Lancement la COP Savoie Février 2024 

L’association Vivre en Tarentaise a assisté au lancement de la COP Savoie le vendredi 2 février à Chambéry. Elle a ensuite découvert que les contributions devaient être adressées avant le 15 février par tous les acteurs y compris les collectivités. 
Nous tenons à faire remarquer que ce sujet mérite une large concertation alors que pour le moment on peut avoir l’impression d’une certaine précipitation voire d’une surprise totale. En effet un Plan Climat Energie est évoqué depuis de nombreuses années en Tarentaise. Le bilan a été établi en 2016 et depuis le sujet semble figé ...Pourtant l’actualité nous invite tous les jours à prendre le problème à bras le corps. 
En Tarentaise 56% des gaz à effet de serre proviennent du transport. Dans cette part les 2/3 résultent du recours au trafic aérien qui concerne seulement une minorité de nos clients : 15%. 
Chacun sait que les stations de moyenne montagne sont condamnées et qu’il va y avoir un report de fréquentation au moins dans un premier temps vers les sites d’altitude. Il n’y a donc pas d’inquiétude à avoir au sujet du remplissage de nos stations de ski même si le transport aérien venait à devenir l’exception. 
La « solution » passe évidemment par le rail mais cela nécessite une réorganisation complète des séjours et de ce mode de transport. 
La voie unique de Tarentaise fait que le samedi dans la journée il n’y a pratiquement pas de marge de progression. Il faut bien évidemment encourager vivement les séjours décalés sur toute la semaine ce qui suppose d’organiser différemment les locations de logements, les ménages, les cours de ski, etc... Cela ne parait pas impossible à organiser progressivement en étalant ce décalage sur 5 ou 10 ans. 
Il y a bien sûr les fameux trains de nuit qui ont disparu en France et que l’on s’apprête à refabriquer. Il est clair qu’il est possible de rallier en une nuit n’importe quelle ville d’Europe depuis Bourg Saint Maurice. Qu’attendons-nous ?? 
Le voyage entre Chambéry et Lyon prend beaucoup trop de temps et il semble qu’il y ait un espoir via le tronçon d’accès au Lyon Turin. La durée du trajet entre ces deux villes pourrait être divisée par deux.
Chaque station de Tarentaise semble se lancer dans la démarche «Flocon vert». Même si les engagements pris par les différents domaines skiables ne sont pas révolutionnaires, ils ont le mérite d’aller dans le bon sens de braquer l’attention des décideurs sur les questions énergétiques et environnementales. 
Il serait donc intéressant de relancer et conclure la démarche de Plan Climat afin de programmer la décroissance de nos émissions de gaz à effet de serre. D’une part cela aurait le mérite de montrer que notre territoire se soucie et s’empare de ce sujet, et d’autre part une seule station de ski n’aura jamais le poids nécessaire pour peser sur les choix nationaux et régionaux en matière de transport ferré. 
On ne peut que s’interroger sur la nécessité de subventionner encore les aéroports qui reçoivent nos visiteurs à commencer par Chambéry et Grenoble... Voire celui de Lyon. 
L’isolation et la réhabilitation des logements qu’ils soient permanents ou touristiques devrait également être initiée. Pour le moment ce chantier est en panne faute d’aides suffisantes. Soit elles sont importantes mais les revenus des plus modestes ne permettent pas l’investissement soit il n’y a pas d’aides et le montant des travaux décourage leur réalisation. La nécessité de réaliser une rénovation globale est également un facteur d’injustice car ceux qui ont franchi le pas en réalisant les travaux par étapes n’ont droit à rien... Nos collectivités pourraient exonérer de taxe foncière pour plusieurs années les logements ayant bénéficié d’une isolation extérieure par exemple. 
L’alimentation proposée aux touristes provient évidemment d’endroits éloignés de la vallée. Pourtant il existe des possibilités de diversification agricole en rassemblant les multiples parcelles des anciens vignobles. Travail impossible 
ou manque de volonté politique ? Pourquoi pas du maraichage, des fruits rouges, de la vigne. Pourquoi pas un vaste programme de rénovation des vergers avec de la replantation si nécessaire ? 
Le développement de l’usage de l’énergie solaire devrait être encouragé. La Tarentaise est à la traine dans ce domaine. Souhaitons que la naissance de la coopérative « Energies Tarines » puisse amorcer une révolution dans son usage ! 
La forêt de Tarentaise pourrait contribuer davantage à la production de bois de chauffage. Mais cette forêt est privée en grande partie et chacun voit les troncs pourrir sur place... Quel gâchis ! Là aussi des regroupements sont nécessaires. La qualité du sol nécessite bien sûr d’en laisser une part sur place, mais trop souvent c’est la totalité du bois mort qui pourri sur le terrain. 
Le chantier de la diversification des activités passera forcément par la mise en valeur de notre patrimoine naturel et cela mérite également une large concertation pour éviter les phénomènes de sur fréquentation de nos sites emblématiques. La carte des zones naturelles sensibles de Tarentaise reste à établir alors qu’elle existe dans d’autres parties du département. La limitation de la circulation des engins motorisés dans nos espaces naturels reste à mettre en place et si on ne le fait pas notre patrimoine naturel recherché à des fins de ressourcement verra sa valeur complètement dégradée. Il est clair également qu’il parait nécessaire de mieux contrôler le niveau sonore des deux roues et de quelques voitures «sportives». 

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