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Le radon dans l’habitat

Conférence sur le radon dans l’habitat
L’association Vivre en Tarentaise avait organisé le lundi 19 novembre à la salle des fêtes de Bellentre une conférence sur le radon dans l’habitat. Cet évènement s’inscrivait dans un cycle consacré à la semaine de la solidarité piloté par Tarentaise branchée.
Il y a plusieurs années l’APTV avait demandé à l’association VET de participer à l’animation de réunions sur le thème santé et Environnement dans le cadre de l’élaboration d’un contrat local de santé. Une des problématiques retenues était celle de la présence du radon dans certains logements. L’agence régionale de santé en avait fait également une de ses priorités.


Paul Tison militant de l’UFC Que choisir a donc présenté un diaporama consacré à la présence de ce gaz radioactif dans certains logements.
Ce gaz est issu de la désintégration d’un isotope de l’uranium présent dans les roches granitiques. La présence du gaz est détectée parfois même si cette roche n’affleure pas. En effet il suffit que des failles permettent la remontée en surface pour que le logement subisse cette pollution. En fait il y a très souvent d’autres gaz issus du sous sol qui remontent vers la surface (dioxyde de carbone, azote..) et ces flux gazeux peuvent entrainer le radon s’il est présent. Il peut arriver également qu’une source d’eau permette à ce gaz de revenir en surface.
Ce gaz radioactif peut provoquer des cancers du poumon. Le risque est multiplié par trois chez les fumeurs confrontés à du radon...
Si une maison ou un immeuble sont construits au dessus d’une faille et que le sous sol est en terre battue le radon peut s’accumuler dans la cave et ensuite diffuser dans les pièces supérieures en fonction des courants d’air et l’étanchéité des planchers.
On peut détecter le gaz à l’aide de films sensibles aux radiations ou à l’aide de détecteurs numériques. Plus on prolonge la mesure et plus la valeur obtenue sur la concentration de radon est significative. Le film sensible doit être laissé en place plus d’un mois.
Le radon a une demi-vie de l’ordre de 4 jours. Cela signifie qu’au bout de 4 jours la quantité injectée a diminué de moitié. Il faudra attendre de nouveau 4 jours pour voir la quantité diminuer encore de moitié. Quand il y a injection régulière de radon dans une pièce la concentration du radon résulte à la fois des arrivées et de la désintégration du gaz accumulé. Au bout d’un certain temps un équilibre s’établit en l’absence de ventilation et la concentration se stabilise.
La concentration du gaz s’exprime en Becquerel par mètre cube. (Bq/m3). On considère qu’il y a danger au-delà de 300 Bq/m3.
La ventilation de la pièce ou les courants d’air influent sur la concentration de polluant et conditionnent le niveau de dangerosité.
La Tarentaise est située en zone à risque pour presque toutes les communes. Mais le niveau de risque n’est pas homogène sur un territoire donné. Il peut évoluer très rapidement quand on se déplace de quelques dizaines de mètres. On peut le constater sur le cas d’Aix les bains qui a été exposé par Paul Tison. Quand on traverse une rue on passe parfois d’un taux d’émission très élevé à un niveau sans risque...
Alors que faire ?
1°) Effectuer de nombreuses mesures sur l’ensemble du territoire afin de repérer les secteurs où il a des émissions de radon. Déterminer les niveaux d’émission pour les confronter à la valeur admise comme inquiétante à savoir 300Bq par mètre cube.
2°) Ventiler les locaux grâce à une ventilation mécanique contrôlée. Isoler les pièces situées au dessus des caves où le radon arrive. Attention il peut parfois s’infiltrer par des murs semi enterrés... Dans certains cas on peut mettre les niveaux supérieurs en légère surpression pour éviter la diffusion du radon dans la totalité de l’habitation. Une ventilation mécanique imposant une surpression des locaux situés au dessus de l’arrivée de radon empêche ce gaz de passer dans les étages.


Vivre en Tarentaise a commandé deux détecteurs numériques qui permettront de cerner le risque radon assez rapidement dans les habitations. Si vous êtes intéressés vous pouvez nous contacter. Mais l’association ne pourra pas seule réaliser une cartographie des zones à risque sur la totalité de la Tarentaise. Est-ce que les collectivités feront un effort ? Affaire à suivre !

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