Rapport d'activités 2002

Le mot du Président.
Chers adhérents, vous trouverez ci-dessous un résumé de nos activités pour l’année 2002. Je voudrais remercier tous les membres du bureau qui ont fait comme les  années précédentes de gros efforts pour que notre association soit présente sur les principaux dossiers d’aménagement de notre vallée.
L’année a bien sûr été marquée par une longue période électorale. Le civisme et le développement durable sont  à l’ordre du jour. Aussi, nous attendons avec impatience l’engagement des citoyens de base pour faire vivre notre démocratie. Par exemple bien sûr en participant à la vie de votre association ou encore en la faisant connaître autour de vous.
VET s’intéresse depuis longtemps au concept de développement durable. C’est pourquoi elle a avancé de nombreuses propositions : sentier balcon des Adrets, rénovation des vignobles et des vergers, parc régional du Beaufortin, valorisation du patrimoine local en liaison avec le développent du tourisme doux, tri sélectif, compostage, collecte des toxiques, moratoire sur la construction de remontées mécaniques, sur l’expansion du bétonnage de la montagne …Comme vous le savez, certaines de ces idées ont connu une suite concrète.
Cette année a bien sûr aussi été marquée par la pollution à la dioxine autour de Gilly sur Isère. Vous ne serez donc pas surpris que le problème de la gestion des déchets occupe autant de place dans ce rapport. Ce chapitre est d’ailleurs loin d’être clos.
Alors, à la mesure de nos modestes moyens, et en fonction de l’aide que vous pourrez nous apporter, nous tenterons de poursuivre dans cette voie.
Bonne lecture ! N’hésitez pas à nous faire part de vos critiques ou suggestions. A bientôt !

Alain Machet.


Agriculture

Réunion avec les responsables du GEDA  le 23.01.2002, Compte rendu

Utilisation des engrais chimiques : ils seraient utilisés de façon marginale…près des villages, là où l’épandage des fumiers lisiers est interdite. La chaux est utilisée sur les sols acides pour lutter contre le « rumex » (oseille sauvage).
Utilisation des « croquettes ». Elles sont constituées uniquement de céréales et de soja sans OGM. Le cahier des charges du « Beaufort » vient d’être publié et il limite leur utilisation suivant la période de l’année. Elle est de l’ordre de 1 à 3 kg/ jour et par bête. Ce complément permet d’augmenter la production de lait de l’ordre de 15% et d’attirer les vaches à la trayeuse.
L’utilisation des antibiotiques est incompatible avec la fabrication du Beaufort. Quand une bête est soignée avec ces médicaments, son lait ne peut être envoyé à la coopérative.
La vaccination contre le varon. Elle n’est plus pratiquée en Haute Tarentaise sauf dans le secteur des Echines où cette maladie n’est pas éradiquée.
Filière viande : elle est en panne compte tenu des difficultés de la mévente en France de la viande bovine. La promotion des races à viande n’est pas favorable non plus à la commercialisation des races locales.
D’autre part, seuls quelques bouchers acceptent de commercialiser la viande bovine produite en Tarentaise. Les deux gros hypermarchés de Bourg Saint Maurice ne commercialiseraient que certains morceaux et à des prix trop bas…Pour le moment seul la mise en place d’un système de vente directe permettrait de lancer cette production, mais il faut trouver les financement nécessaires à la mise en place de la structure et pour salarier le personnel indispensable. Les éleveurs de moutons ont bien commercialisé leur production cette année, compte tenu des difficultés de nos voisins anglais…Quelques agriculteurs n’ayant pas de droits à produire du lait élève des « veaux de lait ». Ils sont peu nombreux et cette production serait d’un rapport modeste par rapport à la vente de lait …

Les CTE : contrats territoriaux d’exploitation. Leur contenu a été négocié filière par filière. Ils comprennent au moins une mesure environnementale : maîtrise des lisiers ou entretien de l’espace. Les aides allouées sont fonction du degré d’engagement de l’exploitant. Une vingtaine ont été signés en 2001 et autant le seraient en 2002.
Usines d’incinération de Valezan et des Brévières. Pas d’analyse du lait pour le moment même si les agriculteurs semblent y être favorables. Un prélèvement de fumées aurait été effectué en janvier sur l’usine de Valezan…
Dossier vergers. On se heurte au problème foncier et à la difficulté d’envisager un débouché économique pour pouvoir pérenniser ces éléments remarquables de notre paysage. Mais VET continue d’y penser..
Autonomie fourragère. Elle serait de l’ordre de 75 % en moyenne sur l’ensemble des exploitations. Il semble difficile d’aller au delà  compte tenu de la diversité des types d’exploitation et du manque de prés de fauche.
Article 21 et contrats d’entretien du paysage. Dans l’ensemble ces contrats semblent assez bien respectés. Sur 28 agriculteurs contrôlés, seuls 3 d’entre eux n’avaient pas respecté leurs obligations. Quelques ratés car quelques zones ont été défrichées avant de trouver un agriculteur volontaire pour leur entretien, qui en pratique s’avère très difficile.

Projets dans la plaine de Centron.
Monsieur le Maire,
Comme vous le savez, notre association a dépensé beaucoup d’énergie pour défendre le cadre de vie des habitants de votre commune. Nous avons l’honneur d’attirer votre attention aujourd’hui sur la gestion de la plaine de Centron.
La réalisation en cours de la déviation et des aménagements connexes vont entraîner un boulever-sement du paysage du village : création d’une carrière puis d’un plan d’eau, mise en place d’une bretelle desservant la base de raft, autorisation d’un dépôt de matériaux de 2500m2 pour un artisan, réalisation d’une zone artisanale etc……
Notre association ne s’oppose pas à priori à ces différents projets. Elle regrette de n’avoir pas pu déposer faute de temps lors de l’enquête publique concernant la carrière et le plan d’eau. Cependant, et c’est l’objet de ce courrier, nous souhaitons que la commune de Montgirod prenne le temps d’une ré flexion globale sur  l’aménagement de son espace, en pensant aux différentes activités : agriculture, artisanat, tourisme, urbanisme…..
Nous nous permettons de vous transmettre ces quelques questions : est-il bien judicieux d’implanter un dépôt de matériaux dans une zone à vocation touristique et agricole ? Est-il bien nécessaire que chaque commune du canton d’Aime dispose d’une  zone artisanale ? Comment sera desservi le futur plan d’eau ? Où seront garés les véhicules si ce site connaît le même succès que celui de Macôt ?...
Ces interrogations pourraient, bien entendu, être transmises à bien d’autres communes de Tarentaise, mais nous espérons que vous pourrez les prendre en compte pour répondre à l’inquiétude de certains de.

vos concitoyens
Nous vous prions de croire, Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.

«Pot de fer contre pot de terre » ou quand Moûtiers broyait du noir !

En février 2002. la Société LEFÈVRE ( ex-carrière Eynard ) déposait une demande pour une centrale d’enrobé à chaud sur la commune de Pombliéres-St Marcel, mais située géographiquement aux portes de Moûtiers.
La position ambiguë de la commune de St Marcel pouvait faire craindre le pire!
Plusieurs articles de VET parus dans la presse ont fait prendre conscience aux Moûtiérains et à tous les habitants du fond de vallée, de St Marcel à Aigueblanche, du danger représenté par une telle implantation :
- émissions gazeuses, composées essentiellement de monoxyde de carbone, anhydride sulfureux, oxyde d’azote, hydrocarbures polycycliques...
- poussières de silice venant du transport et de la manutention des granulats,
-trafic des camions (plus de 100 par jour),
-risques de pollutions accidentelles des eaux,
- proximité de Moûtiers avec ses nombreuses écoles scolarisant plus de 2000 jeunes, son hôpital, son foyer,
Un  groupe constitué de personnes dynamiques et motivées a permis de mieux sensibiliser les familles, les commerçants, les associations sportives et bien sûr les résidents . Plus de 2500 signatures ont pu être récoltées en quelques jours et de nombreuses dépositions ont pu ainsi être enregistrées à l’enquête publique.
Malgré toute cette opposition, confortée par l’avis défavorable des communes, le commissaire enquêteur donne un avis favorable !
La pression de la société est alors très forte.
Entre temps l’entreprise Lefèvre se faisait épingler pour avoir disséminé dans la nature quelques 200 tonnes de déchets qui auraient du être dirigées sur une décharge classée! VET dépose plainte et le fait savoir. Peut-on faire confiance à une entreprise qui bafoue les réglementations?
De son coté le Comité de Vigilance créé contre le projet se remobilise pour informer cette fois les membres du Conseil Départemental d’Hygiène qui doit donner son avis avant la décision préfectorale.
Parmi  les membres du CDH des élus bien sûr, mais aussi des scientifiques, des représentants d’entre-prises, mais aussi d’associations. Chacun reçoit un dossier mettant en évidence la situation délicate du bassin moûtiérain par rapport à cette implantation projetée : régime particulier des vents de fond de vallée, concentration urbaine proche, risques sanitai-res forts sur les sujets jeunes... Cette fois la décision nous est favorable. Le Préfet n’osera pas passer outre!
Mais est-ce définitivement gagné? car la Société aurait déposé un recours contre cette décision mais personne n’en parle.. .et le Préfet vient de changer
Le “mauvais vent” pourrait-il revenir sur le bassin moutiérain ?
André Fourmaintraux, pour Le Comité de Vigilance.

Expérience intéressante aux Chapieux.

Les élus de Bourg St Maurice avaient informé les associations (VET et CAF), dès le mois de juin, de leur intention de mettre en place à titre expérimental une naVeTte entre les Chapieux et la Ville des Glaciers du 14 juillet au 15 août En effet depuis longtemps le trafic routier touristique rendait cette portion de route étroite très dangereuse pendant la période estivale. De plus la cohabitation devenait difficile avec les randonneurs du Tour du Mt Blanc et les associations étaient en attente de solutions énergiques qui ramèneraient calme et qualité de vie dans ce fond de vallée de montagne au cadre exceptionnel.
La solution énergique allait donc se mettre en place, nous informait-on. Barrière fermée de 10h à 16 h, avec une personne à demeure pour contrôler et informer, et mise en place de naVeTtes gratuites pour tout le monde, sauf dérogation aux alpagistes riverains. C’était la seule et bonne solution, nous en étions convaincus
Nous sommes allés sur place ce été pour tester cette première: à la sortie des Chapieux un panneau discret et quelconque posé au sol nous informait d’une naVeTte avec ses horaires, mais pas de vraie barrière, et  encore moins de surveillant ! Aucune autre information ni interdiction ! Roule carrosse… Tout le monde passait ou presque, la naVeTte était gênée dans sa progression et faisait de nombreuses marches arrière, et les randonneurs ou simples marcheurs continuaient à subir gêne et pollution des voitures.
Nous regrettons ce manque de fermeté, dû certainement, à la pression de certaine corporation, mais les demi-solutions ne satisfont jamais personne.
Toutefois nous saluons favorablement cette “expérience” et encourageons les élus à aller jusqu’au bout de leurs décisions pour 2003.
Bravo pour les jolis panneaux routiers en aval des CHAPIEUX ainsi que la table d’orientation du Col de BONHOMME! Mais 1’ “ESPACE MONT-BLANC” mérite d’autres mesures à sa hauteur!
André Fourmaintraux
Tremblements de terre : 34 réacteurs nucléaires français hors normes !
Alors que l'actualité récente rappelle que nous ne sommes pas à l'abri de séismes importants, il apparaît que les systèmes de sécurité de 11 centrales nucléai-res (soit 34 des 58 réacteurs nucléaires français) sont déficients et pourraient être inopérants en cas de séisme. Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l'incroyable discrétion à laquelle sont soumises ces informations (des 3 et 28 octobre 2002), noyées parmi une foule de données banales dans le site internet de l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Elles sont pourtant d'une importance exceptionnelle pour la sécurité des populations.
Pour sept centrales, Blayais, Chinon, Dampierre, Saint-Laurent, Tricastin, Fessenheim et Bugey, les systèmes de sécurité n'assureraient alors plus le refroidissement des réacteurs. Pour quatre autres centrales, Cattenom, Flamanville, Golfech et Saint-Alban, des « anomalies  pourraient rendre le système de commande à distance inopérant (...) remettant en cause le fonctionnement de robinets
importants pour la sûreté et nécessaires après un séisme. »
Ces graves déficiences pourraient hélas conduire à une catastrophe. Que se passerait-t-il en cas de séisme dont l'épicentre serait proche d'une centrale nucléaire? 
Il est avéré qu'aucune mesure efficace ne peut être mise en oeuvre en cas de catastrophe nucléaire. A Tchernobyl, 800 000 "liquidateurs" ont été sacrifiés pour stopper la réaction. Qui irait « liquider »en cas de catastrophe en France ?
Nous avons donc eu de la chance depuis 20 ans, mais la sécurité des populations ne doit pas dépendre du hasard : les onze centrales nucléaires concernées doivent être immédiatement fermées et la sortie du nucléaire mise en oeuvre de toute urgence.
Réseau " Sortir du nucléaire " - Fédération de 613 associations (dont VET)
9, rue Dumenge 69004 Lyon - Tel. 04 78 28 29 22 –
Fax. 04 72 07 70 04

Communiqué de presse du lundi 4 novembre 2002

Déviation de Bourg Saint Maurice. Des choix importants !
L’association « Vivre en Tarentaise » est intervenue à plusieurs reprises pour faire part de ses remarques au sujet du tracé du « délestage futur » de l’agglomération boraine. Elle a eu l’occasion de débattre à plusieurs reprises avec la DDE ou les élus sur les différentes options qui sont, semble-t-il, encore ouvertes aujourd’hui. Aussi, VET voudrait revenir dans un esprit constructif sur les aspects les plus problématiques du tracé.
On sait que dans le sens de la descente, le flot de véhicules sera dévié en amont de Séez pour suivre l’Isère jusqu’au niveau de Malgovert, puis le long du bassin de compensation qui serait franchi à proximité du pont de Montrigon pour changer de rive jusqu’au pont des Raves. De là, l’itinéraire actuellement envisagé remonterait parallèlement à la route d’accès au centre Renouveau vers la RN 90.
A ce jour, il semble qu’il soit toujours envisagé de faire passer le trafic lié aux Arcs à travers Bourg Saint Maurice. Cette option ne nous paraît pas conforme à l’intérêt de la population qui continuera de subir les pollutions olfactives et sonores ainsi que les dangers d’une circulation importante. Il faut certes penser à la zone commerciale et à ses hypermarchés, mais il serait sans doute possible de concilier les intérêts du commerce et la qualité de vie de la population en créant soit un échangeur soit un rond-point au niveau de Malgovert où la présence de la zone commerciale serait signalée.
Un autre rond point est prévu au pont de Montrigon pour desservir le centre ville et nous n’avons rien  à objecter sur ce point là.
Ensuite, nous arrivons au pont des Raves où la encore un choix très important devra être arrêté. Pour le moment, un rond-point est prévu, offrant la possibilité de « desservir » Hauteville, Landry et la zone artisanale des Colombières. La population d’Hauteville et celle de Landry ne souhaitent pas hériter des nuisances dont la population boraine a du subir les effets durant des années. En effet, beaucoup de personnes craignent que lors des embouteillages à venir, une partie importante du flux de véhicules tente d’éviter les ralentissements en passant par Landry voire par Macôt….Plusieurs pétitions circulent à ce sujet en aval de Bourg. Les villages traversés sont étroits, munis de ralentisseurs et relativement peuplés. Il ne paraît donc pas raisonnable de dévier une partie de la circulation dans cette direction. De plus, il serait pratique pour la population locale de maintenir une liaison avec Bourg qui soit indépendante du délestage que beaucoup imaginent très encombré. La route actuelle pourrait à l’évidence jouer ce rôle.
Aussi, VET a suggéré à plusieurs reprises à la DDE et aux élus de réaliser le délestage en tranchée couverte au niveau du pont des Raves. La zone des Colombières n’est pas si fréquentée qu’elle nécessite un accès direct à la déviation. Ce passage enterré aurait le mérite d’éviter toute fuite de véhicules vers Hauteville, mais aussi de préserver le site très prisé de la base de canoë. La commune de Bourg  a dépensé beaucoup d’argent pour aménager le lit et les abords de l’Isère. La cohérence voudrait que l’on évite d’implanter un  carrefour giratoire énorme et très fréquenté à proximité immédiate du site.
Enfin, des riverains du quartier de la Régence ont proposé de revenir à l’itinéraire passant derrière la zone des Colombières pour rejoindre la RN 90 au niveau du Verney. Cette proposition a le mérite de préserver davantage le quartier de la Régence et de rejoindre progressivement la RN 90. L’impact agricole est à peine plus important que pour le parcours retenu actuellement. Par contre l’itinéraire s’allonge et le coût des travaux augmente….
On le voit ici, chacune des décisions qui sera prise au sujet du tracé aura des conséquences importantes sur la qualité de vie des habitants et sur le coût du projet. Vivre en Tarentaise espère qu’il sera possible de privilégier la qualité de vie de la population.

Alain Machet,  le 16 juin 2002

A propos de la  dioxine :
Il s’agit de molécules comportant deux cycles hexagonaux de benzène joints par un ou deux atomes d’oxygène. On peut trouver jusqu’à huit atomes de chlore sur le squelette de ces édifices microscopiques. Par suite des différentes dispositions possibles entre les atomes présents, il est possible d’obtenir environ deux cent molécules différentes de dioxine. Parmi celles-ci, 17 seulement sont reconnues actuellement comme dangereuses.
Mais il est difficile d’y voir clair quant à la nocivité de ces composés pour l’homme. Les scientifiques des différents pays, ne sont pas d’accord entre eux sur l’apparition de cancers ou de malformations pour cause de contact ou d’ingestion de dioxine. Les expériences menées sur les animaux ne sont pas transposables à l’homme. Les quantités nécessaires pour tuer un cochon d’inde sont de 0.001mg de dioxine par kg d’animal. Pour tuer un chien, il en faut 3000 fois plus soit 3mg/kg…. Dans ce domaine, le principe de précaution doit donc  s’appliquer.
Les dioxines sont formées entre autres dans les usines d’incinération, plus particulièrement dans celles qui sont anciennes et dont les fours fonctionnent à « basse » température (en dessous de 750 °c). Les fours dont la température de fonctionnement est plus élevée en produisent moins. La présence de produits chlorés dans les ordures ménagères favorise la formation de ces molécules. Le chlore provient essentiellement des matières plastiques (PVC) qu’il serait sans doute plus judicieux de recycler.
La France ne possède pas de normes officielles en matière de dioxine pour les rejets gazeux. Des discussions se déroulent entre les différents pays européens à ce sujet. La quantité envisagée est d’admettre au maximum 0,1ng de dioxine par m3 de fumée .(1ng = 1 milliardième de gramme). L’incinérateur de Gilly dégageait jusqu’à 75 ng/m3  …Celui de Valezan dégagerait 0,094ng/m3  , ce qui n’est pas parfait, mais très loin des quantités émises près d’Albertville.
Par contre, il existe dans notre pays, des normes sanitaires qui limitent  à 5pg par gramme de matière grasse  la quantité de dioxine admissible dans les aliments. (1pg = 1 millième de ng). Les dioxines, se fixent facilement sur les graisses. Une vache près de Gilly était porteuse de 70pg de dioxine par kg de matière grasse. Deux cent exploitations agricoles environ ont été touchées. Les légumes ou les fruits ne semblent pas avoir été pollués. Il suffirait de les rincer abondamment pour pouvoir les consommer. Les animaux abattus avaient ingéré les poussières polluantes déposées sur le fourrage. Mais le miel de plusieurs apiculteurs semble avoir été contaminé gravement. Le lait de plusieurs mamans a lui aussi été contaminé : plus de 15pg/kg de matière grasse. Les médecins considèrent que le risque encouru par les enfants est très faible compte tenu des avantages de l’allaitement maternel……
En attendant d’en savoir plus, il paraît raisonnable de contrôler régulièrement, et d’abaisser les émissions  des incinérateurs. Cette très grave affaire de Gilly devrait convaincre un peu plus la population de se mobiliser en faveur du tri sélectif. N’oublions pas que l’incinération d’une tonne de déchets ménagers produit 300kg de mâchefers qui contiennent eux aussi de la dioxine….Ces derniers sont utilisés dans les travaux routiers pour le moment, mais pour combien de temps ???
Plus nous ferons preuve de civisme en triant nos déchets et moins nous devrons avoir recours à l’incinération. A nous de choisir !

Plainte concernant l’affaire de Gilly.
Madame le Procureur,
L’association Vivre en Tarentaise intervient depuis de nombreuses années dans le domaine de la gestion de déchets. Elle a participé activement à la constitution d’un collectif associatif savoyard pour demander la révision du plan de traitement des déchets de notre département. Elle agit régulièrement  dans ce domaine par courrier auprès des élus et par des articles dans la presse. Elle siège depuis plusieurs années au sein de la commission départementale de gestion des déchets.
Aussi, nous avons l’honneur de vous informer que notre association, par la présente lettre, dépose plainte contre X  pour : Non respect  de la réglementation en vigueur par l’incinérateur de Gilly sur Isère durant  plusieurs années. Article L. 514-10. Mise en danger d’autrui (code pénal - article 223-1) Pollution du milieu naturel (code de l’environnement- articles L226-2 à 11 pour l’air, L216-6 à 12  pour l’eau, et L511-1pour le sol). L’association Vivre en Tarentaise se réserve le droit de compléter son argumentation ultérieurement.
Nous vous prions de croire, Madame le Procureur, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux. Au nom de l’association, le Président Alain Machet

Gestion des déchets dans le bassin d’Albertville.
La position de Vivre en Tarentaise.
L’association « Vivre en Tarentaise » est membre de la commission départementale de gestion des déchets. Elle a accepté de faire partie d’un groupe de réflexion placé sous l’autorité du SIMIGEDA et chargé de proposer des solutions au difficile problème du traitement de nos déchets. Après le traumatisme de l’affaire de Gilly, il va de soi que tout ce qui se fera dans ce domaine à Albertville sera regardé avec intérêt par les collectivités voisines.
Rappelons que le plan départemental de gestion des déchets est en révision, suite à une directive du ministère de l’environnement qui incite les collectivités à aboutir à 50% de valorisation. Cet objectif reste très raisonnable quand on regarde la composition moyenne d’une poubelle : 12% de verre, 6% de métaux, 30% de papiers, 10% de plastiques et 25 % de fermentescibles. Si chaque citoyen était un parfait écocitoyen conscient de devoirs, il serait parfaitement envisageable de dépasser largement le taux des 50%. Mais la réalité du comportement moyen dans les villes où le tri sélectif est déjà pratiqué doit nous amener, soit à beaucoup de modestie dans nos objectifs dans ce domaine, soit à davantage de détermination dans l’éducation et l’encadrement du citoyen de base…La population du bassin albertvillois, suite à la catastrophe de Gilly, devrait être particulièrement réceptive à toutes les mesures conduisant à moins de pollution. Aussi, Vivre en Tarentaise préconise t-elle les mesures suivantes :

1°) Education et information de la population au tri sélectif et à la collecte des produits toxiques.
Cette action doit s’inscrire dans la durée et être répétée à intervalles de temps réguliers en utilisant différents canaux. Elle  doit reposer sur du personnel compétent et donc formé à cet effet. Elle doit aboutir à au moins 50% de tri sélectif. Elle devrait permettre d’éliminer la quasi-totalité des piles de nos poubelles. Le verre qui contient souvent du plomb doit être écarté systématiquement. Actuellement seulement 50% du gisement est récupéré après plusieurs dizaines d’années de campagne !! Les médicaments, les huiles de vidange et de friture, les produits de jardinage, les solvants, les peintures, les lazures, les piles et les batteries  doivent faire l’objet d’une collecte en déchetterie.
2° La carotte.
Il faut récompenser les citoyens qui font preuve de civisme. Pourquoi pas des cartes de fidélité en déchetterie ? Pourquoi ne pas envisager le paiement au poids des déchets non triés. Cela a été mis en place par certaines collectivités. La poubelle est munie d’un système permettant d’identifier  le propriétaire et la benne enregistre automatiquement poids et coordonnées …Récompenser aussi les collectivités qui font plus d’efforts que d’autres dans ce domaine. Cela suppose que chaque commune paie le juste prix en fonction de sa production. Les communes « laxistes » au contraire doivent être pénalisées.
3°) Les commerçants, les agriculteurs et les artisans.
Ils doivent être l’objet d’une campagne particulière pour qu’ils fréquentent tous et assidûment les déchetteries dont les horaires doivent être adaptées à ceux des entreprises.
4°) Les fermentescibles.
On doit imposer le compostage partout en habitat horizontal. Pour l’habitat vertical, il faut privilégier le composteur collectif (1m3) vidé à intervalles réguliers. Sinon une collecte en porte à porte s’impose si les quantités concernées sont suffisantes. De la même façon, l’utilisation de broyeurs collectifs associés à des composteurs permettrait peut être de réduire le volume des déchets verts en déchetterie.
5°) La méthanisation.
Si une collecte de fermentescibles en porte à porte est organisée, la méthanisation pourrait être envisagée en associant fermentescibles, déchets verts, boues non polluées de stations d’épuration. Le digestat résiduel (60%) devrait être utilisé comme compost en agriculture si les normes sanitaires sont largement respectées, sinon l’incinération ou la mise en décharge s’imposeront…
La réalisation d’une usine de méthanisation départementale de boues de STEP serait intéressante : production de carburant et réduction de la masse à incinérer ou à mettre en décharge. On retrouve ici, l’intérêt d’éduquer largement la population à la collecte des toxiques. Car si  elle était bien faite, les boues de station pourraient être utilisées sans problèmes en agriculture. Il y en aurait moins à incinérer et à mettre en décharge.

6°) Le bâton.
Après une période raisonnable de un ou deux ans, il faudrait contrôler le comportement des citoyens. Il n’est pas normal que les efforts collectifs soient contrariés par l’incivisme de quelques uns. L’adoption de sacs transparents pour la collecte des déchets faciliterait les contrôles. Ensuite, il faudrait pénaliser les personnes qui ne jouent pas le jeu : amende ou taxe d’enlèvement plus élevée ???
De la même façon les commerçants, artisans, agriculteurs qui ne fréquentent jamais la déchetterie devraient expliquer ce qu’ils font de leurs déchets. D’où l’intérêt encore d’une carte de fidélité pour tous les habitants. Sans «contrainte » il sera impossible de dépasser des objectifs modestes en matière de tri avant de nombreuses années.
7°) La fraction résiduelle.
La politique de tri devrait la  réduire à moins de 50% des déchets ménagers. Dans l’état actuel de nos informations, il ne reste à choisir qu’entre la pyrolyse, l’incinération, le tri mécanique, le procédé « Calcior » et la mise en décharge.
La mise en décharge peut paraître séduisante à priori à cause de son coût de revient apparent assez bas. Cependant, il n’a pas été possible depuis quinze ans de trouver un seul site en Savoie pour enfouir des déchets. Il faudra certes en trouver au moins un, car il ne paraît pas normal que la Savoie  exporte ses déchets chez ses voisins. Si un tel site, favorable du point de vue géologique, pouvait être trouvé dans l’espace dont le SIMIGEDA a la charge, cette « solution » permettrait peut être d’attendre quelques années une éventuelle évolution technologique dans le domaine des déchets. Mais il faut bien reconnaître que cette éventualité est peu probable. Il faudra de toute façon enfouir une partie des résidus laissés par les autres formes de traitement : mâchefers pour l’incinération, coke pour la pyrolyse, mélange à base de chaux et de déchets pour Calcior, déchets non recyclables pour le tri mécanique….
Le tri mécanique proposé par la société « Leblan ». Cette procédure est à priori la plus séduisante, car elle présente l’avantage d’éviter le tri  à la source et donc les problèmes d’incivilité. A ce jour, il semble que les performances du système laissent à désirer…Mais le « process » n’est-il pas perfectible ? La question est décisive et il serait important d’obtenir des réponses  rapidement car cette technique semble peu polluante a priori.
La pyrolyse : il s’agit de chauffer les déchets à haute température en l’absence d’oxygène. Ce système est en cours d’installation sur un site dans le nord de la  France. Il a la réputation d’être moins polluant. Il produit un résidu solide appelé coke (contenant des métaux lourds) pour lequel il faut trouver un acquéreur…..
Le procédé « Calcior ». Il consisterait à mélanger les déchets avec de la chaux vive. Le mélange final est aussi important en masse qu’au départ. Là aussi, il faut trouver un « acquéreur » : des cimenteries ou des entreprises de travaux publics ???
L’incinération avec cogénération. Les incinérateurs récents semblent beaucoup moins polluants en termes de rejets atmosphériques que ceux comme celui de Gilly qui ont fait la une de la presse nationale. Cependant, la prudence devrait conduire d’une part à limiter leur taille pour minimiser la quantité de polluants rejetés et d’autre part à multiplier les contrôles de pollution. L’incinérateur de Valezan semble  respecter les normes sanitaires. Mais cette appréciation ne repose que sur une seule analyse annuelle. D’autre part, l’incinération d’une tonne de déchets  génère la formation de 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. S’ils ne contiennent pas trop de métaux lourds, ils sont utilisés en travaux routiers sans suivi à long terme…Sinon, il vont directement dans une décharge adaptée dans un département voisin pour le moment…Là encore, l’action d’éducation de la population pourrait réduire la toxicité de ces mâchefers grâce à la collecte séparée des piles et des verres. D’autre part la filtration des fumées aboutit à la récupération de poussières qui sont hautement toxiques…(les REFIOM) .Elles sont conduites en décharge dans l’Est de la France…
8°) Faut-il envisager un centre de traitement commun entre le bassin d’Albertville et une partie de la Tarentaise ?
Cela aurait le mérite important de diminuer le coût apparent de l’incinération  de la fraction non triée (si c’est ce procédé qui est finalement choisi). Du point de vue économique, il faut prendre en compte cet argument. Cependant, il faudrait construire une usine plus grosse qui concentrerait les pollutions sur un même site (même si elles sont limitées). D’autre part le principe de proximité entre la population et le centre de traitement a le mérite de rappeler à la population que les déchets ne disparaissent pas…..Il nous semble que l’on fait plus d’efforts pour trier quand on est concerné dans son environnement proche par un centre de traitement.
D’autre part, les cantons de Moûtiers et Bozel comptent dans leurs territoires des grandes stations de ski. Il est évident qu’il sera difficile d’avoir les mêmes exigences vis-à-vis de la population touristique que vis-à-vis des résidents. Cela ne veut pas dire qu’il faut dispenser les touristes de tri sélectif bien sûr ! Mais on peut prévoir un rendement plus faible et des difficultés de mise en œuvre plus grandes. A cela il faudra ajouter les nuisances d’un transport sur de longues distances dont le coût apparent actuel nous paraît largement sous-estimé.
Aussi, il nous paraîtrait préférable que chaque secteur soit le support d’un centre de traitement des déchets. Cependant, si des considérations financières conduisent à la construction d’une seule unité, il faudra veiller à ce que toutes les collectivités s’engagent fermement dans la voie du tri sélectif et que l’on ne donne pas à « l’usine » éventuelle une taille démesurée.
Enfin, il serait important qu’une politique commune de tri, d’information de la population soit mise en œuvre en Tarentaise et dans le bassin albertvillois. L’achat de composteurs, de chalets de dépôts  ou encore de conteneurs pourrait être groupé. L’expérience des uns pourrait bénéficier aux autres, le personnel « ambassadeur » du tri, les affiches, les films, les tracts d’information pourraient être partagés…
Conclusion provisoire : à ce jour, il paraît prématuré de trancher entre ces différentes possibilités tant que des informations plus complètes ne nous seront pas fournies.
Vivre en Tarentaise le 27 juin 2002.

Commissions Locales d’Information et de Sécurité (CLIS).
Il y a trois ans, la FRAPNA et VET avaient réclamé la création de telles commissions pour toutes les unités d’incinération existantes. Ces commissions prévues par la loi n’avaient jamais été mises en place alors que certaines usines fonctionnent depuis plusieurs dizaines d’années.
Les CLIS sont prévues par la loi pour toutes les installations classées, c'est-à-dire toutes les installations pouvant présenter un danger ou des nuisances pour la population. Elles comprennent des élus, des associations de protection de la nature, les responsables de l’usine, les administrations de contrôle (DRIRE et DDASS). Elles permettent le dialogue entre toutes ces parties concernant le fonctionnement de l’installation. La préfecture a accepté leur création pour les unités de Gilly, Valezan et Les Brévières (Tignes). Aucune réponse ne nous été donnée pour celle de Moûtiers qui est il faut le reconnaître de capacité très modeste par rapport aux autres.
La CLIS de Gilly ne s’est jamais réunie pour cause de fermeture de l’usine dans les conditions que la presse a largement rapportées.
La CLIS de Valezan.
Notre association a pu poser en toute liberté toutes

ses questions et celles que la population lui avait posées.
Vous trouverez plus bas, un tableau avec le résultat des analyses fournies. Ces chiffres montrent que l’usine est conforme aux normes en vigueur et même conforme aux futures normes de 2005. Des travaux sont  envisagés pour améliorer encore ces résultats: filtration meilleure des dioxines et  mesures en continu d’un nombre important de polluants. Rappelons qu’il n’y a pas de norme en France pour les émissions de dioxine dans les fumées. Cependant, l’usine de Valezan est conforme en l’état aux futures normes de 2005.
Les émissions très polluantes de l’unité de Gilly ont entraîné un grand nombre de mesures sur des animaux et des végétaux. Ces mesures ont montré que dans ce périmètre pollué les végétaux étaient comestibles après un simple lavage. A priori, on doit donc être rassuré quant à la consommation des pommes et du raisin dans les environs immédiats de l’usine de Valezan.
Le tableau ci-dessous repose sur une simple analyse annuelle. Ce que nous avons bien entendu souligné. Le contrôle régulier de la température permet cependant de penser qu’il n’y a pas de gros écarts par rapport aux valeurs mesurées.


Cela signifie-t-il que Vivre en Tarentaise pense que cette installation suffit pour résoudre le problème des déchets dans les cantons de Bourg et Aime ? Certes non !
L’usine de Valezan semble peu polluante et conforme aux normes. C’est heureux ! Mais n’oublions pas que nos connaissances en la matière peuvent évoluer.
D’autre part, l’incinération de 1 tonne de déchets produit 300kg de mâchefers dont il faut bien faire quelque chose. Suivant leur taux de métaux lourds, ils sont soit employés dans des travaux routiers, soit envoyés en décharge adaptée. C'est-à-dire dans le dernier cas en dehors du département…La Savoie exporte ses déchets toxiques chez ses voisins…Les associations de protection de la nature s’inquiètent de l’utilisation en travaux publics des mâchefers , car il n’y a pas de suivi à long terme de ces matériaux…Il est possible que les normes en la matière évoluent et que cette utilisation soit remise en cause un jour.
Les fumées de combustion sont filtrées. Les poussières récupérées appelées REFIOM sont exportées dans une décharge pour déchets toxiques (à Vezoul en ce moment). L’usine de Valezan produit actuellement un sac de 1m3 de ces poussières très toxiques toutes les 4 à 5 heures….
Enfin, il n’y a pas de récupération d’énergie sur cette unité qui réchauffe donc l’atmosphère locale pour rien. Il aurait fallu implanter l’unité à proximité d’une agglomération pour que cela soit possible…
Document de synthèse sur la gestion des déchets dans le périmètre de l’usine : ce texte rédigé par les communes et prévu par la loi de 1993 est en cours de rédaction….
Usine de Moûtiers.
La capacité de cette usine est beaucoup plus faible que celle de Valezan. Les associations avaient néanmoins réclamé la création d’une CLIS. Nous n’avons pas de réponse à ce jour. Il semble que l’avenir de cette installation soit limité à 2005.
Usine des Brévières. La préfecture a constitué la CLIS. VET y dispose d’un siège. Elle devrait se réunir début 2003 après plusieurs reports pour cause de mise au point de cette nouvelle unité.

Décibels et respect des autres.
Le son est une vibration qui se propage dans l’air qui se comporte comme un milieu élastique. Le son transporte de l’énergie : une chanteuse peut faire vibrer à distance un verre en cristal, en trouvant la bonne note, à tel point qu’il se brisera. Un avion qui passe le mur du son est la source d’une onde sonore qui peut briser des vitres…
Le décibel est l’unité de niveau sonore. Cette unité est adaptée aux perceptions de l’oreille humaine. Il faut savoir que cet organe est capable de détecter des sons dans des domaines énergétiques très différents.
Notre oreille peut percevoir des intensités sonores qui s’étendent de 1 millième de milliardième de watt/m2 à 100 watt/m2. Elle se comporte donc comme un instrument qui serait capable de percevoir et d’évaluer des distances s’étendant du millième de millimètre à 100 000km….
D’autre part, l’oreille ne perçoit pas un niveau sonore deux fois plus élevé quand on double l’intensité sonore : deux aspirateurs ne semblent pas faire deux fois plus de « bruit » qu’un seul…
D’où la nécessité de distinguer intensité sonore en watt/m2 et niveau sonore en décibel qui exprimera notre sensation auditive.

Sans se lancer dans des calculs complexes, il faut savoir que pour passer de la perception sonore d’une auto à celle d’une moto, il faut des centaines d’autos…

Il est clair que tous ces engins sont utiles voire indispensables. Mais ayons à l’esprit qu’il faut protéger ses oreilles qui ne supportent pas sans dommages des niveaux aussi élevés.
Enfin, si chacun est libre (dans le cadre légal) de les utiliser, chacun est libre aussi de réclamer le silence.
Le problème placé en tête par 45% des français est le
bruit….Le pourcentage d’élus locaux qui se plaignent
du bruit des deux roues est pratiquement le même.
Alors, lors de l’achat d’un appareil quel qu’il soit, il est important de se pencher sur le niveau sonore en ayant en tête quelques références. Il est bon aussi, de se limiter au strict usage nécessaire. Le  silencieux devrait toujours être le plus efficace et conforme aux normes….Les engins électriques sont souvent moins bruyants à puissance égale que les engins à moteurs thermiques. Le fil d’alimentation a bien sûr ses contraintes…
Enfin tous les appareils bruyants doivent être utilisés dans les conditions normales pour éviter les « surrégimes».
Alors ami bricoleur ou motard pensez à vos voisins !

Vignoble de la Côte d’Aime.
A Monsieur Vincent Rolland
Conseiller Général.
Monsieur le Conseiller Général,
Nous avons appris que vous êtes chargé des questions agricoles au sein du Conseil Général et c’est pourquoi, nous nous adressons à vous aujourd’hui.
Depuis de nombreuses années, notre structure a été associée à différents groupes de réflexion ou de pilotage ayant trait à l’entretien du paysage dans notre vallée : plan de développement durable de l’agriculture, article 21, contrat global de développement, mission prospective développement, directive territoriale d’aménagement, groupe de réflexion du SUACI….
Vivre en Tarentaise depuis au moins cinq ans s’intéresse de près au retour de la viticulture en Tarentaise. A la suite d’une enquête et de rencontres déterminantes, notre association a pu sensibiliser différents élus à ce sujet. Cette action a abouti à la restauration du vignoble de Cevins grâce à la mobilisation du maire de la commune, de Monsieur Michel Grisard, viticulteur réputé et de notre vice-président André Curtillat natif de Cevins.
Cette réussite spectaculaire pourrait être suivie d’opérations similaires sur d’autres sites comme : Aigueblanche, Brides, Montgirod, Bellentre-Valezan et la Côte d’Aime . Depuis quelques années, nous nous sommes intéressés au site de la Côte d’Aime, car il porte un vignoble encore très étendu et en relatif bon état. Le site visible depuis Macôt est remarquable. Il y plus d’un an nous avons organisé avec le GEDA et la Chambre d’Agriculture une réunion publique au chef-lieu. Elle a montré que la population locale semble relativement favorable à la création d’une structure de type GFA. Aussi, la SAFER a été contactée à ce sujet. Le devis oral transmis à la commune l’a découragée un moment. Cet hiver notre association s’est mobilisée pour soutenir le maire de cette commune Monsieur Raymond Cressend. Nous avons délimité sur le cadastre les zones les plus faciles à reprendre et nous nous sommes penchés sur l’inventaire foncier. Ainsi, nous avons pu inventorier 7 hectares de terrain et informatiser les numéros de parcelles, les surfaces et les coordonnées des propriétaires.
Il s’agit maintenant d’aller au-delà. Le Maire de la commune a contacté le Conseil Général afin d’obtenir une subvention permettant à la Safer de terminer le travail entrepris et d’aboutir à la création d’un GFA. Il semble qu’à ce niveau, on s’interroge sur la possibilité d’installer un jeune sur le futur vignoble. La question est légitime, mais il n’est pas possible d’y répondre dans l’immédiat. Une annonce diffusée il y a trois ans avait permis de détecter environ huit candidats en quelques semaines. Depuis ce projet traîne et on peut souhaiter que les personnes volontaires aient trouvées une autre terre d’accueil…
Il faut donc prendre les problèmes dans l’ordre :
1°) Constituer le GFA ou au moins en amorcer la formation.
2°) Obtenir des douanes et de l’Onivins des droits de plantation suffisants pour permettre l’installation d’une exploitation viable. Il existe une « tolérance » quant à la transmission des droits de plantation associés aux parcelles de vigne abandonnées et dont les propriétaires ont « oublié » de déclarer la fin d’exploitation. Cela permettrait de faire réapparaître 4 hectares de droits…
3°) Rechercher un candidat à l’installation et réaliser une étude financière prenant en compte sa situation.

Dans l’état actuel des choses, nous souhaitons simplement que l’on permette à la commune de mener à bien la création du GFA. La somme nécessaire serait de l’ordre de 5000 euros. Cette étape franchie ou en passe de l’être permettrait d’aborder les autres phases avec au moins quelque chose de concret « entre les mains ».

Depuis quinze ans, nous participons volontiers à toutes ces commissions qui réfléchissent à l’avenir de notre vallée. Il est bien rare que l’on n’aborde pas la lutte contre la friche, l’entretien des vergers ou des vignobles. Nous ajouterons que la zone d’appellation vin de pays d’Allobrogie s’arrête à Cevins. Une production de qualité plus en amont dans la vallée permettrait d’élargir cette zone jusqu’à Bellentre et Brides par exemple. Dans cette hypothèse (très optimiste) l’installation d’un jeune viticulteur serait grandement facilitée par l’octroi de 6 ha de droit de plantation pour chaque nouvelle installation. La réussite de l’opération de la Côte d’Aime pourrait alors bénéficier aux autre sites favorables..

Aussi, nous espérons que le Conseil Général voudra bien apporter son appui  à ce projet et agir ainsi en faveur de la préservation de notre patrimoine paysager. Nous nous excusons d’avoir été un peu longs dans ce courrier, mais ce dossier nous tient à cœur et nous nous tenons à votre disposition pour toute explication complémentaire.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Conseiller général, à l’assurance de nos sentiments les meilleurs
le président, Alain Machet.


Torrents des Arcs.

A Madame la Sous-Préfète d’Albertville, le 29.09.2002.
Madame la Sous-Préfète,
Il y a deux ans, à la suite d’un épisode pluvieux important, plusieurs torrents prenant leur source sur le domaine skiable des Arcs, sont sortis de leurs lits en charriant de grosses quantités de laves. Le hasard a voulu qu’il n’y ait ni victimes ni gros dommages aux habitations.
A la suite de ces inondations, une étude hydraulique a été entreprise. Les conclusions et les propositions de cette étude sont connues depuis environ neuf mois. Il s’agit de créer un ou plusieurs bassins de rétention au niveau de la station de ski et de relier ce réservoir à l’Isère par une conduite forcée.
Parallèlement, le RTM a proposé différents aménagements au niveau des villages, en particulier : au Villard du haut à Landry et entre Grand Gondon et Petit Gondon sur Bourg Saint Maurice.
Tous ces travaux nécessitent réflexion, étude et financement c’est bien évident. Mais, sur le terrain, depuis deux ans rien n’a changé. C'est-à-dire que de nombreux villages vivent sous la menace des effets conjugués des gros orages et de l’imperméabilisation de surfaces considérables sur le domaine skiable.
Aussi, nous vous serions reconnaissants de bien vouloir nous faire connaître l’état d’avancement des différents projets en cours d’étude. Il était question que les travaux envisagés soient présentés au comité départemental d’hygiène. Peut-on compter sur un examen rapide de ces questions par cette instance départementale ?
L’actualité récente a bien sûr ravivé l’inquiétude des personnes concernées par ces débordements qui nous interrogent fréquemment à ce sujet. Aussi, nous espérons que des décisions rapides et efficaces pourront être prises pour contenir au mieux les effets dévastateurs des torrents provenant des Arcs.
Nous vous prions de croire, Madame la Sous-Préfète, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet  

Décharge du Biolley . Les Allues
à Monsieur le Maire des Allues    le 23.01.2002
Nous avons le regret d'attirer votre attention sur la décharge du Biolley, située sur votre commune et réservée semble t-il aux déchets verts. Plusieurs habitants du hameau voisin nous ont demandé d'intervenir, car ils sont scandalisés par la nature, la quantité et la diversité des matériaux déposés sur ce site. Cette décharge serait réglementée par arrêté municipal et il paraît évident que le dit arrêté n'est pas respecté.
De la même façon, il est probable que de nombreuses infractions au Code de l'Environnement pourraient être constatées.

Aussi, nous espérons que vous voudrez bien prendre toutes les mesures qui s'imposent pour remettre le site en état, lancer une campagne d'information de la population et poursuivre les responsables. Les personnes contrevenantes devraient être faciles à identifier puisqu'elles traversent le village du Biolley pour effectuer leurs dépôts.
En espérant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire monsieur Le Maire à l'assurance de nos sentiments les meilleurs.
Au nom de l'association : le président Alain Machet.
Sans réponse au 6 novembre 2002, et situation toujours la même, faudra-t-il encore aller en justice ?
Moto neige encore !
A Madame la Ministre de l’Environnement.
Objet : circulation en motoneige.
Madame la Ministre,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la loi 91.2 du 3 janvier 1991. Ce texte encadre la circulation des engins à moteur dans les espaces naturels et a été soutenu et affiné par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis sa publication. Il restreint en particulier l’usage des motoneige aux circuits « balisés » à cet effet et qui en pratique sont tracés dans les limites des domaines skiables de nos stations de ski.
La publication tardive de cette loi alors que la commercialisation des engins durait depuis plusieurs années a nécessité information et concertation entre toutes les parties concernées : élus, associations, administrations, stations, chasseurs, loueurs. Cette phase transitoire paraissait devoir s’achever avec les multiples réunions organisées par le Ministère de l’Environnement durant l’hiver 2000. Une circulaire publiée le 30.11.2000, qui nous paraissait claire définissait les conditions d’application de la loi 91.2.
Malheureusement, la cour de Cassation dans un jugement rendu le 26 mars 2002 risque de remettre en cause l’équilibre qui semblait s’établir entre la nécessaire protection des milieux naturels et l’utilisation à des fins de loisir sur des circuits bien définis dans les stations de ski.
Ce jugement, qui risque de faire jurisprudence, autorise le propriétaire d’un chalet d’alpage à se rendre à son chalet à l’aide d’un engin motorisé. Cet aspect de la loi n’est pas marginal bien au contraire. Les massifs montagneux français comptent des milliers de chalets utilisés à des fins agricoles durant l’été. Ces bâtiments sont le plus souvent inaccessibles en hiver autrement qu’en raquettes ou à ski de randonnée.
Il va de soi que le caractère du milieu montagnard est fortement atteint dès lors qu’il est parcouru par des engins pétaradants. Le consensus relatif qui s’était établi  est  complètement remis en cause,  par la décision de la cour de Cassation, car il offre un moyen évident de contourner la loi.
Il suffit désormais de « louer » n’importe quelle ruine sur une montagne pour aller batifoler en motoneige dans tout le secteur sous le bon prétexte de se rendre dans sa résidence secondaire. On peut donc prévoir l’ouverture prochaine de nouveaux « refuges » ou « restaurants d’altitude » en montagne avec un impact évident sur le milieu montagnard. Il faut savoir également que de très nombreuses pistes d’alpages, enneigées l’hiver, risquent de se transformer en autant de  circuits officieux desservant des « résidences secondaires ».
Aussi, notre association espère que le ministère de l’environnement pourra intervenir de façon efficace pour que les espaces enneigés demeurent un terrain silencieux, favorable à l’aventure, au rêve et à la contemplation.
En croyant pouvoir compter sur votre compréhension, nous vous prions de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de nos sentiments mes plus respectueux.
Au nom de l’association : le président Alain Machet

Fête écocitoyenne de Tamié, le 29 juin dernier.
Après nous être pleinement investis dans la préparation de cet événement avec d’autres associations, nous avons tenu un stand pour exposer nos actions et rendre compte de notre activité. Avec le souci comme d’habitude de recruter des militants actifs…
Parce que les activités de l’homme, qu’elles soient industrielles, touristiques ou agricoles continuent de porter atteinte à notre environnement, à notre qualité de vie, à notre santé. La solidarité avec les autres associations s’intéressant à l’environnement est évidemment nécessaire.
Cette journée qui se voulait éducative et festive visait à :
-éveiller chez chacun la conscience écocitoyenne, en lui fournissant des moyens de réflexion, d’action et de changement de pratiques.
-pousser à d’autres façons de faire et d’être.
-permettre la rencontre avec ceux qui ont des idées, des propositions et aussi des pratiques qui ont fait leurs preuves.
Beaucoup ont compris qu’une visite s’imposait au fort de Tamié. C’est en famille ou avec des amis qu’ils sont venus pour une journée à la campagne de détente, d’information, de découverte grâce à un forum pluriactif. Les thèmes abordés proposaient des solutions alternatives aux nombreux problèmes de notre société.
Des tables rondes, des conférences sur la santé, l’habitat, les déchets, l’agriculture bio, l’environnement, mais aussi des innovations pour petits et grands.
Tout cela dans une approche nouvelle, collective autant qu’individuelle, fondée sur le respect de la planète et de l’humain.
Des grands noms de l’écologie étaient présents pour animer les débats. Une vingtaine de stands associatifs présentaient à partir des cinq thèmes retenus, des animations, des expositions, de la documentation à partir de leurs expériences et savoirs faire.
Vivre en Tarentaise qui s’est investie entre autres activités dans la sauvegarde du patrimoine agricole de notre vallée a présenté une exposition sur la rénovation du vignoble de Cevins. Projet initié par différents membres de l’association et mené à bien par la commune et Michel Grisard (viticulteur en biodynamique à Fréterive). Aujourd’hui les ceps du domaine des ardoisières réveillent la mémoire des habitants et du vin.
Le public venu en force des deux Savoie s’est amusé en apprenant, dans une ambiance scandée par les chants et les danses des groupes invités pour  « faire la fête ». Une belle journée, chargée de symboles pour le futur, pour changer la Terre et changer la vie….
Michel Boutry

Offensive contre une association
L’Association « Paysages de France », à laquelle VET adhère depuis plusieurs années, et qui lutte principalement, avec des succès croissants, contre les pollutions visuelles engendrées par l’affichage publicitaire, subit actuellement une attaque sans précédent de la part du plus gros afficheur de France.
Cette société a porté plainte pour diffamation et réclame 100.000 euros de dommages et intérêts, fondés sur 2 constats d’infractions (bien réelles) et 2 courriers au Préfet des Hauts de Seine.
La procédure de citation directe utilisée ne laissait que 10 jours à Paysages de France pour faire parvenir à qui de droit et dans les formes légales les pièces établissant la véracité des faits ne laissait que 10 jours « à  peine d’être déchu du droit de faire la preuve »
La méconnaissance de cette procédure à failli être fatale à l’association.
La date choisie (14 août après-midi) était manifestement choisie pour piéger nos amis.
Ils apparaît donc que certains des afficheurs useront de tous leurs moyens, qui sont grands, pour se débarrasser des associations qui dénoncent leurs comportements illégaux.
Audience le mardi 26 novembre 2002 Tribunal de Grande Instance de Grenoble.
René Pinck.
Paysages de France, 5, place Bir-Hakeim 38000 Grenoble   0476032375     http:// paysagesdefrance.free.fr


Actions en justice  2002
3.2.02 : chasse à Séez avec silencieux, transport de marmottes non inscrites au carnet de prélèvement : interdictions de chasse 3 ans, confiscation arme, amendes 350€, dommages et intérêts 200€ à VeT, affichage jugement 3 mois en mairie de Séez, 200€ à FRAPNA , 250€ à féd. dép. de chasse.
12.2.02 : moto-neige à Courchevel : amende 800€, 2 mois suspension permis de conduire, dommages et intérêts 300€ à VeT.
14.2.02 : circulation en voiture dans  réserve naturelle de Tueda : amende 200€, dommages et intérêts 150€ à VeT.
27.3.02 : chasse dans réserve de chasse de Bonneval, 2 prévenus : interdiction de chasse 2 ans, chacun 100€ d’amende, dommages et intérêts 300€ à VeT, 150€ à féd. dép. de chasse, 150€ à ACCA La Léchère.
22.5.02 : circulation en moto-neige à Val d’Isére : amende 1000€ dont 500 avec sursis, dommages et intérêts     531€ à VeT.
17.6.02 : détention autour des palombes congelé aux Allues : amende 450€ avec sursis, dommages et intérêts 150€ à FRAPNA , VeT déboutée faute d’avoir chiffré sa demande ?!…
19.6.02 : moto à Val d’Isère dans P.N. Vanoise : 3 amendes de 300€, 350€ à VeT.
18.9.02 : chamois tué à Aime sans apposition bracelet : extinction de la procédure en raison de l’amnistie, demande VeT non prise en compte car absente à l’audience.

Les 2 affaires que nous avons perdues l’ont été parce que, faute d’avoir un nombre de membres actifs suffisant, nous avons été absents à l’audience.

A Val d’Isère, une zone humide d’intérêt écologique très important, objet d’une d’une demande d’arrêté de protection de biotope, a été détruite par l’apport de plusieurs milliers de m3 de déblais, avec le but évident d’en faire un parking.
Audience à Albertville le 23.9.02 : parties civiles FRAPNA , associations de pêche locales et départementales, VeT. En plus de dommages-intérêts, nous demandons une rapide remise en état du site, avec astreinte pour retard éventuel ; le procureur va tout à fait dans notre sens, le président semble le suivre.
Le prononcé complet du jugement est « ajourné au 30 juin 2003 de manière à impartir au prévenu un délai pour entreprendre les travaux de réfection ».Nous devrons suivre cette affaire attentivement pour que ces travaux ne soient pas simplement « entrepris », mais qu’au 30 juin, après contrôle sur le terrain, un délai avec astreinte suffisamment contraignante soit imposé pour qu’ils soient terminés proprement.   René Pinck.

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