A propos du loup 

loup 

Sur ce sujet passionnel il parait recommandé de s’en tenir aux données scientifiques et aux observations sur plusieurs années. Nous insistons lourdement sur ce point ! 

Il semble qu’il faille distinguer deux situations : celles où le loup est installé depuis plusieurs années et celles où le loup arrive. 

En Tarentaise le loup est présent depuis plus de dix ans avec semble- t-il 4 meutes en permanence.

En été environ 60 000 moutons sont présents et le nombre de bêtes tuées est de l’ordre de 650 soit 1%. Il arrive qu’il y ait des dérochements, mais cela a toujours existé et bien avant le retour du loup. 

Dans l’ensemble la plupart des éleveurs ont mis en place des moyens de protections : filets et chiens de protection. 

Le niveau de prédation semble stabilisé. Il est vrai qu’il faut également prendre en compte le stress des animaux en présence du prédateur et les avortements ... 

Les chiens de protections continuent de poser des problèmes quand ils n’ont pas été dressés ou sélectionnés correctement. Ce problème doit être résolu par une sélection des chiens et par leur dressage. 

L’association Vivre en Tarentaise n’est pas opposée à l’élimination des loups trop agressifs. Mais ces tirs doivent être effectués avec discernement car tuer un des membres du couple alpha conduit à l’éclatement de la meute en plusieurs... 

Nous conseillons à toutes les personnes de visionner le film « Le plus beau pays du monde » qui met en avant un berger, sans doute hors norme, qui fait la démonstration devant la caméra de l’efficacité de son type de gardiennage : des patous pour éloigner les loups et des chiens courants maintenant le troupeau groupé. 

La présence du loup est également une solution pour limiter la prolifération des cervidés et des sangliers. L’hiver les troupeaux sont dans les étables et la meute doit se nourrir sur la faune sauvage. 

Dans les régions où le loup arrive on retrouve la situation qui a prévalu dans les Alpes il y a 15 ou 20 ans. Il faut donc faire œuvre de pédagogie et mettre en place les moyens de protection et de gardiennage. 

Le statut d’animal protégé nous semble devoir être maintenu tant que l’animal n’est pas installé partout sur le territoire et que le niveau de prédation n’est pas stabilisé. Il est clair que le monde agricole dans sa majorité serait plutôt favorable à son élimination. Mais la présence des grands prédateurs semble très favorable à la biodiversité et sa décroissance est dramatique. 

Vivre en Tarentaise préfèrerait le maintien de la situation actuelle où des tirs de prélèvement sont possibles lorsque la prédation est trop importante. Mais cela ne nous paraît tolérable que si les moyens de protection sont en place. 

La question des petits troupeaux est un sujet qui n’est pas facile. Il s’agit souvent des seules bêtes qui sont aptes à entretenir des petites parcelles qui n’intéressent plus les éleveurs de bovins dont les troupeaux sont très nombreux... Le regroupement des petits cheptels doit évidemment être privilégié l’été afin de permettre la rémunération d’un berger pour la surveillance. 

 

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