Rapport d'activités 2008

Le mot du président

Chers adhérents, merci pour votre fidèle soutien. Comme les années précédentes vous avez été nombreux à renouveler votre adhésion et donc votre participation au fonctionnement de notre association.
A noter comme un fait positif la création d'un groupe local de Vivre en Tarentaise à La Plagne qui agit pour l'isolation des logements et les ressources d'énergies renouvelables.
Comme souvent, nous avons été préoccupés au cours de l’année écoulée par différents projets de constructions de logements touristiques : Valmorel, Landry, Montvalezan, Bourg Saint-Maurice, Saint- Martin de Belleville, Tignes. Actuellement, il y a 10 000 nouveaux lits touristiques autorisés en construction en Tarentaise. Quand est ce que l’on arrête ? Est-ce que ce processus est sans fin ? Aucun élu ne semble prêt pour le moment à dire stop ! (pour les voisins à la rigueur..). Alors à quoi bon parler de tourisme durable ou de "développement durable" ?
Le taux de recyclage dans nos stations est pour le moins faible (5% aux Arcs par exemple). On pourrait penser que nos responsables envisagent un vaste plan de sensibilisation à la notion d’éco citoyenneté. Hélas on réfléchit encore en termes de four d’incinération à déplacer ou à agrandir….
Quand on constate que le tourisme d’été a baissé de 8% encore cette année, on devrait être tenté de donner des gages de bonne volonté aux amateurs de silence et d’espaces vierges. Mais les réactions des élus concernés par des classements de site éventuels sont pour le moins réservées…Il faut sans cesse ré expliquer que Natura 2000 n’est pas un mode de protection, qu’un parc régional n’est pas un parc national, qu’un classement de site protège le paysage, mais n’empêche nullement la chasse ou la pêche….Beaucoup de communes semblent pour le moins réticentes à l’idée de signer la charte d’adhésion à l’ex  zone périphérique du PNV. Mais la dite charte n’est pas encore rédigée et aucun élu n’est présent lors des séances de travail destinées à préparer sa rédaction…
Tout n’est pas noir certes, mais les préoccupations des élus semblent trop souvent encore éloignées des nôtres : on envisage une charte paysagère à l’échelle Tarentaise pour essayer de maintenir des paysages de qualité. Bravo ! Mais cela n’empêche pas de continuer à implanter des grandes surfaces dans des cubes de tôles bariolées. Toutes nos communes rêvent de zones artisanales, mais quand est ce que l’on envisagera de mutualiser des taxes induites pour éviter de les éparpiller ? Quand est ce que l’on imposera une architecture compatible avec notre patrimoine ?

Vous trouverez ci-dessous les principaux textes rédigés au cours de l’année 2008. Bonne lecture !



A propos du projet de centre thermo ludique de Bourg Saint Maurice


L’association Vivre en Tarentaise vient de prendre connaissance du dossier UTN de centre thermo ludique qui est envisagé dans les marais de Bourg Saint Maurice.
Il s’agit pour la commune de construire un centre ludique sur le thème de l’eau en utilisant la source d’eau "tiède" de Bonneval (28°C). Une salle des congrès de 1000 places, un casino, des commerces, un bar à eau, un salon de massage, une orgue à eau, des logements pour le personnel dans un site qui reste à préciser et enfin 3000 lits touristiques seraient construits et vendus pour financer l’ensemble de l’opération.

Le dossier semble très bien  présenté sous l’angle de l’environnement : recours aux énergies renouvelables, parvis réservé aux piétons, bâtiments sur pilotis, nichoirs pour les oiseaux, mare à crapauds, plantation d’arbres, transports collectifs, vélos en libre service….Il s’agit aussi pour la commune de compléter l’activité liée au ski par un nouveau "produit", voire d’anticiper un déclin  du tourisme d’hiver pour cause d’effet de serre. Vivre en Tarentaise ne peut que saluer à priori toutes ces bonnes intentions. Enfin, les promoteurs du projet souhaiteraient  pallier un manque d’hôtellerie destinée à une clientèle fortunée.

Malgré cette présentation orientée sous un jour très favorable, ce projet appelle différentes remarques :

1°) La zone du marais de Bourg Saint Maurice est un espace naturel, plat, de qualité qui abrite une faune avicole et aquatique remarquable. Cette zone est très facilement accessible depuis le centre ville pour les piétons et les cyclistes. Aussi, elle est très fréquentée par un large public : sportifs et scolaires bien sûr, mais on peut y rencontrer aussi des familles accompagnées de jeunes enfants et des personnes âgées qui apprécient cet espace boisé, calme et plat. Il est clair que nombre de naturalistes y  viennent observer des oiseaux ou des batraciens. Le site est apprécié par la clientèle familiale qui fréquente la commune durant l’été. Il est question d’amputer de 9,5 hectares cette surface qui comprend en tout 19,5 hectares. Même si le secteur le plus sensible ne sera pas touché directement, il est probable que des effets indirects se feront sentir. La partie que l’on envisage d’urbaniser est le secteur le plus fréquenté par la population. On peut penser qu’elle sera tentée d’aller se ressourcer auprès des milieux humides. D’autre part, il serait étonnant que la "zone sensible" soit indifférente dans son fonctionnement au secteur de forêt sèche que l’on envisage de banaliser. Ce marais de Bourg forme un tout !

2°) L’équilibre financier du projet est assis sur la vente de résidences de luxe pour aboutir à 3000 lits. Nous laisserons les spécialistes se pencher sur les comptes et les évaluations que l’on peut y trouver. L’impression qui semble se dégager de l’expertise effectuée par l’ASADAC  est que la rentabilité ne sera pas assurée dans n’importe quelles conditions. De nombreuses incertitudes subsistent quant au rôle de la commune et aux aménagements connexes (réseaux, parkings, accès, transports collectifs) qui devront être menés et financés. Sans la vente des 3000 lits touristiques, le projet ne serait pas finançable…Si le parc de logements touristiques venait à se banaliser progressivement, la commune ne pourrait plus faire face aux dépenses de fonctionnement et d’investissement grâce aux  retombées fiscales. Il n’est pas impossible non plus que les charges d’entretien évoluent à la hausse plus rapidement que les retombées fiscales….

3°) L’espace urbanisable autour de Bourg saint Maurice est très restreint. On sait que de nombreuses personnes recherchent un logement dans la vallée. Il ne sera probablement pas possible de répondre à la fois aux demandes de logements, et d’installations d’entreprises, tout en préservant d’une part les surfaces de fauche nécessaires au maintien de l’agriculture locale et d’autre part les paysages de notre vallée (deux hectares de surface agricole sont encore exploités dans l’emprise du projet)  … Il nous semble que si une petite partie de ces marais devait être urbanisée, elle devrait être réservée à la construction de logements collectifs réservés aux personnes dont les revenus sont modestes.
Les élus de Tarentaise, mènent actuellement une vaste réflexion sur la gestion de l’espace à l’échelle Tarentaise. L’idée d’un SCOT fait son chemin même si toutes les collectivités ne sont pas encore convaincues. Ce projet de centre thermoïnique devrait à notre avis être réexaminé après la mise en place d’un SCOT de façon que l’on puisse avoir un vision globale de tous les impacts possibles : consommation d’espace, logement, biodiversité, concurrence d’autres sites potentiels (Brides et la Léchère), paysages, qualité et cadre de vie des habitants …
4°) Clientèle de luxe ou clientèle modeste ?
On remarque, et cela n’est pas la première fois que cela est envisagé, qu’il est question de déplacer le camping du Versoyen. Ce mode de tourisme permet à une clientèle souvent peu fortunée d’aborder nos massifs été comme hiver. Le centre de vacances "Renouveau" n’est pas fréquenté non plus par une clientèle haut de gamme. L’association Vivre en Tarentaise tient à  affirmer son attachement au maintien et au développement de ce type d’hébergement qui n’est pas si fréquent en Tarentaise. Le regroupement des deux structures sur un seul site se traduirait certainement par une perte de lits  et par une baisse de la qualité des prestations.

En conclusion de nombreuses questions.
Un des arguments évoqués pour étayer ce projet est que le tourisme d’hiver se déroule sur une petite partie de l’année et que d’autre part, les risques climatiques font peser une menace sérieuse sur la pérennité de cette activité.  Aussi, on envisage de construire 3000 lits supplémentaires en fond de vallée, réservés à une clientèle de luxe dans un espace remarquable. Pourquoi ne pas envisager de mieux remplir les lits existants aux Arcs qui sont vides 75% du temps….A quoi serviront ces lits dans vingt ou trente ans ?
Il est question de créer de nouveaux commerces dans ce complexe aqua-ludique. Est il raisonnable d’ouvrir une nouvelle zone commerciale dans Bourg Saint Maurice ? Quelles seront les conséquences sur le centre ville ?
C’est très bien de penser à des transports en commun à destination du centre ville et à partir du site envisagé, ou encore à la mise à  disposition de vélos pour les touristes, mais il faudrait peut être envisager cela d’urgence à l’échelle Tarentaise pour la population qui vit ou travaille sur place. Avant d’augmenter la capacité touristique de la vallée, ne faudrait-il pas favoriser l’acheminement des touristes par les transports en commun : bus et train ? Chacun sait que la qualité de l’air dans nos massifs se dégrade de façon alarmante.
Le recours aux énergies renouvelables ne doit pas servir de prétexte à une nouvelle extension du parc de logements touristiques. Cet argument est utilisé malheureusement dans différents dossiers d’actualité.
La commune de Bourg Saint-Maurice a besoin à l’évidence d’une salle des fêtes digne de ce nom et ce depuis longtemps. Pourtant, elle a su trouver les moyens d’en construire une aux Arcs récemment :   la salle Bernard Taillefer qui semble peu fréquentée…Pourquoi ne pourrait-elle pas consentir les mêmes efforts vis-à-vis de sa population permanente ? En ce qui concerne les congrès il faudrait peut être mieux faire   fonctionner les équipements de la station des Arcs sur l’année pour ce type de clientèle.
L’idée d’un centre ludique utilisant l’eau de Bonneval n’est pas forcément mauvaise, mais il reste à trouver un site moins pénalisant pour l’environnement : peut être dans ou autour du centre "Renouveau" ? Il reste aussi à préciser qui aurait le privilège de le  fréquenter…
Mais, ne  conviendrait-il pas avant tout  de laisser aboutir  cette vaste réflexion sur la gestion des l’espace Tarentaise. Le marais de Bourg Saint Maurice, fait partie du patrimoine  de la Tarentaise.  Saurons nous maintenir et préserver  ce qui reste du caractère paysager  de cette vallée ?
Finalement ce dossier a été retiré par la mairie durant la campagne électorale des municipales et peu de temps avant son examen par la commission UTN. Affaire à suivre !

Déposition concernant le dossier UTN de construction de nouveaux lits touristiques à Valmorel.


La station de ski de Valmorel vient de présenter un dossier UTN pour augmenter sa capacité d’hébergement d’au moins 1500 lits soit une surface SHON de 40 000m².
On note page 23 du dossier que la fréquentation touristique de la Tarentaise en hiver stagne voire régresse… On observe que dans toutes les stations de ski le parc locatif se banalise progressivement : des logements deviennent des résidences principales ou secondaires et ne sont plus louées du moins officiellement. En fait un nombre important d’appartements continue d’être loués mais les revenus ne sont pas déclarés. Des ventes à la découpe de gros investisseurs ont amplifié le phénomène.
La commune des Avanchers envisage comme nombre de ses consoeurs d’urbaniser un nouveau site pour aboutir à une résidence hôtelière. L’objectif avoué étant d’augmenter la fréquentation de la station en attirant une part plus importante de clientèle étrangère.
Comme souvent, l’examen à l’échelle communale de ce projet peut paraître plutôt positif. Mais n’oublions pas que la fréquentation de notre vallée reste stable. Il est regrettable de constater ici comme ailleurs que l’on écarte rapidement la question de la remise à niveau du parc immobilier qui ne trouve plus preneur. Certes, cette option n’est pas facile à  mettre en œuvre, mais elle mériterait que tous les acteurs de Tarentaise  réfléchissent aux moyens susceptibles de la rendre opérationnelle.
La conséquence est évidente : on observe des grues dans un grand nombre de stations de la vallée. Au lieu de restaurer et d’améliorer l’isolation des logements, on construit partout de nouveaux bâtiments à l’architecture souvent irréprochable. On avance aussi l’argument des énergies renouvelables : chaudières à granulés, panneaux solaires etc.. Curieusement, ce n’est pas le cas ici pour le moment.
Combien de nouveaux logements touristiques envisage-t-on de construire en Tarentaise aujourd’hui ? Qui peut répondre à cette question ? Quelle surface de montagne s’apprête t-on à artificialiser ? Faute d’une réflexion d’ensemble, chaque station continue sa politique individuelle d’extension urbanistique. Mais comme la fréquentation stagne, il est probable que les gains d’un site se font au détriment d’autres qui ont négligé de réhabiliter leur parc immobilier. Cela entraîne certainement une nouvelle augmentation des lits "froids".
L’actualité ne permet pas d’ignorer les risques qui pèsent sur l’activité touristique hivernale en Tarentaise. Qui peut dire qu’il y aura encore de la neige dans nos massifs dans vingt ans ? Est-il bien raisonnable de penser encore en termes de croissance ?
Enfin, on remarque que de nombreuses communes (Landry, Valmorel, Saint-Martin, Montvalezan…) sont en train de réclamer des modifications de POS ou de PLU. Le plus souvent il s’agit de construire des résidences hôtelières. Progressivement et de façon diffuse, l’équivalent d’une nouvelle grande station de ski se construit dans notre vallée. Cette observation devrait amener tous les acteurs responsables à réclamer d’urgence un SCOT et un gel de toutes les constructions touristiques tant que l’on n’aura pas une vue d’ensemble du phénomène.
L’association Vivre en Tarentaise souhaite que cette demande comme d’autres du même type soit au moins ajournée afin que l’on mette un coup d’arrêt à la frénésie actuelle de bétonnage de la montagne savoyarde.

Malgré notre déposition l’autorisation a été accordée par la commission …

Questions aux candidats lors des élections municipales.

Monsieur, vous êtes candidat aux  élections municipales.

Nous vous proposons d’une part de vous prononcer sur les propositions du collectif d’associations "3 défis pour la Savoie" consultables sur Internet (http://3defis.free.fr/). De nombreux candidats se sont déjà engagés à respecter les engagements proposés. Nous espérons que vous pourrez rejoindre ce mouvement.
D’autre part, les engagements proposés s’adressent à l’ensemble des élus de notre département et vous sembleront pour certains dépasser peut-être les compétences d’un élu municipal. Pour vous aider, nous vous soumettons quelques questions très concrètes concernant votre commune.

1- Quelles actions comptez-vous engager pour la préservation des espaces naturels encore peu aménagés.
2- Etes vous prêt à fixer un objectif "zéro pesticides" pour l'entretien des espaces verts ?
3- Quelles sont vos propositions pour maîtriser l'artificialisation des sols et le mitage de l'espace?
Etes vous favorable à l’élaboration d’un SCOT en Tarentaise ?
4- Que pensez-vous faire pour encourager l’habitat collectif ?
5- Quelles mesures souhaitez vous adopter pour maîtriser la consommation d'eau et améliorer le traitement des eaux usées ?
6- Envisagez vous de limiter l'affichage publicitaire?
7- Que proposez-vous pour encourager concrètement la filière biologique et l’approvisionnement local (fromage, viande …) dans les repas servis par les organismes municipaux ou subventionnés (cantines scolaires, maison de retraite, hôpital, service de repas à domicile...) ?
8- Vous engagez-vous à faire réaliser un bilan énergétique pour toutes les installations et bâtiments municipaux et à communiquer ses résultats à la population ?
9- Avez-vous déjà des propositions à faire pour réduire la consommation de ces installations et bâtiments?
10- Demanderez-vous au SIVOM de revoir à la hausse ses objectifs en matière de tri et de recyclage des déchets pour atteindre 50% dans 5 ans et 80% dans 10 ans ?
11- Etes-vous prêt à encourager concrètement le co-voiturage par l’aménagement de parkings-relais et une signalétique appropriée? Participerez vous activement  à la mise en place d’un réseau de transports en commun en Tarentaise ?
12- Etes-vous prêt à fixer à la police municipale l’objectif (et les moyens humains) de faire appliquer la loi sur la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels ?
Nous porterons bien entendu vos réponses à la connaissance de nos adhérents.
Dans l’attente, recevez Monsieur,  l’expression de nos meilleurs sentiments.

A la suite de ce questionnaire, nous avons enregistré différentes réponses intéressantes en particulier des maires de Moutiers, Champagny, Bourg Saint Maurice et Aime. Voir détails sur http://vivre-en-tarentaise.pagesperso-orange.fr/

Projet de charte pour la zone d’adhésion du Parc National de la Vanoise


Préambule :
La période actuelle est riche en documents divers rivalisant d’intentions vertueuses en faveur d’un développement dit "durable". Le Grenelle de l’Environnement a produit un certain nombre de recommandations dont la plupart attendent encore un début de concrétisation. Au niveau international la France a signé la Convention Alpine, des textes à vocation réglementaire sont en gestation : DTA, SCOT… Certains PLU commencent à afficher des objectifs plus responsables en matière d’aménagement de l’espace.

Au fil du temps on peut espérer que ces objectifs finiront par s’imposer à tous.

Au sein du massif Alpin, les parcs nationaux ont vocation a être exemplaires : la charte qui sera proposée aux communes souhaitant afficher leur appartenance à la « zone d’adhésion » ne peut pas se contenter de reprendre des propositions qui ne seraient que la seule application des conventions ou des lois existantes.
La zone d’adhésion d’un parc national se doit de jouer un rôle moteur vis-à-vis des autres collectivités en adoptant des mesures innovantes et allant au-delà des règlementations existantes ou dont l’adoption serait imminente.

1- Les paysages et l’occupation du sol/ 15- Les formes urbaines et le patrimoine bâti/16-Le logement et l’habitat.
Les Alpes du nord françaises constituent  le premier domaine skiable mondial. Les communes de la zone d’adhésion doivent s’engager à ne plus proposer de nouvelles extensions des domaines skiables en site vierge.

Le développement rapide de l’urbanisation au cours des 40 dernières années a produit une architecture souvent hétéroclite. Des progrès manifestes ont été faits ces dernières années en ce qui concerne l’habitat mais certaines installations commerciales et industrielles semblent échapper à cette évolution.  Les communes de la zone d’adhésion doivent s’engager à inclure dans leurs PLU des exigences rigoureuses en matière d’architecture, y compris pour les bâtiments commerciaux, industriels ou agricoles (à voir dans le détail avec le CAUE).

Les communes de la zone d’adhésion s’engagent à limiter résolument le mitage de l’espace en s’attachant à aider à la réhabilitation du bâti existant plutôt qu’à l’aménagement de nouveaux lotissements. Cette réhabilitation concerne également les zones artisanales (requalification, densification).

L’affichage publicitaire "classique" doit être proscrit dans l’Espace Parc. Les visiteurs d’un parc national ne souhaitent pas retrouver les mêmes affiches que dans les zones commerciales des grandes villes. Seul l’affichage informatif pour les activités et commerces locaux peut être admis, à condition qu’il soit encadré par des règles strictes (dimensions, choix des supports, emplacements…).

Les communes de la zone d’adhésion doivent s’engager dans une politique d’enfouissement des réseaux aériens en liaison avec les opérateurs (RTE, France Télécom…) avec un objectif de 100% à moyen terme (10 ans ?).

Indicateurs de réalisation :
- Aucune extension de domaine skiable
- Exigences architecturales pour bâtiments commerciaux, industriels ou agricoles inscrites dans le PLU.
- Programme de réhabilitation du bâti résidentiel et professionnel.
-  Arrêté municipal règlementant l’affichage publicitaire.
- Etat d’avancement de l’enfouissement des réseaux (minimum 10% par an)

2- Les milieux naturels et la biodiversité végétale

Sans attendre de nouvelles contraintes réglementaires, les communes de la zone d’adhésion doivent s’engager à respecter les milieux naturels situés hors du cœur de parc et à consulter les agents du Parc National et les associations de protection de la nature avant tout travaux dans les milieux naturels (pistes d’alpage ou pistes forestières  par exemple…).
A l’intérieur des zones urbanisées, les communes de la zone d’adhésion doivent proscrire l’usage d’engrais et des pesticides de synthèse pour l’entretien des espaces verts publics, et mener une politique d’information pour inciter les propriétaires privés à faire de même.

Elles sensibiliseront leurs équipes techniques à des pratiques respectueuses de la diversité (fauchage tardif des talus…).

Indicateurs de réalisation :
-Aucune autorisation de travaux de terrassement sans avis du Parc ou des associations
- Pas d’usage d’engrais et de pesticides de synthèse par les services communaux.

3- Les grands ongulés et autres mammifères/4- Les grands rapaces, les galliformes et autres oiseaux/5- La chasse et la pêche.
Rien qui soit de la compétence des communes ?


6- Le Climat et les changements climatiques / 16- Le logement et l’habitat / 17- Les transports et les déplacements/ 18- L’énergie

Dans l’industrie touristique, le transport est le principal contributeur à l’effet de serre. Les communes n’ont à titre individuel que peu de prise sur ce poste. Cependant les communes de la zone d’adhésion peuvent s’engager de façon plus volontariste que leurs voisines dans la mise en place de transports collectifs de proximité, permettant ainsi aux visiteurs de se passer plus facilement de leur voiture et d’envisager plus sereinement l’accès à des séjours uniquement grâce aux transports en commun.

Le chauffage des bâtiments est également un poste important et le chauffage électrique est loin d’être neutre en matière de contribution à l’effet de serre (sans parler des autres dangers de l’industrie nucléaire).
Sans attendre des contraintes nationales, plus aucun permis de construire ne devrait être accordé en zone d’adhésion pour des bâtiments ne respectant pas les normes HQE et n’intégrant pas un mode de chauffage utilisant une énergie renouvelable. La production locale de bois-énergie ne pourra en aucun cas suffire à satisfaire les besoins de grosses unités comme les stations de ski, son utilisation devrait être limitée à de petites collectivités et à l’habitat individuel.

La rénovation du bâti existant est le gisement le plus important en économies d’énergie. En limitant les possibilités d’extension des zones constructibles les communes de la zone d’adhésion ont la possibilité de favoriser fortement la réhabilitation, au détriment de la consommation de nouveaux espaces.

Indicateurs de réalisation : ....

7-Les eaux de surface et la ressource en eau.

Les communes de la zone d’adhésion doivent être exemplaires pour une gestion responsable de la ressource en eau. Sur leur territoire l’utilisation de la neige de culture sera limitée et ne devra pas dépasser 20% de la surface totale des pistes de ski.

Les communes de la zone d’adhésion seront dotées dans un délai maximum de 5 ans d’un système de traitement des eaux usées en rapport avec leur capacité d’accueil. Pour les hameaux et les sites isolés l’aide à l’installation de toilettes sèches pourrait être une alternative à de coûteux travaux de raccordement au réseau d’eaux usées.

La zone d’adhésion pourrait être pilote pour l’expérimentation d’unités de méthanisation des effluents agricoles et domestiques, contribuant ainsi à la réduction de la consommation et de la pollution des eaux, et de l’eutrophisation des sites d’épandage.
Indicateurs de réalisation :

8- Exploitation et stockage des matériaux.

La zone d’adhésion d’un parc national n’a pas vocation  à accueillir de site d’extraction ou de stockage de matériaux autres que ceux strictement nécessaires aux besoins locaux qu’on s’efforcera de réduire au maximum en réduisant la part du béton dans les constructions et en privilégiant les produits de recyclage pour les travaux de voierie. L’exploitation artisanale de pierres ou lauzes locales sera encouragée sous réserve d’une étude d’impact.
Indicateurs de réalisation :

9- L’agriculture et le pastoralisme.

Les communes de la zone d’adhésion s’engagent à conserver et à promouvoir les filières agricoles locales en aidant au maintien ou à la rénovation des coopératives et abattoirs locaux.

Elles s’engagent à préserver dans leur PLU les espaces agricoles (prairies de fauche, vergers…) de la spéculation foncière.
Indicateurs de réalisation : .....

10- La forêt et la sylviculture.

Les communes de la zone d’adhésion adhèrent à un système de certification forestière (PEFC, FSC…)
Les communes de la zone d’adhésion s’engagent à désigner, en concertation avec l’ONF et le PNV, des zones de réserve forestière intégrales.
Même en dehors du cœur de parc, la création de nouvelles pistes forestières est soumise à l’avis du Parc.
Indicateurs de réalisation : .....

11- Le tourisme hivernal.

Les communes de la zone d’adhésion s’engagent favoriser les action de communication du parc vis-à-vis de la clientèle touristique ( mise à disposition de salles de réunion, espaces réservés dans les brochures ou bulletins municipaux… )

Les communes de la zone d’adhésion ne proposent pas d’activités motorisées sur neige et s’opposent à la promotion de l’héliski, des promenades aériennes, ou des reprises héliportées de skieurs.
Indicateurs de réalisation : ...

12- Le tourisme estival

Les communes de la zone d’adhésion ne proposent pas d’activités de loisirs motorisés sur leur territoire. Elles s’engagent à faire respecter strictement la loi sur la circulation des véhicules dans les espaces naturels en consacrant une partie de l’activité de leur police municipale à cette action (formation de gardes-champêtres ?). Elles refusent l’organisation sur leur territoire de salons ou de manifestations sportives visant à la promotion des loisirs motorisés.

Les communes de la zone d’adhésion désignent de façon restrictive les voies ouvertes à la circulation des véhicules à moteur, et interdisent par arrêtée municipal avec pose des panneaux appropriés toutes les autres voies.
Elles organisent des services de transports en commun afin de faciliter le séjour de visiteurs non motorisés.
Indicateurs de réalisation : .....

13- Le patrimoine archéologique et historique

14- Pratiques culturelles, traditions et savoir-faire ?

19- Les déchets ménagers et assimilés

Les communes de la zone d’adhésion doivent jouer un rôle moteur vis-à-vis des autres collectivités même si l’essentiel du traitement des déchets est déléguée aux structures intercommunales.
Aucune commune de la zone d’adhésion ne peut tolérer l’existence de décharge brute.
Toutes les communes de la zone d’adhésion sont équipées d’une ou plusieurs déchetteries selon leur étendue. Elles consacrent régulièrement (au moins 2 fois par an) une partie de leur bulletin municipal à la sensibilisation de la population permanente au tri des déchets. Elles se fixent un objectif de tri sélectif d’au moins 50% dans les 5 ans suivant leur signature de la charte.
Une information spécifique hebdomadaire pour la clientèle touristique est mise en place. L’affichage des règles de tri est obligatoire dans toutes les résidences collectives et locations.
Lorsque ce n’est pas fait par la structure intercommunale compétente, elles organisent le compostage individuel (subventions ou achat groupé de composteurs…) et mènent des actions pilotes de compostage collectif.
Indicateurs de réalisation : .....

MISE EN PLACE D’UNE COMMISSION DE SUIVI :
Une commission chargée d’évaluer le respect de la charte par les communes adhérentes sera mise en place. Elle publiera un rapport annuel.
Les communes qui ne respecteraient pas la charte se verraient privées de la possibilité d’utiliser l’image du Parc à des fins de promotion touristique.

Différents groupes de travail sont chargés de rédiger cette charte. Outre la rédaction de ce  texte nous participons activement aux séances.  Mais il faut savoir que nombre de communes concernées sont très réservées vis-à-vis de cette charte qui pour le moment reste à rédiger. À suivre ...

Héliski en Tarentaise.

A Françoise Gendarme,  Présidente du syndicat national des guides de montagne, février 2008

Madame la Présidente,
Nous avons l’honneur d’attirer votre attention sur la pratique de l’héliski en Tarentaise. Comme vous le savez, les déposes héliportées sont interdites en France et ce depuis longtemps. Malheureusement, la présence d’une clientèle fortunée dans notre vallée pousse certains guides à contourner la réglementation en pratiquant des déposes sur le versant italien de nos montagnes. La station de ski de la Rosière sert de quai de transbordement pour cette population privilégiée. Les sommets concernés sont le Miravidi, le Ruitor, l’Archeboc, la Pointe des Mines et la Pointe de Bazel. Cette pratique est tellement fréquente que des bosses apparaissent dans certaines voies…La plupart des descentes de déroulent sur le versant français. Les clients sont le plus souvent repris au pied des pentes pour éviter tout portage. Ces sommets, qui comptent  parmi les plus prestigieux de notre vallée, sont bien sûr également fréquentés par des randonneurs  de plus en plus nombreux. Ils nécessitent un certain engagement physique. Inutile de s’attarder sur la déception qui attend nombre de jeunes (ou moins jeunes) montagnards confrontés après de nombreuses heures d’efforts à de multiples déposes héliportées.
Chacun sait que la montagne française a perdu une partie de sa clientèle au cours des dernières années. Les raisons sont multiples, mais il nous paraît clair que la seule voie durable pour une reconquête du public passe par une plus grande valorisation de nos paysages, de notre patrimoine, du silence, du goût de l’effort, de la solidarité entre montagnards.
Nous nous adressons à vous, car cette situation est difficile à régler à court terme par la voie réglementaire. Nos associations ont la naïveté de penser qu’une prise de conscience collective est nécessaire pour restaurer l’image des montagnes françaises. La pratique des loisirs motorisés  génère bruit et pollution, dégrade notre environnement et conforte l’idée que l’argent et des moyens mécaniques permettent à une petite minorité de s’approprier des pans entiers de nos territoires de rêves.
Chaque profession doit évidemment s’adapter aux évolutions de nos sociétés, mais l’actualité nous ramène chaque jour à l’effet de serre, à la fin du pétrole, à la pollution atmosphérique, à la fonte des glaciers…
Aussi, il nous paraît évident que la petite minorité de guides ou de moniteurs qui organise ces déposes contribue à brouiller l’image déjà bien écornée de nos massifs montagneux. Comment parler de ressourcement ou de recherche d’authenticité dans ces conditions ?
Les associations signataires, invitent donc l’ensemble des professionnels de la montagne à faire preuve de discipline et de discernement. Elles souhaitent que toutes les personnes concernées par l’avenir du tourisme montagnard puissent participer à une action collective de reconquête axée sur le silence, le partage, le respect des autres, le patrimoine et la qualité des paysages. La montagne n’est–elle pas un lieu idéal pour développer la notion d’éco-citoyenneté ?
En espérant que notre courrier aura retenu toute votre attention, nous vous adressons, Madame la Présidente, nos sincères salutations.

A l’issue de ce courrier, la présidente nous a répondu. Elle nous fait part de son accord sur un certain nombre de valeurs et demande aux commissions du syndicat de travailler sur ce thèm. À suivre ...

Micro ou pico électricité en Tarentaise.

Lettre à Damien Perry, le 30.09.2008
Monsieur le Président,

Nous avons bien reçu la synthèse des différentes études entreprises au sujet de la gestion de l’eau en Tarentaise que vous nous avez transmis, et nous vous en remercions.
Nous nous permettons de vous soumettre une première suggestion concernant le développement de hydroélectricité dans notre bassin.
Comme vous le savez sans doute, différents projets de micro- centrales sont à l’étude sur les quatre cantons de Tarentaise. D’après nos informations, il semble même que les communes soient démarchées systématiquement.
Beaucoup de personnes s’accordent pour constater que notre vallée est largement équipée dans ce domaine. Très peu de ruisseaux ou de torrents ont encore un débit naturel. Les différentes études entreprises au cours de l’élaboration du contrat de bassin nous paraissent confirmer ce constat.
Le contrat de rivière en cours d’élaboration se doit  de garantir le bon état des rivières et des milieux aquatiques. Il en va de la préservation de notre patrimoine naturel et de la biodiversité en général.

La Tarentaise qui produit aujourd’hui une puissance  supérieure à celle d’un réacteur nucléaire grâce à l’hydroélectricité, n’a-t-elle pas aussi le devoir de conserver en l’état les derniers ruisseaux qui n’ont subit encore aucun aménagement ?
Avant de nous prononcer sur tel ou tel projet, il nous paraît souhaitable que l’on présente en comité de bassin  les différents projets envisagés afin qu’une
"image" globale  puisse être fournie aux différents acteurs et leur permette d’arrêter une position.


Notre vallée a négligé jusqu’à aujourd’hui un potentiel diffus, mais non négligeable en matière d’hydroélectricité. Il s’agit des conduites d’eau potable d’une part, et d’autre part des canalisations d’eaux usées.
La plupart des captages d’eaux sont situés en altitude. Les derniers réalisés par exemple à Bourg Saint Maurice au dessus du fort de la Platte ou encore dans la vallée des Sapieux présentent un dénivelé important. En supprimant les buses de remise à la pression atmosphérique, il est possible de placer au pied de chaque conduite une pico centrale (lubrifiée à l’huile alimentaire). Les exemples sont nombreux à ce jour dans les Alpes. Nous proposons donc qu’une réflexion soit menée par l’APTV pour explorer ce gisement. Il existe des sociétés spécialisées dans ce type d’installation.
Les stations d’épuration de Tarentaise sont pour la plupart en fond de vallée : Bourg Saint Maurice, Bellentre, Aime, Le Bois, Bozel….Elles reçoivent les eaux usées de nos stations qui sont au moins 800m plus haut en altitude. A la suite d’un dégrillage, il est possible d’exploiter cette chute pour produire de l’électricité. Là aussi, il nous semblerait intéressant de faire procéder à une petite étude pour déterminer la faisabilité de telles installations en Tarentaise.

En espérant que vous voudrez bien nous faire savoir quelle suite sera réservée à nos propositions, nous vous adressons, Monsieur le Président, nos sincères salutations.



Eclairage public.      Lettre aux maires de Tarentaise, le 1.10.2008

Mesdames et Messieurs les Maires, nous avons l’honneur d’attirer de nouveau votre attention sur les possibilités d’économies en matière d’éclairage public.
En effet, les dépenses liées à ce service ne sont pas négligeables pour les collectivités. D’autre part, chaque citoyen est appelé à faire des efforts pour limiter sa consommation d’énergie, et il nous semble important que les communes donnent l’exemple dans ce domaine.
De plus, la pollution lumineuse autour des zones urbanisées de Tarentaise rend désormais difficile l’observation du ciel et des étoiles et dégrade ainsi le caractère de nos montagnes.
Il existe aujourd’hui toute une panoplie de moyens qui peuvent être employés à cet effet.
1°) Mettre en place des programmateurs coupant tout ou partie de l’éclairage durant une période de la nuit à définir.
2°) Remplacer les lampes existantes par des lampes à basse consommation : une 100W par une 27W pour un flux lumineux équivalent.
3°) Il est possible également d’utiliser les nouvelles lampes à LED dont la consommation est de l’ordre de 30W au lieu de 100W.
4°) En modifiant l’alimentation des réverbères de façon à disposer de courant continu, on peut     installer des lampes à sodium munies de régulateurs de flux. Ce dispositif électronique a l’avantage de permettre de moduler le flux lumineux au cours de la nuit.

Il y a quelques mois, la commune de Landry a rédigé un tableau comparatif qui permet de se faire une bonne idée de l’intérêt des lampes à basse consommation. Nous vous prions d’en trouver ci-joint une copie.
Aussi, nous espérons que vous voudrez bien  prendre en compte cette proposition dans votre programmation de travaux pour les années à venir et participer ainsi à un mouvement collectif d’économie d’énergie.
Nous vous adressons, Mesdames et  Messieurs les Maires, nos sincères salutations.


Compétition de motos trials sur la commune de Peisey Nancroix.


Madame la Sous Préfète, nous venons de prendre connaissance d’un projet d’organisation de deux courses de motos trials sur la commune de Peisey Nancroix. Elles seraient proposées dans le cadre d’un rassemblement annuel de motards à Bourg Saint Maurice dénommé "Transvanoise" et qui existe depuis plusieurs années. Jusqu’à présent, notre association n’avait pas élevé d’objection à l’encontre de cette manifestation qui se déroulait sur les voies revêtues et donc ouvertes à la circulation motorisée.
Le dossier qui nous intéresse aujourd‘hui est d’une autre nature puisqu’il s’adresse à des motos trials. Il pose la question de la légalité  de cette opération et d’autre part nous interroge sur les conséquences induites par une telle manifestation.
Sur l’aspect légal, on sait bien que les engins non immatriculés n’ont pas le droit de circuler en dehors des terrains ouverts spécialement à cette pratique. Il est bien évident que de nombreux engins non identifiés seront présents sur le site et qu’il y aura de nombreuses infractions. Combien de ces motos seront convoyées sur des remorques dans le cas où une autorisation exceptionnelle serait délivrée ?
La question des retombées indirectes est sans doute très délicate. En effet, de nombreuses motos circulent en Tarentaise dans les prés, en forêt, sur les sentiers et le plus souvent sans plaque d’immatriculation. Le mouvement associatif tente d’enrayer ce phénomène depuis de nombreuses années, mais malheureusement les moyens affectés à la surveillance du milieu naturel semblent insuffisants. La commune de Peisey-Nancroix n’échappe pas hélas à ces débordements qui nous sont signalés régulièrement par les habitants permanents et les touristes. Ces compétitions ne pourront évidemment que conforter les comportements inciviques que nous nous employons à dénoncer. On relève d’ailleurs dans le programme (Voir lien ci-dessous) des animations spécifiques pour les enfants qui nous semblent pédagogiquement très contestables.

D’autre part, l’image de la montagne française, s’est considérablement dégradée ces dernières années. Les associations sont persuadées que le silence, le patrimoine, la qualité des paysages, l’écocitoyenneté, sont des atouts essentiels pour relancer le tourisme estival.
L’organisation de compétitions bruyantes et polluantes ne peut que brouiller un peu plus l’image bien écornée de nos montagnes. Faut-il aussi insister sur la proximité du parc national de la Vanoise dont  la commune concernée est l’une des portes d’accès privilégiées ?
Notre association regrette de devoir encore consacrer du temps à lutter contre un type de tourisme qui nous paraît complètement dépassé à l’heure de l’effet de serre, de la pollution atmosphérique, et du défi climatique.
Aussi, nous espérons Madame la Sous Préfète, que les autorisations nécessaires à la tenue de cette compétition ne seront pas délivrées par les services de l’Etat. Nous vous adressons, Madame la Sous Préfète, nos salutations les plus respectueuses.

Finalement, l’organisateur a préféré retirer sa demande….


Déposition relative au  dossier UTN d’ouverture de terrain pour pratique de loisirs motorisés à Val d’Isère.

L’association Vivre en Tarentaise a pris connaissance du dossier UTN concernant le terrain d’évolution d’engins motorisés de Bellevarde. Il recouvre une surface de 200 hectares et est situé en lisère sur 900 mètres du parc national de la Vanoise. Chacun sait que sur ce terrain, se tient tous les ans le salon du 4x4. On remarque que cet évènement se déroule depuis des années dans des conditions administratives en marge de la légalité.
Les photos qui ornent de nombreuses pages du dossier sont édifiantes quant aux effets paysagers de la circulation des véhicules dans nos montagnes : traces de roues, ornières, dommages aux milieux humides, dénaturation de cônes de dissolution…
Le dossier présenté ne comprend aucune évaluation des  conséquences  de la tenue de ce salon  sur les comportements de propriétaires de véhicules : vente massive d’engins polluants et bruyants, forte consommation de carburant, encouragement à des comportements inciviques puisque sur le fameux terrain il est possible de rouler en dehors des voies ouvertes à la circulation…La publication et la diffusion massive d’images spectaculaires par les différents médias ne peuvent que troubler l’opinion publique.
En effet, le gouvernement vient de mettre en place une écopastille qui est sensée décourager l’usage des véhicules qui contribuent massivement à l’effet de serre et à la pollution atmosphérique. Les gros 4x4 sont évidemment concernés par cette mesure. Il serait donc paradoxal que d’un côté, on tente de faire comprendre à nos concitoyens que la sobriété énergétique impose d’avoir recours aux transports en commun et aux petits véhicules, et que de l’autre on laisse perdurer des manifestations dont l’objet est la promotion de ces véhicules polluants. La couverture médiatique du salon, accompagnée d’une marée publicitaire devrait amener nos responsables politiques et administratifs à davantage de cohérence dans leurs décisions.
La montagne française a du mal à attirer des visiteurs l’été. Qui peut penser que la promotion d’activités bruyantes,   polluantes et néfastes pour le paysage va permettre de restaurer l’image de nos massifs montagneux ?
Le terrain utilisé depuis des années,  situé en limite du PNV et à proximité du GR 5 constitue évidemment un symbole de ce qu’il ne faut plus faire si l’on désire reconquérir un public qui est parti chercher ailleurs le silence et des paysages de qualité.
Les mesures de requalification paysagères, sont toujours bienvenues, mais elles n’écartent pas les contradictions que nous pointons entre le discours de nos responsables politiques et les autorisations locales qui sont parfois accordées. Quel sera le sens de ces mesures alors que le terrain pourra accueillir simultanément  150 véhicules et ce durant trois mois de l’année? Quelle végétation pourrait supporter un tel traitement ? Le fait que la "gestion" du terrain soit accordée au Club des Aigles fort de ses 900 adhérents fera sans doute sourire nombre de personnes soucieuses de civisme et d’écocitoyenneté.
La commune de Val d’Isère appartenait à la zone périphérique du Parc de la Vanoise. A ce jour, cet espace n’a plus de réalité en attendant qu’une charte précise les conditions d’appartenance à la zone d’adhésion. Il serait vraiment surprenant que l’organisation de manifestations promouvant les loisirs motorisés soit autorisée dans cette aire d’adhésion.
Il faudra donc que Val d’Isère fasse un choix en terme d’image et de tourisme d’été : participer à une reconquête collective d’un public d’été en mettant en avant le silence, la qualité des paysages, le patrimoine, la marche à pied, la mobilité douce ou bien poursuivre dans une voie qui nous paraît définitivement sans issue pour cause de pollution et d’effet de serre.
L’association Vivre en Tarentaise souhaite donc vivement que l’autorisation demandée ne soit pas accordée.

A la suite de cette déposition, l’autorisation d’ouverture permanente de ce terrain a été refusée par la commission UTN. Malheureusement, une autorisation provisoire pour la durée du salon du 4X4 sera délivrée par le Préfet de Savoie…



Survol de la réserve naturelle de Villaroger.

Madame la Sous-Préfète, nous avons l'honneur de vous faire savoir que notre association n'est pas favorable au survol de la réserve de Villaroger en hélicoptère.
En effet, l'avifaune (Lagopède et Petit tétras) est proche de sa période de reproduction. Ces oiseaux sont déjà suffisamment dérangés par les nombreux skieurs qui ne respectent pas la réglementation, sans que l'on ajoute un stress supplémentaire qui on le sait peut être fatal.
La réalisation d'un film de ski hors piste dans cette réserve ne peut que favoriser un peu plus les débordements que l'ONF est bien incapable de réprimer faute de moyens humains suffisants. La publicité pour cette activité nous paraît devoir être évitée et ce d'autant plus qu'il y a régulièrement des accidents mortels par avalanche dans ce secteur montagneux.
Enfin, le développement de l'usage de l'hélicoptère en montagne ne nous paraît pas compatible avec les problèmes environnementaux que nous connaissons actuellement. Le secours des personnes, ou des travaux indispensables en des points  d'accès difficile nous paraissent seuls justifier cet usage. Nous vous rappelons à ce sujet le courrier que nous avions adressé à madame la Présidente des guides de montagne français.
En espérant que notre vallée ne verra pas les nuisances sonores se développer, nous vous adressons Madame la Sous-Préfète nos sincères salutations.

La demande présentée par le Maire de Bourg Saint- Maurice a été refusée par la sous-préfecture.

Etude de faisabilité d’une ou plusieurs unités de méthanisation en Tarentaise.
Lettre au président de l’APTV.
Monsieur le Président,  j’ai l’honneur de vous soumettre une proposition que j’ai avancée lors d’une réunion récente du comité de bassin versant : "envi-sager la création d’une ou plusieurs unités de métha-nisation dans notre vallée".
En effet, les études réalisées sous l’égide de l’APTV montrent que 25 000m3 de fumiers lisiers ne sont pas gérés correctement en Tarentaise. Nos coopératives laitières produisent annuellement 31 400 m3 de lactosérum et 50 000m3 d’eaux blanches.
D’autre part, la formation de boues dans les stations d’épuration de Tarentaise va s’accroître de façon importante : ouverte d’une grosse STEP à Bozel ; construction d’une STEP commune à Landry, Bellentre, Peisey, Les Chapelles ; extension de celle de Bourg Saint-Maurice ; raccordement de nombreuses communes non encore desservies aux STEP existantes ou à construire….
Enfin, comme vous le savez, la collecte des déchets ménagers dans notre vallée est encore loin d’atteindre des résultats satisfaisants, même si des efforts importants ont été consentis par les diverses collectivités. Par exemple, le taux de tri sélectif aux Arcs est de 5%.  Tôt ou tard, il faudra collecter une partie des fermentescibles de nos poubelles par le biais de conteneurs mis à disposition de la population. Les cantines scolaires et les restaurants seront concernés évidemment. La production de déchets verts n’est pas négligeable non plus.
A ce jour, personne n’est capable de prévoir le prix du pétrole dans un an et encore moins dans cinq ans. Notre vallée semble disposer un gisement important de matière organique susceptible d’être méthanisée. Le digestat pourrait bien sûr être composté et utilisé comme amendement par nos agriculteurs. Le méthane produit pourrait alimenter des chaudières ou des véhicules de transport en commun (GNV). Pourquoi ce qui est possible à l’abbaye de Tamié ne pourrait pas l’être Tarentaise ?
Une telle installation contribuerait à faire avancer notre vallée sur le chemin d’une gestion durable de nos ressources.
La gestion de cette "matière première" relève d’un nombre d’acteurs important. L’APTV ne serait-elle pas dans son rôle en faisant procéder à une étude sur ce thème ?
En espérant que vous voudrez bien réfléchir à cette idée, je vous adresse Monsieur le Président, mes sincères salutations.

Vallon du Clou

Courrier inter associatif  initié par VET et adressé à JL Borloo.
Monsieur le Ministre,
Nos associations portent de longue date une attention vigilante à la gestion de nos espaces de montagne. Depuis des années, ceux de la commune de Sainte-Foy-en-Tarentaise, dont les qualités paysagères ont déjà justifié des mesures de protection, hélas lacunaires, sont l’objet de la convoitise des aménageurs. Nous sommes informés de nouvelles et pressantes interventions en faveur de l’extension du domaine skiable de Sainte-Foy-Bonconseil en direction des prestigieux et fragiles vallons du Clou et de Mercuel.
Or il est de notoriété publique que cette commune dispose d’un patrimoine naturel et architectural exceptionnel : glaciers, villages classés du Miroir et du Monal, flore et faune qui n’ont rien à envier à celles des parcs ou réserves naturelles voisines. Les lacs de montagne y sont particulièrement nombreux et illustrent différents stades d’évolution. Qui plus est, l’élevage avec ses migrations saisonnières garde tous ses droits. Ces atouts inestimables n’ont pas empêché élus et aménageurs de tenter de rivaliser avec les grandes stations voisines en artificialisant un pan entier du territoire communal.
Dans cette continuité, l’autorisation UTN de 2005 a renforcé l’offre immobilière et a permis d’ouvrir un nouveau secteur au ski de piste. Cette demande d’autorisation UTN, présentée comme "ultime" par un membre important de l’administration, fut alors revendiquée pour permettre à la station d’atteindre son équilibre de fonctionnement.

Les services de l’Etat et les membres de la Commission UTN du Massif des Alpes en avaient pris bonne note : dans un contexte qui fait de la vallée de Tarentaise la plus grande station de ski alpin au monde (la surface cumulée des domaines skiables étant comparable à celle du Parc National de la Vanoise voisin!), ces acteurs ont validé cette "ultime UTN" de la commune sous condition, en forme de mesure compensatoire, de la mise en place d’une protection forte du vallon du Clou. Depuis cette date, une étude paysagère a été engagée en vue d’un classement de site dans son intégralité.
Il est de la responsabilité de nos associations de vous alerter sur les conséquences très négatives qu’aurait un nouveau développement du domaine skiable de Sainte-Foy-Bonconseil. En plus des impacts environnementaux et paysagers très lourds et du déséquilibre que contribuerait à aggraver une telle extension, l’étude financière réalisée à l’occasion de la dernière UTN avait mis en évidence un déficit annuel de 400 000 euros des comptes de la Société des Remontées Mécaniques. Quand bien même les redevances EdF dont bénéficie la commune permettraient provisoirement de le combler, cette fuite en avant aggravera à très court terme une situation économique déjà fragilisée par trop d’investissements risqués.
Vous n’êtes pas sans savoir, Monsieur le Ministre, les menaces que font peser sur l’avenir du tourisme hivernal les changements climatiques en cours ainsi que le coût des transports, des séjours, des remontées mécaniques. Il est souvent question de diversifier le tourisme pour l’étaler sur quatre saisons. Beaucoup d’acteurs pourraient sans doute se retrouver autour de cet objectif. Mais les habitudes sont difficiles à changer, le poids des lobbies du bâtiment et des travaux publics dans la gestion de cette haute vallée rend difficile la conduite d’une réflexion sur le long terme.
Il faut impérativement conserver en Tarentaise ces zones non aménagées qui sont aujourd’hui menacées. En l’absence de volonté politique forte, on peut craindre de voir détruire irrémédiablement l’un des joyaux de Tarentaise.
Nos associations attendent légitimement de l’État et de votre autorité que prévale sur ce dossier sensible l’intérêt général et que tous les moyens soient mis en œuvre pour que le site du Clou soit classé dans les meilleurs délais.
Attentifs aux suites que vous choisirez de donner à notre présente démarche, nous nous tenons solidairement à votre disposition, Monsieur le Ministre, pour vous rencontrer au cas où vous le jugeriez utile et vous assurons de notre respectueuse considération.

CORA, FNE (France Nature Environnement),    FFCAM: Club Alpin Français, section de Moutiers et Haute-Tarentaise,
Club Alpin Français, Comité Départemental de Savoie  
FRAPNA Savoie, Mountain Wilderness France,  
Paysage de France,  Vivre en Maurienne,     
Vivre en Tarentaise,

Déposition concernant le projet de construction du refuge du Nant du Beurre

L’association Vivre en Tarentaise a pris connaissance du dossier relatif à la construction d’un nouveau refuge au lieu dit le Nant du Beurre sur la commune de Naves- La Léchère.
En ce qui concerne le bâtiment, elle n’a pas de remarques particulières à formuler. Une petite suggestion cependant, le nombre de WC à l’étage paraît un peu limité pour une vingtaine de personnes. Il serait souhaitable d’en prévoir au moins un deuxième.
L’idée d’associer le nouveau bâtiment et l’ancien dans le paysage pour constituer un hameau est intéressante, mais dans ce cas il aurait peut être fallu essayer de les rapprocher davantage. Cette éventualité  a-t-elle été envisagée ?
Comme le précise le dossier, page cinq, un refuge est caractérisé par l’absence d’accès par voie  carrossable ou par remontée mécanique. Pour répondre à cette condition, un arrêté municipal a été rédigé et restreint la circulation motorisée sur la piste principale d’accès durant les deux mois d’été.
Cet aspect du dossier mérite toute notre attention car il est possible de parvenir aux abords du refuge à partir d’autres communes que celle de Naves : Montgirod, Aigueblanche et Hautecour.
L’association Vivre en Tarentaise souhaite donc que l’espace situé autour du devienne une vaste zone de silence interdite à la circulation motorisée. Une concertation intercommunale sur ce thème nous paraît indispensable afin que le projet de construction ne soit pas détourné de sa mission initiale.
Un plan précisant exactement le secteur interdit à la circulation et les autres possibilités d’accès aurait du être annexé à la présente demande.
L’arrêté municipal joint au dossier peut laisser penser que  de nombreuses exceptions permettront d’emprunter la route. Cela ne nous paraît  ni souhaitable ni conforme à l’idée que nous nous faisons du caractère de nos montagnes. Il n’y a aucun chalet dans ce vallon et nous ne voyons pas quelle raison pourrait justifier l’usage d’un véhicule à moteur en dehors de secours éventuels. Pourquoi se limiter à deux mois ? Pourquoi pas toute l’année ?
D’autre part, il a été question de bitumer la route d’accès jusqu’au site des Terreaux. Ce point non mentionné au cours de l’enquête devrait être éclairci. En effet, cette hypothèse est envisagée par la commune pour assurer la praticabilité du ski de fond sur le site en hiver. Mais en retour, elle risque d’artificialiser un peu plus le site en permettant à des voitures de monter plus haut l’hiver et l’été. Elle diminuerait aussi l’intérêt de monter au refuge en ski de randonnée l’hiver. Le  déplacement du stationnement des véhicules en altitude pourrait  orienter à la baisse  la fréquentation des structures d’accueil du village de Naves. Notre association préfèrerait qu’une navette permette d’acheminer les skieurs au site des Terreaux  et que la circulation des autres véhicules  soit interdite dès la sortie du village de Naves.

L’association Vivre en Tarentaise souhaite donc vivement que les conditions de circulation sur les différentes voies d’accès au secteur fassent l’objet d’une réglementation très restrictive afin de préserver au site toutes ses qualités. L’examen de cette question nous parait indissociable du projet de reconstruction du refuge.

Participation de VET aux commissions de l’APTV

L’assemblée de pays Tarentaise Vanoise compte de nombreuses commissions qui sont ouvertes à la société civile.
Une commission engins motorisés à été créée en sans doute grâce à nos courriers. Une stagiaire a travaillé pour l’APTV durant l’été sur ce thème. Une première rencontre a réuni des représentants de VeT et du CAF, des élus et des pratiquants de loisirs motorisés. Nous avons eu la satisfaction de constater que  pour le moment les personnes présentes semblaient d’accord pour appliquer et respecter la loi (qu’il a fallu réexpliquer une nouvelle fois à certains élus). Nous avons mis l’accent également sur les normes en matière de bruit qui sont bafouées le plus souvent. Des contrôles nous semblent indispensables. Il reste à trouver les moyens financiers et humains pour faire respecter cette loi. Il reste aussi à faire preuve de pédagogie auprès d’une part des pratiquants….
Nous participons également régulièrement à la commission PSADER qui gère tous les dossiers concernant le soutien à l’agriculture locale et à la protection du patrimoine rural : vergers, vignes, alpages…
La Région impose désormais à chaque "pays" de disposer d’un plan pastoral de territoire. Il est en cours d’élaboration et doit traiter tous les aspects ayant trait à la desserte, à l’entretien, aux besoins en eau et en énergie, à l’épandage des lisiers. Cet été, nous avons participé à une dizaine de réunions de secteur, avec nos soucis habituels liés à la présence des engins motorisés en altitude, à la défense de nos paysages. Nous avons posé la question également d’une perte éventuelle  de la diversité de la flore de nos pâturages liée aux pratiques actuelles de fauche précoces.
Une commission paysage a été créée. Elle doit piloter la réalisation d’une charte paysagère en Tarentaise.
Objectif : réaliser un cahier architectural qui devrait aider les élus à prendre des décisions dans ce domaine. La consultance gratuite en matière d’architecture sera généralisée dans les quatre cantons. Cette charte est une étape obligatoire pour la réalisation d’un schéma de cohérence territorial.
Les questions liées à l’entretien des vergers et des vignes ont été abordées. En ce qui concerne la vigne, les ambitions du canton d’Aime semblent hélas se réduire. Une association de viticulteurs serait créée et soutenue grâce à de la formation, des stages, du matériel etc. On ne peut que saluer ce début, mais la perspective d’installer un jeune viticulteur semble s’éloigner sous la pression de différents acteurs....
Les responsables du canton ou de l’APTV paraissent balayer un peu rapidement l’âge des exploitants actuels et le morcellement des parcelles qui aurait du imposer la création d’une Association FoncièrePastorale. On laisse également de côté le fait que les droits de plantation liés aux parcelles encore exploitées ne pourront être transmis faute d’exploitant prêts à en poursuivre la culture…
VeT participe également aux commissions transports, eau, tourisme, travaux…..Elle participe activement aux débats du Conseil Local de Développement.

Salades au plomb.
Madame le Sous-Préfet, lors de la dernière CLIS de l’usine d’incinération de Valezan, nous avons appris que des analyses, effectuées sur une salade de Macôt, révélaient des taux de plomb alarmants.
A la réflexion, il nous paraît important, même si cela est probable,  de vérifier que ce résultat correspond bien à une pollution localisée. En effet, s’il apparaissait que la zone polluée était étendue, il conviendrait bien entendu de prévenir la population dont l’état de santé pourrait être affecté par la consommation régulière de légumes "pollués" par le plomb.
En espérant que vous voudrez bien répondre positivement à notre proposition, nous vous adressons Madame le Sous-Préfet, nos sincères salutations.
Economies d’énergie. Energies renouvelables.
Quelques éléments de réflexion soumis au conseil local de développement.

Préambule.Pour pouvoir réfléchir à ces sujets, il faut être capable de comparer les quantités d’énergie que l’on consomme en transport, en électricité, en gaz, en bois, en fioul…Comme on n’utilise pas la même unité pour les facturer le tableau ci-dessous permet de tout convertir en KWh, unité qui sert à facturer l’électricité.
La part de l’électricité dans la consommation d’énergie française est de 38 %.
87 % assuré par le nucléaire et le reste par l’hydroélectrique et l’éolien.
Un petit geste répété par vingt millions de foyers a des conséquences importantes à l’échelle nationale :
remplacer une lampe de 100w à filament par une lampe à basse consommation de 20w permet d’économiser 80watts x 20 000 000  = 1 600 000 000 watts soit une puissance supérieure à celle d’un réacteur nucléaire

Formule:    consommation en unité lue x fact.    conversion = consommation en kWh

Exemples :     1 000 kg gaz butane x 12,66 kWh/kg = 12 660 KWh
2000 litres de fioul : 19 900KWh
4 stères de hêtre :    8000KWh
10 000km en voiture moteur essence à 7l/100km : 5600 KWh
4000 Km en avion (5L/100km et par personne) : 1700KWh (à vérifier…)

Remarque :     Physiquement, 1 KWh c'est la consommation d'une lampe de 100 W durant 10 heures ! C'est aussi l'équivalent de 3,6 MJ (Mégajoules) mais c'est plus difficile à se représenter ...
Conclusion : il ne faut pas perdre de vue les économies possibles dans le domaine des déplacements en utilisant les transports en commun…Voir débat sur les transports.
Les lois découlant des rencontres "Grenelle"  fixeraient un objectif de 50 KWh par m² habitable et  par an en 2012…..
Faites vos comptes !!!


Economies.

Isoler
Il faut bien sûr commencer par isoler correctement
les logements : les toitures, les murs (par l’extérieur,
de préférence), les fenêtres (double ou triple vitrage),
mise en place de volets).

L’électricité.
Utiliser des lampes à basse consommation ou des lampes à LED pour l’éclairage individuel qui devraient être proposées au grand public dans les prochains mois.
Acheter des appareil électroménagers de classe A : réfrigérateurs, congélateurs…
Eviter les lampes halogènes.
Supprimer les témoins de veille sur les appareils électroniques en utilisant une rallonge munie d’un interrupteur.
Cuisiner au gaz …
Cas de l’éclairage public : programmateurs, limiteurs
de flux, lampes à basse consommation. Eclairage des
magasins : à limiter par des programmateurs.

Dans la ventilation.
Utiliser une VMC à double flux qui évite de remplacer de l’air chaud par de l’air froid.
Implanter un puits canadien : très long tube enterré sur plusieurs dizaines de mètres apportant l’air extérieur dans la maison. L’air se réchauffe l’hiver et rafraîchit l'été en passant dans le sol et dans le tube avant d’entrer dans la maison.

Rendement des appareils de chauffage.
Quel que soit le mode de chauffage actuel, il est possible d’utiliser des appareils à haut rendement : chaudières à condensations ou pour le bois label flamme bleue

Sources d’énergies renouvelables.

Solaire thermique : il permet au moins de chauffer l’eau chaude à 70% sur l’année. C’est important car le chauffage de l’eau représente en moyenne un tiers de nos dépenses en énergie.
Pour que le soleil constitue un appoint sérieux au chauffage d’un logement, il faut disposer d’une dalle chauffante ou éventuellement d’un mur chauffant. Cette dernière technique encore peu répandue pourrait s’imposer en rénovation.

Le bois : poêles à haut rendement ou chaudières à granulés.        
Bois bûche: Attention de ne pas dépasser la capacité de production de la forêt…

Solaire photovoltaïque.
Il permet au minimum et en fonction de la surface des panneaux  la fourniture de l’électricité nécessaire pour les besoins courants. Il ne permet en aucun cas de chauffer de l’eau ou de chauffer un logement: les puissances nécessaires ne sont pas du même ordre de grandeur.
Pour produire toute l’électricité consommée en France avec du photovoltaïque, il faudrait couvrir la moitié des toits du pays de panneaux. (Source "Sortir du Nucléaire")

Les microcentrales : elles fournissent actuellement 10% de l’électricité hydraulique française. Différentes sociétés prospectent  depuis quelques mois toutes les communes de Tarentaise. Il faut rappeler que notre vallée a déjà beaucoup donné dans ce domaine.
85% du lit des cours d’eaux de la vallée sont artificialisés aux dépends de la vie aquatique et de nos paysages. Il nous paraît difficile d’aller au-delà sans mettre en péril nos paysages et notre patrimoine naturel. (Voir courrier APTV)
A explorer :
Des picocentrales hydroélectriques installées sur les canalisations d’eaux usées ou d’eau potable. (Voir courrier APTV)

La méthanisation des fermentescibles : lactosérum, eaux usées, fumiers et lisiers, déchets verts, déchets ménagers fermentescibles. Il y a un potentiel non négligeable en Tarentaise. (Voir courrier APTV)

Développer des planchers chauffants ou des murs chauffant dans l’habitat ancien : technologie à développer …

Pompes à chaleur: elles fonctionnent comme un réfrigérateur à l’envers. On peut donc refroidir de l’air ou le sol ou de l’eau pour réchauffer un logement. D’où des pompes air-air, air-eau, eau-eau .
Quand on prélève cette chaleur dans le sol, on parle de géothermie.
Elles consomment de l’électricité….donc augmentent la part du nucléaire dans nos sources d’énergie. La puissance électrique consommée par une telle "pompe" se compte en kilowatts et conforte le rôle de l’électricité nucléaire.
Il faut savoir que beaucoup de modèles air-eau ou air- air sont installés actuellement. Ce sont ceux dont le prix d’achat est le plus bas. Mais il n’y a pas beaucoup d’énergie à capter dans l’air…Dans notre région, quand il fait froid, ces pompes ont un très mauvais rendement et elles se transforment en radiateurs électriques classiques…..Le nombre de ces pompes qui fonctionnent ainsi oblige EDF à remettre en route  ses vieilles  centrales  thermiques  d’appoint
pour répondre aux pics de puissance demandées en cas de période froide. D’où un surcroît de pollution et d’effet de serre….
Le seul modèle qui semble soutenable est celui qui puise de la chaleur dans le sol. (Plusieurs forages de 80m….)
A moins qu’une centrale photovoltaïque permette d’alimenter la pompe. Mais l’investissement est très lourd financièrement.

Le micro éolien. Il existe des éoliennes à axe vertical qui permettent d’exploiter des vents faibles. Mais le nombre de sites favorables dans la vallée serait très faible.

Stockage de la chaleur récupérée par des panneaux solaires thermiques dans le sol ou dans un réservoir d’eau : expérimentations en cours à l’étranger….
Mais avant toute chose le diagnostic thermique.
Il devrait permettre d’orienter les choix d’investissement du consommateur.
Isoler sans doute mais quoi : le toit, les fenêtres…Avec quels matériaux, quelle épaisseur ?
Quelles sont les entreprises locales capables d’effectuer un bilan objectif de la situation d’un bâtiment dans le domaine énergétique ?
Les entreprises ont –elles des besoins en formation ?
L’aspect financier.

Les aides : Conseil Général, Région, communes, réduction d’impôts, prêt à taux zéro…  
Globalement les investissements sont lourds, assez long à rentabiliser, mais très créateurs d’emplois, et ont un impact très favorable sur notre environnement.
Quel rôle pour les collectivités ?Information ? Exemplarité ? Aides ? Choix de positionnement pour l’image de la vallée ?
Action par le biais réglementaire : PLU ou SCOT ?
Moyens :
Entreprises. Diagnostic, conseil. Formation. Lieux d’information et de démonstration ?

Quels sont les freins au développement des économies ou de l’utilisation des énergies renouvelables?
Ampleur des travaux ?  Coût des investissements ?  Temps de retour assez long ?  Manque d’information ?


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