifie que les perspectives de croissance dans ce domaine sont faibles. Cela n’empêche pas nombre de stations de construire de nouveaux lits alors que c’est sur le tourisme d’été qu’il faut faire porter nos efforts. La Tarentaise compte de nombreux sites remarquables (comme la vallée du Clou) qu’il conviendrait de mettre en avant.
Dans le contexte il faut bien sûr penser à l’élaboration engagée d’un schéma de cohérence territorial (SCOT) pour cette célèbre vallée paradis du ski de piste. Pour le moment nombre de collectivités semblent refuser le moindre engagement contraignant … Réflexe de principauté ou choix tactique ? Ce qui parait clair à nombre d’observateurs et pas seulement aux responsables associatifs, c’est que cette vallée a besoin de mettre en place des solidarités. Il n’est ni possible ni souhaitable de créer des zones commerciales ou artisanales dans chaque commune de Tarentaise, mais dans ce cas il faut partager les retombées financières… La Tarentaise a besoin également de promouvoir son patrimoine et les vastes espaces remarquables dont elle dispose, mais les communes supports doivent bénéficier d’un « juste retour des choses »…
Alors chacun pour soi ou tous ensemble pour une gestion raisonnable de l’espace Tarentaise ?
Alain Machet et André Fournaintraux pour le Club Alpin Français et Vivre en Tarentaise.