Une avalanche de projets de zones artisanales

Projet ZAC de LandryAttention à nos paysages et à nos surfaces de fauche !
Vivre en Tarentaise observe avec inquiétude différents projets de zones d’activités en cours d’étude par nos collectivités. Elle avait espéré à travers l’élaboration d’un schéma de cohérence territorial assister à une modification dans ce domaine des pratiques anciennes qui ont conduit à une consommation excessive de surface de fauche et à des nuisances paysagères qui portent atteinte à l’image de notre vallée touristique.
Vivre en Tarentaise reconnait qu’une partie des études concerne des bâtiments anciens, vides, à rénover, des secteurs partiellement urbanisés et parfois des terrains peu visibles des grands axes de circulation.
Mais différents dossiers risquent d’avoir à la fois un impact paysager très important et de réduire notablement les surfaces de fauche très faciles à exploiter. C’est le cas à Landry près de la gare, à Vignotan La Perrière, au lieu dit le Vernay à Bozel et à l’Illaz du Planay.
Dans le cas du projet de Plan Cruet à Aime, le secteur est très intéressant d’un point de vue botanique, il aurait pu faire l’objet d’une mise en corridor biologique. L’association de protection de la nature s’interroge sur les conséquences paysagères des aménagements nécessaires. La carrière de Villette toute proche qui semble arriver en fin d’exploitation n’aurait-elle pas du faire l’objet d’un projet d’aménagement en priorité ?
Vivre en Tarentaise constate aussi qu’il est question de créer différentes enclaves forestières : sous Carrey à Saint Bon, les Glières ouest à Seez (zone qui fait partie du secteur des marais à Bourg Saint Maurice et qui a déjà soulevé l’indignation d’une partie de la population il y a quelques années lors d’un projet de centre aqualudique..) et l’Ecovet aux Allues. Le projet de Peisey Nancroix dans une clairière est surprenant dans une commune à l’activité agricole intense qui manque de surfaces de fauche et d’épandage.
D’autre part, VET ne voit pas poindre le moindre projet de densification horizontale ou verticale dans les zones existantes qui correspondent pourtant à plus de 100 hectares. Un gain de 10 % permettrait l’abandon de plusieurs projets très contestables. Le secteur libéré par le départ du 7ème BCA déjà artificialisé pourrait réserver une part aux activités économiques. 50 % conduiraient à préserver 7,5 ha de fauche... De plus, il semble que les réflexions soient portées par les communes qui envisagent de vendre des lots de terrain à bâtir, alors que l’on observe sur l’existant les effets néfastes de ces choix il est vrai « faciles »: bâtiments disgracieux qui ne sont pas toujours terminés et qui font la part belle aux tôles multicolores, des activités parfois bruyantes qui côtoient de l’habitat et bien sûr un espace très mal utilisé. L’association se permet de recommander la construction de l’ensemble de chaque zone par une société qui vendrait ensuite les locaux, dont l’architecture serait exemplaire, à la découpe. Une concertation intercommunale devrait s’imposer pour optimiser la répartition dans l’espace de ces activités économiques. De la même façon une concertation en amont entre les intercommunalités et les entreprises permettrait d’adapter l’architecture des bâtiments aux besoins. La mutualisation entre les communes des retombées économiques paraît incontournable pour éviter la multiplication des projets, et la banalisation de notre environnement déjà bien dégradé.
Pour finir l’association se demande si des sites alternatifs moins pénalisants pour notre agriculture et nos paysages ne devraient pas être recherchés activement sur le territoire. Elle se demande également ce que nous pourrions envisager dans l’avenir si comme annoncé, les surfaces convoitées aujourd’hui étaient consommées d’ici 15 ans alors que dès maintenant nous rencontrons des difficultés pour développer une densification et une réhabilitation de l’existant ?
Vivre en tarentaise sait que les réflexions en cours ne sont pas achevées à ce jour dans ce domaine et c’est pourquoi elle préfère attirer l’attention des élus sur plusieurs dossiers qui à son avis mériteraient d’être abandonnés ou déplacés.

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