Rapport d'activités 2000

Chers amis,
Vous trouverez ci-dessous le bilan annuel de l’action de votre association.
Vous pourrez constater que VET est de plus en plus impliquée  dans des commissions départementales : gestion des déchets, qualité de l’air, commission des sites, gestion de réserves naturelles, directive territoriale d’aménagement. Parallèlement, nous participons à différents groupes de réflexion sur le développement durable de l’agriculture et la mise en place des contrats territoriaux d’exploitation, sur le retour de la vigne, sur la gestion de la faune dans le canton d’Aime. Toutes ces rencontres sont très intéressantes, elles contribuent à la « reconnaissance de l’association », mais  elles nous  prennent beaucoup de temps . Nous voudrions faire plus et mieux et partout mais ….. Aussi comme chaque année  nous lançons un appel pour que les adhérents participent davantage au fonctionnement de Vivre en Tarentaise.
Une association qui ne saurait pas renouveler régulièrement ses animateurs deviendrait très fragile. Nous sommes prêts à partager notre expérience avec toutes les bonnes volontés qui  voudraient faire preuve  de civisme et de citoyenneté en contribuant à la vie d’une association de protection de la nature et du patrimoine en Tarentaise.
Bonne lecture et à bientôt !
Au nom du bureau: le président Alain Machet

Les Arcs :
Les ruisseaux en aval sont de plus en plus capricieux…..
Madame la Sous-préfète,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la sécurité des habitants des différents villages situés au pied de la station des Arcs : La Ravoire, les Plans, Petit Gondon, les Villards, Le Parchet, et Landry. La plupart de ces villages ont été concernés par un ou plusieurs débordements de torrent. Petit Gondon et les Villards  ont été touchés trois fois en une dizaine d’années. La visite que vous avez effectuée récemment sur le terrain vous a sans doute permis de prendre conscience de l’ampleur des dégâts et des risques encourus par la population.
On peut bien sûr s’interroger sur les raisons qui sont à l’origine de l’augmentation de la fréquence des crues torrentielles. Il faut sans doute accuser pour une part le défaut d’entretien des lits des différents cours d’eau. La présence de nombreux troncs en travers des lits favorise la création de barrages dont la rupture est dévastatrice.
Cependant, il faut évidemment prendre en compte la création des nombreuses pistes de ski du domaine des Arcs et de Peisey-Vallandry. Ces pistes ont été progressivement parfaitement aplanies pour favoriser le damage et la conservation du manteau neigeux. Il est clair que la revégétalisation  entreprise ne permet pas et ne permettra pas avant longtemps au sol « d’éponger » l’eau des gros orages. Les parkings, les routes et les toitures quant à eux constituent des surfaces parfaitement imperméables. Les ruisseaux en aval héritent alors de quantités de liquide beaucoup plus importantes, et dans un laps de temps plus court, que par le passé.
Aussi, il nous semble indispensable que des mesures soient prises pour assurer la sécurité des habitations. Il nous paraît également important de restaurer les berges, les vergers, les chemins et les pâturages dévastés pour maintenir un paysage de qualité et l’activité agricole.
Ces mesures  devraient sans doute être réparties en deux phases :
Dans un premier temps : restauration des rives, réalisation des digues nécessaires, entretien des lits des cours d’eau, remise en état des terrains.
Dans un deuxième temps, mise en place d’un dispositif de captage partiel (compatible avec le maintien de la vie aquatique et un transit modéré des matériaux) de tous les torrents en aval des Arcs. Il faudrait peut-être envisager la réalisation d’une conduite forcée canalisant les eaux collectées et cela  jusqu’à l’Isère. En effet le Ponthurin ne semble pas capable de supporter des débits plus importants qu’à ce jour .
En espérant que des mesures rapides viendront répondre à l’attente de la population concernée, nous vous prions de croire Madame la Sous-préfète, à l'assurance de nos sentiments les plus respectueux.
Ce texte signé par 270 personnes directement concernées a été transmis à la sous-préfecture

P.O.S. Notre-Dame du Pré
La commune de Notre-Dame du Pré a procédé à la révision de son Plan d’Occupation des Sols et met aujourd’hui ce document à l’enquête publique.
Notre attention a été attirée par trois points importants au regard de ma qualité de vie, de l’hygiène, de l’environnement et de l’avenir touristique de la commune. Notre association apporte les remarques suivantes :
1- Alimentation en eau potable
Les conclusions, page 22, font apparaître « une eau qui provient de circulation rapide dans le réseau général….l’eau est de bonne qualité mais elle est très vulnérable aux pollutions. En conséquence, les périmètres à établir seront relativement étendus. »
Nous sommes étonnés qu’aucune étude géologique n’ait été encore entreprise pour fixer les périmètres de protection alors que la loi sur l’eau de 1992 définit une procédure précise à mettre en œuvre pour tous les ouvrages de distribution publique. De plus, ces captages sont implantés au milieu d’alpages où l’activité agricole est très active, donc avec des risques de pollution accrus.
Pourquoi une telle négligence au regard de ces protections que toutes les communes auraient du mettre en œuvre ? Pourquoi, dans le dossier, aucun délai n’est précisé quant à ces études et à leur application sur le terrain ?
2- Assainissement
Nous apprenons, page 23, que « le chef-lieu est en réseau unitaire (58%), que « le traitement des effluents est effectué, ou pas, au niveau de chaque habitation par des installations de type individuel dont le rejet est raccordé directement, ou pas, au réseau de collecte. Il n’existe pas de traitement collectif des effluents avant rejet. »
Par contre, le paragraphe « Perspectives » précise que la commune s’est engagée pour la réalisation d’un schéma général d’assainissement ; ce dernier est actuellement en cours de phase 1 (diagnostic de la situation existante).
Cela révèle de graves lacunes de la part d’une commune qui a lancé des opérations de lotissement et de centres de vacances.. Là aussi, aucun délai n’est précisé quant à la réalisation de ces études et encore moins pour le phasage de ces travaux.
Aucune volonté communale ne se dégage véritablement pour faire avancer les dossiers liés à l’eau potable et à l’assainissement. Nous estimons qu’un tel dossier de révision aurait du nous apporter des éléments plus précis et des engagements plus volontaristes ssur des sujets aussi importants.
3- Développer l’activité touristique (page 70)
L’analyse du développement récent de la commune et du contexte touristique l’ont conduit à une réorientation de sa politique qui se traduit par…….une redéfinition du domaine skiable…
Dans l’hypothèse à moyen terme d’un développement de ce domaine en commun avec la station de La Plagne, une partie du territoire a été classée en domaine skiable……une étude UTN sera à terme engagée ; elle vérifiera notamment la compatibilité du projet avec les ZNIEFF (zones naturelles d’intérêt faunistique et floristique) et avec le schéma de cohérence de 1990 .
En effet, la lecture des plans confirme la mise en zone NCs et NDs (skiable) d’une large bande d’alpages allant jusqu’en direction du Mont Jovet, précédemment classé en ND.
Nous trouvons prématuré et déraisonnable un tel classement alors qu’aucune étude sérieuse n’a été engagée ni aucun bilan établi au niveau communal :
- problème de la route d’accès à Notre Dame du Pré, mal adaptée à un gros développement touristique (nombreux lacets, étroitesse, traversée des Plaines….)
- problèmes d’alimentation en eau potable et en assainissement.
- réflexion sur le budget communal et incidence sur celui-ci.
- Enneigement, risques d’avalanches, réserves d’eau pour besoins éventuels en neige artificiel.

Il est bien évident qu’une analyse plus globale des problèmes de toute la Tarentaise s’impose.
Le nombre important de stations, globalement plus de 300 000 lits touristiques, pose déjà de graves problèmes à la vallée.
La DDE souhaite que tous les lits restant à construire ne soient pas réalisés pour cause d’encombrement du réseau routier de Chambéry à Val d’Isère, ce qui tend à prouver que la Tarentaise est déjà suréquipée.
De plus, il nous paraît déraisonnable de vouloir lancer une UTN sur un des derniers secteurs vierges de l’ubac.
Notre Dame du Pré possède un potentiel naturel fort apprécié. Un tourisme doux y attire déjà une certaine clientèle La commune a déjà fait un réel effort dans ce sens : téléski, rocher d’escalade, ski de fond, randonnée, etc… Peut-être est-il possible d’y apporter une dynamisation, profiter du potentiel du bâti existant, de sa qualité architecturale ?

Nous demandons, en l’absence de toutes études de fond, de supprimer les classements en domaine skiable des alpages de Notre Dame du Pré. De tels classements ne pourront être éventuellement pris en compte qu’après un avis favorable sur un dossier UTN sérieusement étudié et mûri.

A l’issue de l’enquête publique, le commissaire enquêteur a dans l’ensemble donné un avis favorable à la modification demandée. Il a reconnu que certains de nos arguments concernant l’accès routier et les problèmes d’eau étaient justes, mais il comprend la volonté communale de vouloir établir une liaison par remontées mécaniques vers la Plagne. Quatre associations s’étaient mobilisées pour déposer contre ce projet. Il paraît indispensable qu’elle restent très vigilantes dans l’avenir.
Pour Vivre en Tarentaise, André Fourmaintraux.

Sainte Foy Tarentaise
Un exemple d’intervention de routine : La chapelle de Nancruet
Monsieur le Maire,
Différentes personnes ont attiré notre attention sur les travaux envisagés dans le village de Nancruet pour permettre le contournement de la chapelle de ce hameau. Nous tenons à signaler qu’il s’agit aussi bien de santaférains que de personnalités extérieures à la commune mais sensibles à la qualité du patrimoine naturel et architectural de votre commune. Connaissants bien les lieux comme promeneurs occasionnels, nous nous permettons de relayer leur inquiétude qui nous paraît légitime.
Si les renseignements qui nous ont été transmis sont exacts, il s’agirait de permettre à la trayeuse d’un alpagiste de traverser facilement le village. Cette traversée serait devenue plus difficile du fait de la mauvaise volonté d’un propriétaire qui refuserait de déplacer deux fois par an un simple piquet gênant le passage de l’engin agricole. Ce type de conflit hélas fréquent, n’est pas facile à résoudre. Mais il serait dommage de porter atteinte à la qualité du site de Nancruet sans avoir tout tenté pour convaincre le propriétaire concerné de faire un effort.
Par ailleurs, le conseil municipal pourrait disposer de moyens de pression sur la personne concernée dans la mesure où elle aurait réaménagé une toiture et un escalier en empiétant partiellement sur le domaine communal.
Les conditions favorables à la recherche d’un compromis semblent donc réunies.
Aussi, très sensibles à la beauté des villages de Ste-Foy, nous espérons, Monsieur le Maire, que vous pourrez privilégier la concertation avec les personnes concernées plutôt que de porter atteinte au caractère « authentique » de Nancruet.
Veuillez croire Monsieur le Maire, à l’assurance de nos sentiments les plus respectueux.

Déchets:
Déchets : incinération ou collecte sélective ?
Le plan départemental de gestion des déchets est en révision depuis plus d’un an.
En effet, Dominique Voynet  a publié une circulaire fixant un taux de valorisation de 50% de nos déchets. Il s’agit donc  d’améliorer le plan adopté en 1994. On se rappelle par ailleurs qu’un grand nombre d’associations de Savoie s’étaient réunies au sein d’un collectif départemental pour réclamer la révision du plan actuel. Elles ont donc été admises au sein de la commission départementale de gestion des déchets qui comprend une quarantaine de membres. Les associations disposent de quatre places et sont représentées par la FRAPNA-Savoie et Vivre en Tarentaise. Des comptes-rendus fréquents des différentes réunions sont adressés  à tous les membres du collectif afin qu’en retour les questions ou remarques des uns et des autres soient exprimées.
Pourquoi une collecte sélective ? Pour économiser de l’énergie (gaz et pétrole) et des matières premières ( bois et métaux). Parce que l’incinération coûte cher (500 à 1000F la tonne), et qu’elle coûtera de plus en plus cher du fait du traitement des rejets toxiques (dioxynes). De la même façon le stockage en décharge des « refioms » (résidus récoltés dans les différents filtres des incinérateurs) sera très coûteux. La Savoie ne dispose pas à ce jour de centre d’enfouissement adapté. Il faudra en trouver au moins un et le faire durer le plus longtemps possible…De plus l’utilisation à long terme des mâchefers pour les travaux publics  posera sans doute des problèmes : une tonne de déchets incinérés produit en gros 300Kg de mâchefers….
Le futur plan devrait prendre en compte tous les types de déchets : ménagers, mais aussi ceux des hôpitaux, des industriels ou du bâtiment. Les décharges du département seront l’objet d’un plan de résorption. Le devenir des boues des stations d’épuration  n’est pas encore arrêté mais il faudra là aussi prévoir leur traitement.
Pour atteindre l’objectif fixé par l’état, les associations n’ont pas ménagé leur peine : collecte de renseignement , rédactions d’articles sur les fermentescibles, achat de CD-ROM,  rencontres nombreuses avec les élus ou les administrations, tableau comparatif des objectifs envisagés et des objectifs fixés par l’état…..
Il s’agit bien sûr de collecte sélective à l’échelle du département. Il faut adapter le type de collecte à la densité de l’habitat concerné.  On ne peut pas avoir des exigences aussi fortes en station de ski que dans le reste de la région, mais 20% des déchets du département sont produits par les touristes. C’est pourquoi les associations ont insisté pour que le tri sélectif soit aussi mis en place dans les zones touristiques. L’expérience menée à Valloire est très encourageante, alors pourquoi pas aux Arcs ou à Courchevel ? Mais il faut aussi prendre en compte les situations existantes : usines d’incinération ne respectant pas les normes(Gilly) , broyage des déchets dans le canton de Bozel, exportation des déchets vers la haute Savoie ou l’Isère pour les communes limitrophes. Certaines collectivités ont mis en place une collecte sélective, d’autres ont entamé une réflexion dans ce sens et deux cantons n’ont pas encore réfléchi au sujet : Aime et Bozel….
D’après les estimations du collectif associatif , la capacité d’incinération du département est suffisante à condition que le tri sélectif soit mis en place rapidement partout et de façon efficace. Mais le réflexe du tout incinération est difficile à faire oublier. D’autre part lorsque les nouvelles normes européennes seront publiées, il est probable que toutes les usines  du département devront rajouter des dispositifs de filtrage des dioxines et autres polluants. Le coût de l’incinération augmentera encore.
En Tarentaise, l’usine des Brévières est en cours de rénovation, celle de Gilly devrait être mise aux normes dans un an ( à moins qu’une nouvelle unité vienne la remplacer ). Le canton de Bozel envisage une nouvelle unité, mais est-ce bien nécessaire ? La population concernée semble se mobiliser à juste titre contre cette hypothèse. Comment déterminer la taille d’une telle usine alors que rien semble t-il n’a été encore envisagé en matière de recyclage ? Qu’attend donc le canton d’Aime ?
Il est clair que la mise en place du recyclage nécessite beaucoup de civisme de la part de nos concitoyens. Dans les zones concernées actuellement, une part importante des déchets ménagers « triés » est en fait incinérée du fait de la mauvaise qualité du tri effectué (20 %)….Il faudra du temps et de la pédagogie. Le pourcentage de 50% sera t-il atteint ? Rien n’est moins sûr pour le moment. Tout dépendra du sort réservé aux déchets organiques. Les associations ont lourdement insisté pour que le compostage individuel soit mis en place partout dans le département en habitat horizontal (47 % des logements de Savoie). En habitat vertical, ces déchets (compostables) ne seraient collectés que dans les secteurs très urbanisés. Par contre, il faudrait ramasser sur tout le département , y compris en station, les journaux, emballages, revues, métaux, verres pour respecter les objectifs nationaux.
Le sort réservé aux boues des stations d’épuration n’est pas encore scellé. Là encore les associations ont proposé que l’on envisage compostage et méthanisation. L’usage agricole des boues impose évidemment une parfaite transparence sur leur composition . La présence de métaux lourds doit être strictement conforme aux normes . Dans les secteurs industriels ou très urbanisés il faudra avoir recours à l’incinération ou, à la méthanisation qui permet de transformer une partie de la fraction organique. La construction d’une unité départementale paraît souhaitable.
Le temps presse, un plan « provisoire » devrait être proposé début 2001 à enquête publique. Il s’imposera à toutes les communes du département. Il devrait être révisé périodiquement pour tenir compte du résultat des collectes mises en place et des études menées.
Il restera alors à convaincre toutes les collectivités d’investir dans ce domaine. Dans cette optique, nous allons essayer de rencontrer tous les élus locaux responsables de ce problème.
Les associations, comme tous les savoyards, devront bientôt se prononcer sur la mouture 2001 du plan départemental de gestion des déchets. En 1994 la participation avait  été minime, souhaitons que le citoyen de base saisisse l’occasion qui bientôt lui sera donnée de s’exprimer sur le devenir de ses déchets.

Actions en justice.
Depuis la dernière assemblée générale, nous nous sommes constitués partie civile et avons obtenu des dommages et intérêts  dans  plusieurs affaires mettant en cause le respect de l'environnement:
-un survol en avion à basse altitude du Parc de la Vanoise,
-pollution par émission de chlore par l'usine de Pomblière- St-Marcel,
-une circulation de 4x4 dans le milieu naturel,
-une circulation de motos (cinq personnes) dans le milieu naturel,
- une circulation de moto-neige vers un chalet d'alpage.
Une affaire de motos-neige et une de moto-trial n'ont  pas abouti à condamnation.
Une affaire d'exhibition illégale d'aigle royal et une affaire de motos-trial impliquant des mineurs sont encore en attente de jugement.

Un permis de construire accordé pour un abri-avion de 200m² sur un terrain d'aviation privé dans un alpage de St Martin de Belleville à fait l'objet d'un recours gracieux au Maire resté sans réponse, puis d'une requête en annulation et demande de sursis à exécution au Tribunal Administratif de Grenoble, qui ont été rejetées  au prétexte que les moyens prévus dans nos statuts n'incluent pas les actions en justice; appel en a été fait en Cour Administrative d'Appel de Lyon qui l'a rejeté au motif que les notifications de cet appel au bénéficiaire et à l'auteur du permis ont été faites hors délais.
Ces mésaventures sont dues à notre non-professionnalisme en la matière. Ces procédures très compliquées demandaient l'intervention d'un avocat que nous n'avons pas pu prendre, celui-ci nous demandant une provision de 12000F pour commencer.
L'Assemblée Générale Extraordinaire du 4 octobre a permis de remédier à l'insuffisance des statuts mais cette action de défense d'un site en danger est finalement très compromise.
René Pinck.

Air des Deux Savoie
Cette association regroupe des administrations, des sociétés privées, des élus et depuis peu des associations de protection de la nature. Elle a pour fonction de gérer le réseau de capteurs qui s’implante progressivement sur les deux départements savoyards. Des mesures des taux de polluants présents dans l’atmosphère sont donc effectuées régulièrement et nous sont communiquées une fois par an. Nous disposons d’un siège dans cette structure. D’autre part il n’y a pas de capteurs en Tarentaise. Il est envisagé d’en installer prochainement à Alberville. Nous sommes intervenus de nouveau pour réclamer des mesures régulières des polluants émis par les usines de La Léchère et de Pomblière
proposition….A suivre.

Centron
Faut-il sacrifier  le site Centron et la qualité de vie de ses habitants pour que les touristes se rendant à Tignes ou à Val d’Isère puissent circuler plus rapidement et plus sûrement?

Cette question pourrait peut-être résumer la réunion qui s’est tenue au printemps à Moutiers , à l’initiative d’Hervé Gaymard, au sujet des travaux envisagés en Tarentaise pour améliorer à la fois la sécurité et la fluidité du trafic. Etaient invités, les élus, le Préfet , le Sous-Préfet, les services de la DDE, différents géologues experts, et quelques adhérents de Vivre en Tarentaise.
Le problème posé par la déviation de Centron a occupé une bonne part des débats, même si tous les autres points noirs de notre vallée ont été examinés. Si ce sujet retient autant l’attention, c’est que le projet proposé par la DDE est très controversé même s’il a été l’objet d’une DUP. En effet, la construction de deux viaducs relativement élevés et pentus dans une zone humide et sans soleil laisse beaucoup de personnes perplexes. D’autre part le tracé envisagé longerait le camping et la base de raft de la commune. Il réduirait également les surfaces de fauche dont disposent les agriculteurs .Le lit de l’Isère serait déplacé sur 200m. Les nuisances sonores ne seraient pas non plus épargnées aux habitants du village qui dominerait l’ouvrage réalisé.
D’autre solutions existent :
Un tunnel long creusé pour une petite partie dans du gypse, ou un tunnel court percé en arrière de l’éboulement qui menace actuellement le seul accès de la haute Tarentaise en hiver.
Les géologues invités ont confirmé la présence de gypse sur le tracé du tunnel long. Ce matériau impliquerait probablement des travaux d’entretien du tunnel à moyen terme. Par contre la réalisation de l’ouvrage est techniquement faisable. L’entretien de ce tunnel entraînerait sa fermeture, il faudrait donc maintenir en état la route actuelle.
Le tunnel court réalisable également devrait de poursuivre par un élargissement à trois voies sur le tracé actuel. Ces deux alternatives ne sont pas retenues pour le moment pour des raisons essentiellement financières. On vient de le voir, il y a  bien d’autres solutions qui seraient beaucoup plus respectueuses du site et de la qualité de vie de ses habitants, mais la DDE avance que les deux alternatives que nous citons coûteraient deux fois plus cher : de l’ordre de 500MF pour un tunnel long à trois voies, mais deux voies seraient suffisantes en maintenant en état le tracé actuel…On a du mal à croire que le percement d’une galerie courte à deux voies prolongée par un élargissement de la chaussée à trois voies reviendrait nettement plus cher que le projet contesté.
Le montage financier trouvé par le Conseil général répartit les dépenses envisagées en Tarentaise entre l’Etat, la Région, le département et les sociétés de remontées mécaniques. Certes l’Etat devrait assumer la totalité de la dépense puisqu’il s’agit d’une route nationale, mais la vallée se doit de défendre son outil de travail…
Parallèlement la mise à trois voies du tunnel du Siaix est envisagée. On ne sait pas pour le moment si l’élargissement de ce tunnel est programmé. Là encore peu de gens raisonnables envisagent trois files de circulation dans l’actuel tunnel. Le passage des cyclistes n’est pas résolu non plus à ce jour. Il devront sans doute patienter encore longtemps avant de pouvoir franchir cet endroit en respirant  et sans frôler les automobiles.
Enfin, la commune, différentes sociétés de raft, plusieurs associations ont engagé un recours devant de Conseil d’Etat pour contester la DUP si décriée. Il n’est pas impossible que les arguments juridiques avancés soient reçus ….Dans ce cas il faudrait bien envisager sérieusement les deux tunnels « alternatifs ».
Aussi, l’association « Vivre en Tarentaise » se permet de poser publiquement différentes questions.

Est-il normal que la commune de Montgirod –Centron doive subir un tel préjudice ?
Est-il normal que l’on n’entende pas les protestations de la population locale et d’un grand nombre de communes ? Comment a-t-on pu passer outre à l’avis négatif de la commission d’enquête ?
Qui a permis que l’on construise autant de lits dans cette vallée dont les accès posent désormais des problèmes  de sécurité?
Les différents partenaires financiers ne pourraient-ils pas consentir un efforts supplémentaire ?
Ne pourrait-on pas étaler davantage dans le temps, les différents travaux envisagés,  de façon à élargir l’enveloppe financière? (La DDE avoue qu’il y aura toujours des embouteillages en Tarentaise, les travaux programmés ne pourront que réduire les périodes d’attente…)
Toutes les solutions techniquement recevables pour solutionner le problème ont-elles fait l’objet d’un chiffrage fin ?
Ne devrait-on pas nous présenter un projet global tunnel du Siaix + déviation de Centron + circulation des cyclistes avant d’engager le moindre chantier ?
La Tarentaise ne vit-elle pas avant tout de la qualité de ses paysages ? Quelle image va-telle donner d’elle même à Centron ?

Toutes ces questions et ces arguments, ont été transmis  à la Présidente de la région Rhône-Alpes pour accompagner une demande de contre expertise indépendante. Cette démarche a été soutenue par de nombreux élus locaux et régionaux. En effet, cette instance dispose de crédits à cette fin et  aurait pu y regarder à deux fois avant de cofinancer une réalisation aussi contestable.
Malheureusement, madame Comparini vient d’apporter une réponse négative à cette demande. Les associations et toutes les parties hostiles à la déviation ont vraiment l’impression de se heurter à  une décision que certains souhaitent irréversible. Peut-être pour ne pas remettre en cause le délicat compromis financier trouvé au sujet du contrat de plan Etat-région-département ? ? ?
Le recours déposé par le collectif associatif pour la défense du site de Centron devrait être examiné en début d’année par le Conseil d’Etat. Il semble que cela soit désormais notre seule chance d’éviter le saccage du site.

Véhicules motorisés dans les milieux naturels
Motoneiges:
Comme les années précédentes, les activités motos-neige illégales ont été nombreuses l'hiver dernier malgré les procès intentés en Tarentaise comme  dans les autres régions de montagne.
Rappelons que la loi de 1991 interdit l'usage à fins de loisirs des engins motorisés conçus pour la progression sur la neige, que ce soit pour se promener, rejoindre un chalet ou un refuge, transporter des clients vers un restaurant d'altitude, etc… L'usage à des fins de service public est autorisé.
L'usage à fins de loisirs est autorisé seulement sur des terrains délimités, d'un seul tenant, créés après une procédure d'autorisation particulière; la plupart des terrains qui ont été établis dans un grand nombre de stations, sont en fait des itinéraires, longs de plusieurs kilomètres, qui ne correspondent pas à l'esprit de la loi  (voir ci-après  la déposition que nous avons faite en octobre dernier à l'enquête publique concernant la création d'un nouvel itinéraire à Tignes).
Il faut dire que l'administration a été très laxiste dans ce domaine, laissant s'installer des pratiques, en ce qui concerne ces itinéraires, qu'il sera très difficile de corriger après des années d'usage.
Une malencontreuse circulaire du ministère Barnier, en 1994, avait par ailleurs donné des armes au lobby motos-neige en admettant le convoyage de clients vers des restaurants d'altitude…
En novembre  1999, à notre grande satisfaction, le Préfet de Savoie, suivi par le Préfet des Hautes Alpes, a publié une circulaire rappelant clairement la réglementation.
Depuis 1993, VeT  s'est constituée partie civile dans 13 affaires impliquant ces usages illégaux et néfastes pour la montagne et a obtenu 10 fois des dommages-intérêts; d'autres associations ont aussi mené ce type d'actions, qui ont constitué une jurisprudence solide confirmée parallèlement par des arrêts du Tribunal Administratif de Grenoble et le Conseil d'Etat.
Courant janvier, nous avons été reçus, avec d'autres associations, au Ministère de l'Environnement pour évoquer les problèmes posés par ces engins, et particulièrement pour envisager la publication d'une nouvelle circulaire confirmant le bon usage de cette loi.
Après avoir reçu aussi les élus intéressés et les loueurs de motos-neige, le Ministère a présenté le 29 septembre à Chambéry, devant les élus, les professionnels de la montagne, les loueurs, les associations,  son projet de nouvelle circulaire.
Celle-ci, très satisfaisante de notre point de vue, à part une ouverture vers la possibilité de ravitaillement de refuges, a provoqué la fureur de certains élus et des loueurs, se proposant, qui de faire une proposition de nouvelle loi, qui de faire des manifestations.
Début novembre, cette circulaire n'est pas encore parue; des concessions seront probablement faites, mais nous espérons qu'elles ne remettront pas en cause l'esprit de cette réglementation.

Enquête Publique "Terrain ouvert à la pratique de la Moto-neige"
Mairie 73320 Tignes le Lac
Monsieur le Commissaire-Enquêteur,Après étude du dossier, nous faisons les remarques suivantes:
Sur la légalité d'un itinéraire de motos-neige:
D'une façon générale, la dissémination dans l'espace d'itinéraires linéaires pour l'utilisation, à des fins de loisirs, de motos-neige, n'est pas  conforme à l'esprit de la loi du 3 janvier 1991 ("terrains ouverts à la pratique des sports motorisés"): cette loi définit ces terrains comme un espace strictement délimité, d'un seul tenant, et non pas comme un itinéraire de randonnée.
Nous nous étonnons que les auteurs de cette demande ignorent ou feignent d'ignorer cette notion de terrain d'un seul tenant, que Monsieur le Préfet de Savoie a rappelé clairement dans sa circulaire du 24 novembre 1999, circulaire que nous joignons à cette déposition.
La dissémination des nuisances, en particulier du bruit, est certainement plus dommageable pour la tranquillité des êtres vivants que sa concentration sur un espace restreint.
Il nous semble également que cette activité nuit à l'image forte  de Tignes: la plus grande part du public hivernal n'est pas intéressée par cette activité et risque au contraire d'être rebutée par les stations qui la tolèrent: quoi de plus dérangeant pour un citadin en vacances à la montagne que les nuisances de la circulation motorisée qu'il subit chez lui à longueur d'année?
Nous notons dans ce dossier que le précédent conseil municipal avait supprimé cette activité à cause des nuisances qu'elle générait et qu'une partie du conseil actuel est opposé à sa reprise (4 voix contre, 9 voix pour) .
"..un engin motorisé rejetant bruits et odeurs est toujours une atteinte à l'autre, à l'environnement naturel et humain..."
Sur l'étude d'impact:
La carte présentée n'a pas de légende et est de ce fait peu lisible. L'étude d'impact nous a paru sommaire: les effets du projet sur l'environnement sont minimisés et les mesures pour les diminuer et les contrôler nous semblent insuffisantes. Bien que la présence permanente d'animaux dans le site soit minimisée, l'existence d'une faune relictuelle est incontestable dans les stations de ski; faune discrète parce que dérangée dans la journée, qui doit fournir une activité plus grande le soir et la nuit pour survivre. Les effets du bruit sur la faune ne sont pas évoqués. Les déplacements nocturnes des motos-neige s'ajouteront aux nuisances courantes de l'activité ski.
Parcours:
Le projet consiste non pas en un terrain comme il est défini dans la loi, mais en un ensemble de  pistes s'étendant sur une  partie importante du domaine skiable, avec des passages au plus près de zones urbanisées (Le Lavachet et Le Lac) et même une traversée de la départementale 87 et d'une voie secondaire. Cet itinéraire de randonnée comporte deux parties principales, avec 4 boucles possibles, sa longueur est d'environ 17 km. La surface de  nuisance, si on considère une largeur de 400 mètres, serait d'environ de 700 hectares; Les tracés, conduisant  la nuit loin et haut dans la montagne, peuvent permettre d'importantes sorties hors du circuit sans qu'il soit possible de les contrôler.                                                            
Nombre de machines:Neuf machines, mais il n'est pas fait mention que le nombre d'exploitant est limité à un, ce qui empêche toute notion de limitation dans les années à venir.
Horaires: 6h-9h,  17h-23h.
Les limites fixées ne tiennent pas compte des besoins vitaux de la  faune relictuelle: la période de tranquillité pourrait être réduite de 23h à 6h: condition assurée pour sa disparition totale!
Les nuisances sonores, toujours sous-estimées, seront également une gêne pour les résidents et les vacanciers.
En conclusion, considérant que l'activité moto-neige telle qu'elle est envisagée dans la Commune de Tignes :-ne convient pas à la protection des milieux naturels,-ne respecte pas la loi du 3.1.91,-constitue une gêne pour la faune, les résidents et les vacanciers usagers du milieu montagnard,nous demandons à Monsieur le Commissaire-Enquêteur de donner un avis défavorable à ce dossier .
Pour Vivre en Tarentaise, le Secrétaire, René PINCK.

4x4, motos trials:
La loi de 1991 interdit la circulation des véhicules motorisés en dehors des voies ouvertes à la circulation (qui comprennent  les chemins ruraux cadastrés comme tels).
Malgré de nombreuses sanctions, on rencontre pratiquement à chaque sortie en montagne des véhicules en infraction. Gageons qu'ils seraient beaucoup plus nombreux sans l'action des gardes, des associations, de la justice.
Il est possible à chacun de leur signaler leur infraction, de les photographier ou relever l'immatriculation, de prévenir un garde ou la gendarmerie. On peut penser que c'est de la délation, mais c'est en tous cas de la protection!
Quads:
On rencontre de plus en plus ces motos à quatre roues qui, non immatriculées, ne pourraient légalement circuler que sur des terrains privés. Ca ne les empêche pas d'être importées, vendues, et utilisées un peu partout. Là encore, on souhaite que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités avant que le problème soit beaucoup plus difficile à régler.
René Pinck.
CARRIERE DE POMBLIERE (9 novembre 2000)
Un nouveau dossier d’enquête publique est déposé en mairie jusqu’au 17 novembre par la Société Lefèvre, en mairie, pour une extension de la carrière existante.
Ce dossier est un peu différent de celui présenté en 1996 et qui avait eu un avis défavorable du commissaire enquêteur. Certains points suivants ont été modifiés et principalement :
1° L’extension est moins importante : 4,5 ha au lieu de 12 ha (environ 60 m de plus en altitude),
2° Durée d’exploitation : 15 ans, mais la possibilité de 15 ans supplémentaires est évoquée ; il me semble que la Sté Lefevre veuille préparer les riverains à une prolongation encore possible dans le futur !
3° Remise en état des lieux : gradins de 15 à 45 m de haut en partie supérieure, et végétalisation en partie basse, moins de géométrie dans l’espace.
L’étude d’impact est toujours ainsi rassurante sur tous les problèmes de cette carrière. Ainsi, nous notons une suite d’affirmations telle que :
- impact visuel : «  peu perceptible de Moûtiers » peut-être du centre même de Moûtiers, mais cet impact va être sérieusement aggravé pour tout le secteur d’Hautecour à Montgirod dominant la vallée et situé en position éloignée dominante (route de St Martin et Lauzière).
- stockage : « il sera déplacé au Sud et Pomblières ne sera plus gêné par les poussières venant par vent secteur sud », sans plus de précisions, il est possible de penser que ce stockage risque de s’implanter sur des zones qui devraient être végétalisées, l’aspect visuel n’en sera pas amélioré.
- sortie camion : ils ne passeront plus par le village mais sortiront directement sur la RN 90 par le pont existant. Il est précisé que « l’exploitant réalisera les élargissements nécessaires pour la sécurité » ; mais comment cela sera-t-il possible, vu la topographie des lieux, entre Isère et Montagne, où la RN90 doit déjà subir un élargissement (voir plan routier Tarentaise). Les problèmes routiers sont « légendaires » dans ce secteur de Tarentaise : circulation intense, éboulement de rocher, « Isère » à maîtriser.
- les bruits : « les plans de tirs optimisés permettront de garantir des seuils de vibrations minimum », beaucoup d’optimisme encore dans toutes ces affirmations. Qu’en pensent réellement les riverains les plus proches ou même du centre des villages ?
Nous comprenons tous les habitants ou riverains plus directement concernés par les diverses pollutions de cette carrière et qui ont dû se battre pour faire respecter les mesures élémentaires auxquelles l’entreprise était déjà astreinte et ne respectait pas, par le passé. Qu’en sera-t-il, à l’avenir ?  Communes et administrations sont trop souvent tolérantes, voire incapables de faire respecter certaines prescriptions.

CONCLUSION :
Une telle carrière située à proximité d’habitations était certainement acceptable, il y a quelques années. Mais aujourd’hui est-il judicieux d’autoriser un agrandissement avec une augmentation des nuisances dans une vallée touristique. Une carrière en sous-sol ne serait-elle pas envisageable pour éliminer une partie des nuisances (bruit, aspect, poussière...) ?
Une autorisation pour « 15 ans » n’est-elle pas encore trop longue ? Cette autorisation ne pourrait-elle pas être remise en cause tous les 5 ans par exemple, si la société ne respectait pas ses engagements. Une commission de suivi réunissant associations et populations pourrait être mise en place, à cet effet.
Il est regrettable qu’aucune réunion publique n’ait été envisagée pour mieux informer la population comme cela avait été fait en 1996, à la demande de notre association et de nombreux habitants car les remarques, faites en 1996, restent toujours d’actualité.

Compte tenu des observations ci-dessus, nous émettons un avis réservé sur l’extension de la carrière de Pomblière

Agriculture.
Développement durable de l’agriculture dans les cantons de Moutiers et Bozel.
Ces deux cantons ont été sélectionnés pour faire l’objet d’une expérimentation, financée par la communauté européenne, en vue de pérenniser l’activité agricole. Il faudrait évidemment privilégier la qualité des produits, le respect de l’environnement et l’entretien de l’espace. A cette fin, un groupe de réflexion chargé de proposer des mesures concrètes a été constitué. Nous participons aux travaux de ce groupe avec différents partenaires : élus ou agriculteurs.

Quelques réflexions à propos des vergers.
Les vergers font partie du patrimoine paysager de la Tarentaise. Ils représentent parfois des surfaces importantes à côté des villages. On y trouve de nombreuses variétés anciennes. Ils favorisent à l’évidence l’apiculture. Ces espaces  boisés abritent une avifaune riche et variée
Autrefois la production  de fruits était importante et s’accompagnait de la fabrication de cidre et de gnôle. Des pressoirs, des broyeurs, des alambics, des bâtiments étaient et sont encore associés à ces vergers.
Le constat.
Il reste de nombreux vergers présentant une certaine unité paysagère en général à côté des villages mais pas toujours.
Les arbres sont souvent vieux, pas ou mal taillés, peu ou pas irrigués.
La présence de ces arbres est une gêne pour les agriculteurs : fauche difficile avec un tracteur.
L’entretien du sol sous les arbres n’est pas très bon.
Progressivement, les vieux arbres s’épuisent, meurent et ne sont pas remplacés. Les pommes ne sont pas  toutes cueillies.
Les vergers sont souvent à proximité des villages et dans des zones peu pentûes, donc favorables à l’urbanisation. Ils sont donc menacés par l’extension de l’urbanisation : lotissement. Ils peuvent faire l’objet d’une certaine spéculation foncière.
Les vergers n’échappent pas au problème du morcellement parcellaire. Pour un verger donné, il y a souvent plusieurs centaines de propriétaires et de nombreuses parcelles en indivision.

Que faire ?
Créer une structure de gestion ou comité de pilotage
Organiser et proposer un « service » de plantation, taille, irrigation, fumure, cueillette , fauche…
Restaurer , entretenir les broyeurs, pressoirs, alambics, bâtiments associés.

Comment ?
Evaluer le travail à effectuer pour une surface donnée de verger en terme de temps, de coût, de compétence..
Trouver les moyens financiers pour l’achat des arbres, l’entretien…
Organiser la cueillette et la vente des fruits.
Acheter les parcelles abandonnées.
Geler la spéculation foncière. Cela nécessite une volonté communale forte de protéger ce patrimoine. On peut agir par le POS. On pourrait aussi proposer la rédaction et la signature d’arrêtés de biotope …(signés par les préfets, donc protection plus forte que le POS).
La fin de la spéculation foncière devrait favoriser le regroupement du foncier. Mais on ne peut pas contraindre les propriétaires à céder leurs parcelles.
Quelle voie emprunter ?
Proposer un service contractuel aux propriétaires.
Ceux qui accepteraient, recevraient une partie de la récolte de l’ensemble du verger.
On pourrait proposer la création d’une AFP ou d’un GFA pour chaque verger. Ou encore simplement une association des propriétaires . On peut espérer qu’au fil du temps un grand nombre de propriétaires adhéreraient.
Cette structure pourrait être gérée par une ou plusieurs personnes.
Entretenir une animation autour de ces vergers : sentier de la pomme, maisons de la pomme (voir celle de La Chal à Hauteville Gondon) , marché de la pomme tournant  sur chaque commune  à l’automne, associer les enfants des écoles, les anciens… à l’entretien, à la greffe….
Qui ?
Des agriculteurs individuels ou organisés.
Des associations de réinsertion type AART avec un encadrement compétent.
Des personnes complétant leurs revenus de cette façon.
Un ou plusieurs emplois jeunes ?

Comment financer ?
Ce dossier pourrait être abordé dans plusieurs « cadres » qui existent déjà :
Article 21 : fauche des vergers.
CTE ?
Contrat global de développement.
Programme « fair » de la CEE.
Ligne entretien des paysages par l’agriculture de la Région.
+….. ?

Mais il faudrait de toute façon monter un dossier en associant tous les partenaires potentiels : communes, Conseil général, région, Europe, état, sponsors, propriétaires, associations…
Proposer aux financeurs potentiels une charte d’entretien, de protection et de valorisation des vergers.
La signature de cette charte par la commune témoignerait de sa volonté de protéger ce patrimoine.
Le dossier serait présenté par l’ensemble des communes favorables à cette opération pour donner du poids à la démarche. Il faudrait solliciter le soutien du PNV, du conservatoire du patrimoine, de la FRAPNA….de croqueurs de pommes

Que mettre dans la charte ?
Engagement des communes à  faire signer un arrêté de biotope type. Ou bien a agir de façon ferme par le pos pour protéger les vergers.
Confier la gestion à une structure agréée par le comité de pilotage.
Des recommandations pour l’entretien et la taille des arbres.
Remplacement des arbres morts par des arbres jeunes choisis dans une liste Tarentaise à établir.
Fumure, irrigation, cueillette, commercialisation des pommes, fauche.
Entretien du matériel associé.

Que pourrait faire VET ?
Inventaire des vergers par commune, repérage sur carte IGN, évaluation de la surface.
Inventaire des variétés déjà fait à Macôt et Bourg. A compléter sur la vallée..
Evaluer la travail à effectuer par saison, par surface, en heures et en coût….
Créer une équipe par secteur ?
Organiser une réunion avec les élus, les techniciens agricoles, la presse.
Exposé de VET, diapos, propositions ,débat ?
Reprendre , compléter, réorganiser, rerédiger ce brouillon…pour le transformer en un véritable programme servant de base de discussion avec d’autres partenaires..
A vous de jouer. Alain

La Vigne en Tarentaise
Premières vendanges à Cevins
 
 En viticulture, la "3ème feuille" qui correspond à la 3ème année de plantation donne lieu à une première vendange toute symbolique mais toujours attendue. Et à Cevins la première parcelle replantée en 1997 qui signait le départ de la reconquête du vignoble a donné une prometteuse Roussette titrant naturellement 12°7.
 En attendant la Mondeuse Blanche, le Persan ou la Malvoisie des prochaines années on mesurera le chemin parcouru depuis l'initiative de VET de relancer la viticulture dans la vallée. Il aura fallu beaucoup de ténacité à notre association pour réunir ceux qui sont aujourd'hui les acteurs de ce projet désormais bien engagé. En effet, l'année 2001 marquera la fin du défrichage, les dernières plantations. Les murets de pierre sèche abimés seront relevés et un programme de restauration des maisons de vignerons est arrêté. La création d'une cave à Cevins est actuellement étudiée.
 L'expérience cevinoise qui démontre que "là où il y a une volonté il y a un chemin" pourrait inspirer le Versant du Soleil en Moyenne Tarentaise. La Chambre d’agriculture assure VET qu'elle n'a pas oublié le projet. La "4ème feuille" à Cevins sera t-elle la "1ère feuille" de la Renaissance du vignoble du canton d’Aime ? VET en tout cas y travaille persuadée que là aussi un beau projet de reconquête est possible.

Ni effet de serre, ni retour à la bougie 
Par ici la sortie du nucléaire !
Après le succès rencontré par la première édition de la brochure, "Par ici la sortie  du nucléaire" (12 000 exemplaires diffusés), le Réseau "Sortir du nucléaire" (fédération de 612 associations), vous invite à découvrir une nouvelle édition remise à jour. 

Face à la difficulté de s’informer correctement sur cette question du nucléaire, cette brochure, fruit d¹un long travail collectif, a été réalisée pour que chacun puisse disposer de données et d¹explications claires. Les solutions proposées, multiples, permettent d'arrêter le nucléaire et de lutter contre l'effet de serre, tout en imaginant un développement énergétique soutenable au Nord comme au Sud. Sortir du nucléaire, c¹est une décision rationnelle et urgente qui doit être prise sous la responsabilité des citoyens dûment informé. La volonté de puissance et la pulsion de mort exprimées par le nucléaire resteront dans les mémoires comme un mirage tragiquement irréaliste, une tentation totalitaire à laquelle il faut résister. 
En ce début du 21ème siècle, personne n’a le droit de dire « Je ne savais pas ».

Commandez, dès aujourd’hui, la brochure « Par ici  la sortie du nucléaire » (44 pages couleur), unité : 30 F (port compris). Réseau « Sortir du nucléaire » 9, rue Dumenge 69004 Lyon (chèque à l’ordre de « Sortir du nucléaire »).

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